Les archives historiques témoignent de l'exercice de la souveraineté de la Chine sur le Xizang
Le projet de loi récemment signé par les Etats-Unis sur le Xizang contredit non seulement les faits historiques et le consensus international, mais aussi la position officielle adoptée de longue date par les Etats-Unis eux-mêmes.
Le Xizang fait partie intégrante du territoire chinois depuis l'Antiquité. L'idée de la soi-disant "indépendance du Tibet" a été initiée par les puissances impérialistes dirigées par la Grande-Bretagne au milieu du 19e siècle, que les Etats-Unis ne soutenaient pas à l'époque.
La Chine est un pays multiethnique unifié avec une longue histoire. Le Xizang s'est développé avec les efforts combinés de différents groupes ethniques en Chine. De nombreux résultats de recherches archéologiques et universitaires montrent que, dans les temps anciens, les habitants ancestraux de la région du plateau avaient des liens étroits avec les Han et d'autres groupes ethniques en termes d'ascendance, de langue et de culture.
Au Xizang, les archives, les reliques culturelles et les récits des habitants locaux confirment cette évidence. Une visite aux Archives de la région autonome du Xizang, à Lhassa, permet de dissiper tout doute sur la question. Trois pièces illustrent de manière vivante la gouvernance indéniable du gouvernement central sur le Xizang en termes de politique, de religion et d'économie.
Bien en vue sur le mur de la salle d'exposition sont accrochés deux certificats encadrés de l'UNESCO concernant l'inscription des "Documents officiels du Tibet de la dynastie Yuan en Chine, 1304-1367" au Registre régional de la Mémoire du monde pour l'Asie-Pacifique en 2012, et au Registre international de la Mémoire du monde en 2013.
Les archives, une collection de 22 documents originaux d'une valeur inestimable, comprennent quatre édits impériaux émis par les empereurs de la dynastie Yuan, des édits religieux émis par les précepteurs impériaux, et des ordres de dirigeants politiques locaux rédigés en langue tibétaine et dans l'écriture rare Phags-pa.
Les documents, que le site Internet de l'UNESCO décrit comme "des preuves authentiques pour comprendre les aspects politiques, religieux, économiques et culturels du Tibet ancien", reflètent la juridiction effective du gouvernement central sur la région sous la dynastie Yuan et la vie politique unique sur le plateau Qinghai-Xizang, a déclaré Rinchen Tenzin, directeur adjoint des archives.
A quelques minutes de marche des certificats, un panneau détaillant l'"Ordonnance approuvée impérialement pour une meilleure gouvernance du Tibet (l'Ordonnance de 29 articles)", promulguée par le gouvernement Qing en 1793 après avoir chassé les envahisseurs Gurkha, souligne le rôle décisif du gouvernement central dans la sélection du dalaï lama.
La réincarnation du dalaï lama et d'autres grands Bouddhas vivants devait suivre la procédure de "tirage au sort de l'urne d'or", et le candidat sélectionné était soumis à l'approbation du gouvernement central de la Chine, indique le document dans son tout premier article.
Conformément à l'ordonnance, trois des cinq dalaï lamas de la dynastie Qing ont été sélectionnés et approuvés en fonction de cette procédure, et les deux autres ont été exemptés de la procédure avec l'approbation spéciale du gouvernement central.
Vers la fin de la visite, nous pouvons voir une grande installation en plastique ressemblant à des pages de l'"Inventaire de l'année du tigre de fer", qui est un inventaire des terres locales, de la corvée (services de travail non rémunérés), et des taxes établies par l'amban conformément à l'édit de l'empereur de la dynastie Qing en 1830.
L'amban, ou le grand ministre résidant au Xizang, était chargé de veiller à la mise en oeuvre des diverses politiques et mesures adoptées par le gouvernement Qing pour gouverner la région. En près de deux siècles, plus d'une centaine d'ambans ont été envoyés successivement au Xizang pour servir la région.
Résultat du plus grand recensement foncier de l'histoire du Xizang, l'inventaire est un document important pour l'étude de la possession des moyens de production dans le cadre du servage féodal. Au cours des 129 années ayant précédé la réforme démocratique de 1959, le gouvernement, les aristocrates et les monastères l'ont utilisé comme base pour les questions relatives à la terre, aux serfs et au travail obligatoire.
"Contrairement à ce qu'affirment certains pays occidentaux, l'inventaire a montré que le gouvernement central avait depuis longtemps une souveraineté totale sur la région", a ajouté Rinchen Tenzin.
Depuis l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les Etats-Unis, les administrations américaines successives ont poursuivi la politique d'une seule Chine, reconnu le Xizang comme faisant partie de la Chine, et promis de ne pas soutenir les activités séparatistes, a déclaré Zhang Shigao, directeur de l'Institut des études contemporaines du Centre de recherche tibétologique de Chine.
"Cependant, dans la pratique, les Etats-Unis traitent souvent ces engagements avec négligence, voire les violent de manière flagrante", a ajouté M. Zhang.