Daewongun
Daewongun (1820-1898) est l'un des personnages les plus célèbres du XIXème siècle en Corée. Parent par adoption du clan royal Yi, il étudie les classiques, la peinture et la calligraphie, mais il souffre de son statut inférieur. Le 16 janvier 1864, le roi Choljong meurt sans héritiers. Une de ses veuves, la reine Sinjong, désigne le deuxième fils de Yi Ha-eung, Yi Myeong-bok, comme héritier du trône. Mais comme le futur roi Gojong n'a que douze ans, son père, dès le 17 janvier prend le titre de Daewongun, ou père du roi, et devient régent.
Le pays affronte alors de nombreux problèmes (jacqueries, finances difficiles...) et Daewongun décide de restaurer le pouvoir royal.Il réforme alors la structure du gouvernement en dissolvant de nombreux conseils inutiles, ce qui lui vaut des ennemis. Il est également farouchement opposé aux étrangers et sa politique xénophobe devient synonyme de refus de la modernisation. Il entend lutter contre le désordre social crée par les étrangers et en particulier les missionnaires, et il lance une grande vague de persécutions en 1866 contre les catholiques. Les Français réagissent, les Américains tentent aussi de pénétrer sur le territoire, et les défaites qu'il leur fait subir lui valent un regain de popularité.
Daewongun qui est pro-japonais, rencontre l'opposition de la reine Min, épouse de Gojong, qu'il avait pourtant choisie lui-même et qui est prochinoise. Elle l'éjecte du pouvoir et il se retire à Yangju, d'où il reste puissant. En 1881, les japonais le remettent au pouvoir. En 1882, après une tentative d'assassinat de la reine Min, il confirme sa position, mais les Chinois le kidnappent et l'emmènent en Chine pour contrôler cet opposant. Il revient en Corée plus tard, où il restera influant jusqu'à sa mort.
Le titre Daewongun est resté attaché comme nom propre à ce personnage controversé de l'histoire coréenne.
