Des amateurs français d'arts martiaux mettent en valeur le charme du tai-chi et du qigong

Alors que le soleil se couchait sur les arbres et les eaux d'un ruisseau coulant sous le site du patrimoine mondial de la Chine, le mont Fanjingshan, Yves Perrin, 62 ans, vêtu de ses vêtements de tai-chi et assis au bord de l'eau, pratiquait des exercices respiratoires traditionnels chinois de qigong.

Malgré ses traits occidentaux, M. Perrin se fondait étroitement dans l'environnement de cette célèbre montagne taoïste et s'exerçait comme il l'a toujours fait dans son pays d'origine, la France.

Du 7 au 19 avril, une équipe de près de 50 amateurs français d'arts martiaux a visité la province chinoise du Guizhou (sud-ouest), et a pratiqué le tai-chi ainsi que le qigong tout au long de leur voyage.

Soucieux d'améliorer son état de santé, M. Perrin a appris le qigong pendant 15 ans et le tai-chi pendant 10 ans, et s'est adonné aux pratiques traditionnelles chinoises pendant 10 minutes, voire heure par jour.

"Elles font désormais partie de ma vie", a-t-il déclaré.

Afin d'acquérir davantage de compétences et de devenir plus professionnel, M. Perrin a appris auprès de maîtres chinois et s'est rendu en 2015 dans la station balnéaire chinoise de Beidaihe qui dispose d'un centre de réhabilitation pour l'enseignement, la recherche et la thérapie du Qigong.

"Le qigong et le tai-chi peuvent m'aider à prendre bien soin de mes émotions et me rendre plus tranquille. C'est une excellente technique", a-t-il confié.

Aujourd'hui, il donne également des cours et transmet ses connaissances en qigong et en tai-chi à ses compatriotes français. "J'aime la culture chinoise, et j'espère qu'elle peut aider davantage de gens", a-t-il poursuivi.

Anne-line Loygue Quellien, 39 ans, a appris le tai-chi auprès de son père. Passionnée d'arts martiaux, elle s'est rendue en Chine pour apprendre cette technique et ouvre actuellement un centre de santé en Normandie où elle propose des massages de rééducation et l'enseignement du qigong et du tai-chi chinois.

Après 30 ans d'étude de la boxe chinoise à cinq animaux et 20 ans d'étude du tai-chi et du qigong, Mme Quellien a fait de la promotion de la tradition et de la culture chinoises sa carrière depuis 2010. "Le tai-chi et le qigong m'aident à se connecter avec d'autres gens et à trouver les vraies significations de la vie en s'entendant bien avec moi-même", a-t-elle affirmé, ajoutant que ces exercices constituaient un pont de communication entre l'Orient et l'Occident.

En 2020, le tai-chi de la Chine a été inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

Le tai-chi, un type d'art martial traditionnel, est né au milieu du 17e siècle dans un village de Chenjiagou, situé dans la province du Henan (centre de la Chine), avant de se répandre dans plus de 150 pays et régions, attirant plus de 100 millions de pratiquants.