La Chine peut montrer la voie en matière de biodiversité mondiale, selon le responsable de la NPI
La Chine est "l'héroïne de la biodiversité mondiale" et joue un rôle fondamental dans le programme de développement durable, a déclaré le responsable de la nouvelle Initiative pour une nature positive (NPI) Marco Lambertini, lors d'une récente interview accordée à Xinhua.
Avant le Forum économique mondial (FEM) qui aura lieu la semaine prochaine à Davos en Suisse, M. Lambertini a affirmé au cours d'un entretien par vidéo que la Chine est en train de montrer la voie pour inverser la perte de biodiversité et lutter contre la crise climatique mondiale.
"La Chine est l'héroïne du Cadre mondial pour la biodiversité, qui a amené près de 200 pays à se mettre d'accord sur le plan mondial pour la nature le plus ambitieux et le plus complet jamais adopté. En conséquence, le gouvernement se sent à la fois fier mais également responsable de la mise en oeuvre du plan", a-t-il ajouté.
En décembre 2022, la Chine a présidé la COP15, officiellement connue sous le nom de 15e réunion de la Conférence des parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, et a été le fer de lance d'une série de réalisations, notamment le Cadre mondial Kunming-Montréal pour la biodiversité.
"La Chine a fait preuve de leadership, en particulier dans le secteur de l'énergie", a observé M. Lambertini. "Honnêtement, si la Chine n'investissait pas autant dans le développement de nouvelles technologies, d'énergies renouvelables et n'intensifiait pas la production, nous n'en serions pas là où nous en sommes aujourd'hui, l'énergie solaire étant désormais compétitive avec le pétrole, le gaz et même le charbon".
En septembre dernier, 27 des plus grandes organisations, instituts, coalitions commerciales et financières et agences d'établissement de normes de durabilité au monde pour la conservation de la nature se sont réunis pour lancer la Nature Positive Initiative (NPI), qui vise à favoriser l'alignement autour de la définition, de l'intégrité et de l'utilisation du terme "nature positive", et soutenir des efforts plus larges et à plus long terme pour obtenir de véritables résultats positifs pour la nature.
"Une nature positive d'ici à 2030" fait référence à l'arrêt et à l'inversion de la perte de biodiversité d'ici 2030 par rapport à 2020, grâce à des gains mesurables en matière de santé, d'abondance, de diversité et de résilience des espèces, des écosystèmes et des processus naturels.
"La Chine a joué un rôle fondamental dans cette phase du programme de développement durable", a souligné M. Lambertini.
"Le gouvernement discute actuellement, par l'intermédiaire du Conseil chinois pour la coopération internationale en matière d'environnement et de développement (CCICED), des recommandations et des approches exactes qui apporteront un résultat net positif pour la nature tout en développant l'économie".
M. Lambertini a mentionné qu'une perspective économique positive pour n'importe quel pays, y compris la Chine, était étroitement liée à la durabilité.
"La Chine a déjà démontré sa capacité à le faire dans le secteur de l'énergie. Il est désormais temps de faire la même chose dans l'agriculture, la pêche, les infrastructures forestières, tous secteurs à forte empreinte écologique. La seule manière de parvenir à une économie résiliente et forte consiste à adopter la durabilité environnementale", a-t-il dit.
Interrogé sur les domaines dans lesquels la NPI prévoit de coopérer avec la Chine, M. Lambertini a répondu que "la Chine a beaucoup à enseigner et à partager avec le reste du monde, en termes de succès nationaux, en matière de conservation de la nature. Toute la discussion autour de la conservation des écosystèmes prioritaires et des espèces menacées, la gestion durable des ressources en eau douce ou l'ensemble du plan autour du fleuve Yangtsé en sont d'excellents exemples".