Arts Regong
Les arts Regong, issus du bouddhisme tibétain, sont originaires de la Province de Qinghai et se présentant sous la forme de peintures ou de fresques murales, de patchworks ou encore de sculptures.
Ils sont inscrits au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l'UNESCO depuis 2009.
Ce sont les moines bouddhistes et les artistes originaires des villages et monastères bordant les rives du Longwu, qui sont à l'origine de ces arts. Ces moines et artistes appartiennent à l'ethnie tibétaine mais aussi à l'ethnie Tu.
Leur réputation s'est répandue au-delà des frontières de la province de Qinghai et même jusqu'en Asie du Sud-est. En effet, les provinces voisines utilisent des techniques similaires pour peindre des fresques et des tableaux.
Les arts Regong se caractérisent particulièrement par des rouleaux de peinture ou des fresques surchargés de petits détails. Les motifs sont dessinés au fusain sur du tissu tendu. Ensuite, ils sont peints avec des teintures naturelles à l'aide de pinceaux spéciaux. Ce sont les fameuses peintures thangkas qui sont généralement utilisés pour glorifier Bouddha.
Le Barbola (une sorte de patchwork artisanale) consiste à utiliser des formes de plantes ou des végétaux coupés dans de la soie, pour donner du relief à des éléments de décoration. On les utilise plus précisément pour les ornements de colonnes.
Les sculptures Regong peuvent être en bois, en terre glaise, en pierre ou en brique selon l'inspiration de l'artiste. Ils sont utilisés pour décorer des entrées, des panneaux muraux, ou encore des chevrons de porte, des tables de services, des armoires….
La particularité des arts Regong est qu'il existe des règles écrites dans des livres de peinture bouddhistes très anciens et que la transmission se fait directement de père en fils ou de maître en apprenti. Ils incarnent l'histoire spirituelle et la culture traditionnelle de cette région.