juste pour vous demander si vous êtes informé d initiatives locales en Chine pour la cause des handicaps ( moraux et physiques)...on en parlé avec les para -olympues en 2008, pui ensuite plus d informations ou d initiatives porteuses d avenir...voici un ancien article de cette époque hautement médiatisée...
"Personne ne doute que la Chine s'est préparée de façon irréprochable pour accueillir les athlètes handicapés du monde entier. En dehors des sites olympiques qui sont bien sûrs tous conçus pour une accessibilité optimale des sportifs, la ville a entrepris des travaux sans précédent sur plus de 1000 sites, lieux publics et transports en commun.
Au niveau de la prise en charge des handicapés au quotidien, la ville a également ouvert 150 centres de réinsertion communautaires baptisés « sweet homes » répartis dans toute la ville sous l'égide de la toute puissante « Fédération Nationale des handicapés », pour une population totale de 1 million de handicapés à Pékin.
Ces réalisations hautement médiatisées cachent une réalité moins rose pour les 83 millions de personnes handicapées en Chine. Elles vivent dans les campagnes pour plus des trois quarts et 10 % d'entre elles connaissent le dénuement, d'après les chiffres officiels. Il faut dire que la Chine est partie de rien dans ce domaine. Comme le précise Jean Van Wetter, représentant de l'organisation Handicap International en Chine : « La Chine est très en retard sur le plan social, même si la Fédération Nationale des handicapés est assez bien structurée. Nous ne pouvons demander à la Chine de réaliser en dix ans ce que nous avons mis cent ans à accomplir ».
La première loi pour la protection des droits des personnes handicapées date seulement de 1990. Depuis, la Chine a adhéré à la Convention de l'ONU et lancé divers programmes nationaux.
Mais ces programmes, lancés à Pékin et supervisés par les relais locaux de la Fédération, doivent être financés par les autorités locales. Les situations sont donc très inégales entre villes et campagnes, régions riches et provinces arriérées. La Fédération nationale reconnaît d'ailleurs que seulement un cinquième des handicapés chinois ont accès à une aide de l'Etat.
Derrière la façade
Les dépenses de santé sont le premier souci des familles. En effet, avec les réformes économiques, moins de 10 % de la population rurale dispose d'une assurance maladie. Lorsqu'un enfant naît avec un handicap qui nécessite des soins coûteux, les familles ne peuvent pas faire face. Par contre, depuis plusieurs années, l'Etat a débloqué des fonds pour fournir les soins requis aux orphelins handicapés.
L'effet pervers n'a pas tardé : de nombreux parents choisissent d'abandonner leur enfant handicapé parce que c'est sa seule chance de bénéficier d'une prise en charge médicale. Plusieurs associations ont dénoncé ce phénomène et réclament de l'Etat une aide médicale pour les familles les plus pauvres.
En ce qui concerne l'accès à l'éducation et à la formation professionnelle, les chiffres parlent d'eux-mêmes : 50 % des handicapés chinois sont analphabètes. Il existe des écoles et des centres de formation spécialisés mais cela reste quantitativement marginal. Par contre, la législation du travail impose aux entreprises d'employer un quota minimal de 1.5 % de handicapés et consent des avantages fiscaux importants aux employeurs plus impliqués.
Mais les contrôles sont rares et les sanctions limitées. Selon les données officielles, 80 % des adultes handicapés travaillent, mais 60 % d'entre eux participent en fait aux travaux agricoles de la ferme familiale, sans rémunération ni couverture sociale.
Stigmatisation
Au-delà des problèmes de financement, le principal obstacle réside dans les mentalités. Le handicap est encore vécu comme une honte, un déshonneur pour les familles. De fait, il est très rare d'apercevoir des handicapés dans l'espace public. La plupart d'entre eux, même dans les grandes villes, restent confinés dans la solitude.
Meng Weina, la fondatrice d'une des rares ONG qui travaillent sur le terrain de l'insertion sociale, l'association Hui Ling, reproche aux autorités leur approche misérabiliste : « Le problème de la Fédération, c'est qu'elle ne travaille pas au contact des handicapés. Ils n'abordent jamais les problèmes du point de vue de l'insertion des personnes dans la société et encore moins des Droits de l'Homme, ils interviennent dans le registre de la charité, sur le mode de la compassion, nous en sommes toujours à ce stade ». ...
source
http://www.aujourdhuilachine.com/actualites-chine-les-handicapes-chinois-bien-loin-de-l-olympe-8988.asp?1=1