09/12/2009 à 00:02 - Aie aie ail......
J'ai vu un petit sujet sur CCTV,puis un second dans un JT (France 2 ???)
A défaut de retrouver les vidéos...
Article du Monde du 29/11
Au Moyen Age, associé au crucifix, il a longtemps servi de rempart contre les vampires une fois la nuit tombée. Aujourd'hui, l'ail est utilisé pour faire fuir un autre type d'épouvantail : la grippe A(H1N1). Le ministère de la défense moldave vient ainsi d'incorporer 15 grammes d'ail dans les rations quotidiennes servies aux soldats afin d'éloigner... le mauvais oeil.
Même chose en Chine, où les écoles se sont empressées de constituer des réserves d'ail, censé avoir des vertus anti-infectieuses. Et comme, en plus, les spéculateurs chinois ont reniflé dans l'odeur entêtante du bulbe, celle, enivrante, du joli coup financier, les cours de l'ail chinois ont explosé : les prix de gros sur les marchés locaux, comme par exemple à Pékin, atteignent jusqu'à quinze fois les cours constatés en mars, révèle le Financial Times dans son édition du 26 novembre.
Avec une production évaluée à 12,06 millions de tonnes en 2007, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la Chine récolte 80 % de l'ail consommé dans le monde. Et c'est de très loin le premier exportateur de la planète, avec 1,44 million de tonnes, devant l'Argentine (120 490 tonnes) et l'Espagne (49 625 tonnes).
"Avec ses prix extrêmement bas, la Chine a laminé les marchés européens depuis la seconde moitié des années 1990, explique Bernard Bonhoure, vice-président de l'Association nationale interprofessionnelle de l'ail (Aniail). Le Brésil, le plus gros importateur du monde, a ainsi complètement délaissé les Espagnols pour basculer sur la Chine." Une déferlante que l'Union européenne a tenté de circonscrire à travers une "clause de sauvegarde", adoptée il y a une dizaine d'années, limitant les importations d'ail chinois, quasiment absent des linéaires français mais très présent dans les pays nordiques.
Mais vu le poids de sa production, la Chine donne le ton pour tout le marché mondial : "Le prix de l'ail argentin a doublé depuis le début de la flambée des cours en Chine", explique M. Bonhoure. Voilà qui pourrait à terme favoriser les producteurs français et leurs 22 000 tonnes produites chaque année. Bien plus que les vertus qui ont longtemps fait la renommée du bulbe dans notre pays : celle d'une plante stimulant la virilité des hommes, une légende qui poussait le roi Henri IV à en consommer tous les matins pour ne pas faire mentir sa réputation de grand amant.
Clément Lacombe
A Beijing, l'ail était présent quasiment sur toutes les tables, ou dans les plats ...