La chine du XXIème siècle sera t-elle athée ou religieuse?

belle pirouette,Lofou...

bonne journee

Bonjour,

Bien alors puisque vous insistez je me lance mais avant toute chose, loin de moi l'idée de prendre la place de modérateur bien entendu. Mon message avait pour but de faire réagir mais pas de cette façon ... je vais donc préciser le fond de ma pensée ...
Cette question s'adressant à l'ensemble des utilisateurs de CI j'ai cru bon d'indiquer que je ne me sens pas en mesure de répondre à cette question, dans mon esprit il s'agissait pourtant là d'une réponse quoi que cachée je l'avoue ... je ne suis jamais allé en Chine, il me semble donc difficile d'effectuer une analyse sur le présent ou l'avenir de la religion en Chine, je pense que c'est envisageable pour des personnes qui connaissent ce pays car ils ont pu se faire une idée ... seulement une idée
Nous avons tous des représentations de la Chine, comme toute représentation une part est à peu près juste, l'autre probablement fausse ... ainsi pour beaucoup d'occidentaux la Chine c'est le bouddhisme, les moines qui en haut de leur montagne pratiquent le kung fu, beaucoup ont entendu parler du christianisme en Chine et de la non reconnaissance par Rome d'un évêque Chinois, mais qui peut estimer le nombre de Chinois qui pratiquent la religion chrétienne, idem pour la religion musulmane : je suis toujours amusé par le regard des personnes auxquelles je parle et qui ne croient pas que la religion musulmane soit présente en Chine ...
Pour répondre correctement à cette question certes intéressante il faut se poser la question de ce que l'on entend par religion, où est la différence entre croyances populaires en Chine et Pensée Chinoise, quand parle-t-on de religion et quand est-il question de philosophie ?
Quant au terme athée ... est-on athée si l'on ne se sent rattaché à aucune religion ou bien si l'on adhère à la Pensée Chinoise, ou à la philosophie chinoise ? Oppose-t-on donc, et c'est une question non un début de réponse, Pensée chinoise et Religion ?
La Chine est si grande qu'il me semble impossible de répondre à cette question car pour en avoir parlé avec une amie Chinoise, certaines contrées reculées vivent autour d'un système de croyances et de mythes mais sans connaître l'existence de la religion catholique ou musulmane par exemple.
Il me semble de plus délicat de répondre à cette question car le début du titre parle de "La Chine du XXIème siècle" ... je comprends la question bien entendu mais de quelle Chine parle-ton ? de celle du Xinjiang, de celle du Liaoning, de celle de Shanghai, Guangzhou ou Beijing ...en bref de la Chine des villes ou celle des campagnes ?
La raison pour laquelle je ne peux apporter de réponse ce n'est pas par auto-censure, ni parce que je n'ai pas d'avis mais parce qu'on m'a toujours appris à analyser les choses avant de répondre, à poser des questions pour peut-être envisager d'apporter un début de réponse, pour celle-ci il faudrait écrire un livre donc si quelqu'un se sent le courage alors il y a matière à réflexion et je serai parmi vos premiers lecteurs ...
Pour finir lorsqu'on parle de religion on doit aussi penser aux personnes ainsi comme dans toute religion il existe et en Chine c'est peut-être la même chose, des personnes très pieuses, d'autres qui pratiquent occasionnellemnt (pour les grandes occasions) et les croyants non-pratiquants, ces derniers sont peu visibles, difficilement quantifiables alors que pour les croyances populaires je pense que c'est un peu différent car il s'agit là de quelque chose de plus culturel, qui a tendance à se transmettre de génération en génération c'est peut-être plus linéaire au niveau de la "pratique", plus changeant par exemple pour la religion catholique ou musulmane (ce n'est pas parce que les parents pratiquent que les enfants le feront) ... les croyances sont un cadre, un mode de vie, un système de repères qui rythment la vie comme chez nous à l'époque du calendrier agro-liturgique ... je ne crois pas que les religions aient encore suffisamment de puissance pour cadrer une société entière et lui "imposer" certains rythmes de vie ...
Amitiés

Fin juillet je me suis promené dans le 13e , un arrondissement de Paris que j'aime particulièrement...Plusieurs Temples nous y sont proposés et je me suis arrêté quelques instants beaucoup trop courts auprès de l'un d'eux. Peut-être le plus ancien. Cinq ou six "vieux" monsieurs jouaient d'instruments traditionnels.Quatre autres, plus jeunes, devant l'entrée au Mah Jong. Quelques dames déambulaient d'autels en autels. Odeurs d'encens et de fruits ; vie et simplicité du moment ; Divinités bienveillantes aux sourires tranquilles... Et même s'il ne s'agit que d'archétypes (ce qui reste encore à prouver) que du bonheur au quotidien. Alors pourquoi vouloir s'en priver ? Jullienne a travers son questionnement et ses pistes, nous dévoile sans doute l'aspect poétique de cette intéressante question...
Par ailleurs, sans parler d'athéisme Tigre, pouvons-nous avancer le mot d'agnosticisme ? Dont un courant aurait une tendance athée (je crois qu'il n'y a rien, mais je reste sagement à l'écart de l'athéisme pur et dur) ; et l'autre déiste (je crois qu'il y a quelque chose, mais qui reste incognoscible (bouddhisme) ?

Bonjour,

Intéressante remarque Michel, j'aime beaucoup votre approche, cette fois-ci le débat commence à prendre une tournure intéressnante (non qu'il ne l'était pas avant bien sûr qu'il l'était ).
J'aime bien les remarques aussi de Julienne ...

Qui peut connaître le destin spirituel de la Chine ? Toutefois, je crois que chaque religion, chaque conviction, est grande dans son propre ordre de grandeur, avec toutes les valeurs requises pour cela. Aucune ne doit tricher avec elle-même. Je crois que les grandes religions du passé ont su dégager de grandes valeurs.

Personnellement, chrétienne protestante libérale, je suis mon propre maître après Dieu, et après Jésus-Christ ; ce dernier a contribué à nous révéler Dieu. Je découvre en cette année 2009, le chef-d'oeuvre de notre maître, Jean Calvin : L'institution de la religion chrétienne", en une lecture libre et critique, sur la toile ((www.marike.over-blog.com) et il y a beaucoup à faire pour le mettre à jour, depuis le 16e siècle.

Il ne faut pas idéaliser et refuser de critiquer un homme, son ouvrage, quel qu'il soit, mais il faut, bien sûr, faire la part des choses sans esprit partisan. Cette oeuvre, écrite à 27 ans, est très riche.

Ce dont je suis sûre, c'est que, plus un homme est authentiquement cultivé, plus il réfléchit par lui-même, plus il a d'ouvertures, plus il s'enrichit intérieurement et aussi avec lui le monde qui l'entoure.