Deux experts tunisiens font l'éloge des Cinq principes de la coexistence pacifique
Deux experts tunisiens ont estimé que les Cinq principes de la coexistence pacifique, lancés il y a 70 ans, restent encore valables et demeurent une base solide pour consolider la solidarité et la coopération dans le monde.
L'universitaire Kamel Ben Younes, directeur de la Fondation Ibn Rushd pour les études stratégiques, a déclaré dans une interview à l'agence de presse Xinhua que ces principes avaient contribué à la création de l'Alliance des pays non alignés et à la coordination entre les pays du Sud, soucieux de construire des économies nationales et de réaliser la croissance dans tous les domaines tout en se libérant progressivement de la dépendance vis-à-vis de l'ancien colonisateur".
Selon le politologue tunisien Mourad Allala, le lancement de ces principes en 1954 "implique une grande sagesse et une capacité d'anticipation en matière d'évaluation des dangers de la déviation du consensus survenue au lendemain de la Seconde Guerre mondiale".
M. Allala a indiqué à Xinhua que "de nombreuses parties internationales ont interagi positivement avec ces principes, d'autant plus que le discours humanitaire a adopté leur contenu et l'a traduit en positions et initiatives qui réduisent les risques d'éclatement de conflits armés, encouragent les manifestations de synergie et de solidarité, tout en appuyant les mouvements d'indépendance nationale".
Pour M. Ben Younes, "malgré les 70 ans écoulés depuis le lancement de ces principes, ils sont toujours valables aujourd'hui (...) force sera de reconnaitre que ces principes se sont même ancrés lors de cette conjoncture caractérisée par une tension croissante sur le double plan régional et international".
Ces principes "sont encore capables de construire un nouveau modèle de relations internationales à ce stade où les dépenses militaires se sont remarquablement amplifiées et les conflits armés étendus, ce qui signifie que revenir aujourd'hui à ces principes demeure très important et confirme le bien-fondé du pari sur le dialogue et la paix mondiale", a-t-il estimé.
M. Allala partage également l'avis de son compatriote, affirmant que ces principes "restent la pierre angulaire de l'établissement de relations internationales justes et saines, et qu'ils constituent, par conséquent, une base solide pour la solidarité et la coopération dans le monde en général".