Des experts internationaux espèrent approfondir la coopération pour un avenir plus propre
Reconnaissant les progrès remarquables de la Chine dans la recherche sur la fusion nucléaire, des experts internationaux ont exprimé leurs attentes de voir la coopération internationale augmenter afin d'ouvrir la voie à un avenir énergétique propre à l'échelle mondiale, lors d'un événement organisé dans la province chinoise de l'Anhui (est).
La 10e Réunion du Comité consultatif international d'EAST (Experimental Advanced Superconducting Tokamak) s'est tenue du 5 au 7 décembre à Hefei, capitale provinciale, rassemblant plus de 20 experts internationaux d'importantes installations expérimentales internationales de fusion et d'institutions de recherche sur la fusion, pour discuter des progrès et de l'avenir de la recherche sur la fusion par confinement magnétique en Chine.
Situé en banlieue nord-ouest de Hefei, l'EAST est également connu comme le "soleil artificiel chinois". Etablissant de nombreux records mondiaux dans le domaine de la recherche sur l'énergie de fusion nucléaire, l'installation revêt une grande importance pour améliorer l'économie et la faisabilité de l'énergie de fusion nucléaire, qui est considérée comme plus sûre et plus propre, et ainsi une "énergie ultime" idéale pour l'avenir de l'humanité.
"La Chine est désormais reconnue comme un acteur international majeur dans le domaine de l'énergie de fusion", a déclaré Mohamed Abdou, professeur à l'université de Californie à Los Angeles (UCLA), ajoutant que l'EAST avait apporté des contributions aux programmes de recherche mondiaux, et que la Chine avait également contribué à l'ITER, mégaprojet international de recherche et d'ingénierie sur la fusion nucléaire dans le sud de la France.
Il a également indiqué qu'il appréciait sa collaboration avec la Chine et la poursuivrait encore longtemps.
L'Institut de physique des plasmas de l'Académie des sciences de Chine (ASIPP), qui abrite l'EAST, a établi des relations de coopération stables avec plus de 120 institutions de recherche scientifique d'une cinquantaine de pays. Plus de la moitié des propositions expérimentales annuelles de l'EAST proviennent de ses partenaires européens et américains.
Tony Donné, directeur de programme chez EUROfusion, s'est dit impressionné par la rapidité et la contribution du programme chinois. "La Chine donne vraiment l'exemple au reste du monde."
Il a noté que l'Europe et la Chine avaient de nombreux points communs dans la recherche sur la fusion nucléaire. L'Europe promeut aujourd'hui la centrale de démonstration, successeur de l'ITER, et la Chine travaille à la construction du futur Réacteur d'essai pour l'ingénierie de la fusion de Chine (CFETR).
"Dans certains domaines, nous avons des collaborations très intenses, avec des réunions hebdomadaires sur l'état d'avancement des travaux avec la Chine", a indiqué M. Donné. "Nous ne pourrons faire fonctionner la fusion que si nous travaillons ensemble."