Nouveau métier insolite en Chine : décourageur de maîtresse
Un nouveau métier singulier a récemment vu le jour en Chine : « décourageur de maîtresse ».
Selon des déclarations faites lors du dernier Sommet chinois de la famille et du mariage, le taux de divorce en Chine est en hausse constante depuis une douzaine d'années (environ 13 % soit 3.67 millions de couples en 2014), et dans 80 % des cas, l'échec de ces mariages est lié à un problème de maîtresse.
Avec un fort taux d'infidélité conjugale dans le pays, les sociétés spécialisées dans le « découragement des maîtresses » sont de plus en plus nombreuses, l'offre suivant la demande.
Ces spécialistes du retour à l'harmonie conjugale se font facturer pas moins de 250 000 yuans, soit près de 35 000 euros pour persuader la concubine de s'effacer. Shu Xin, à la tête de l'Association chinoise du mariage et de la famille assure que ce tarif est justifié puisqu'il que le temps et l'argent sont deux facteurs à prendre en compte dans le processus de dissuasion de l'amante.
Une formation sur 6 mois existe aujourd'hui pour instruire les futurs « décourageurs ». Il est cependant nécessaire de débourser plus de 300 000 yuans (environ 42 000 euros) par personne pour y accéder.
La dépense en vaudrait cependant la chandelle puisque les experts dans cette discipline n'encaisseraient pas moins d'un million de yuans (près de 140 000 euros) par an.
Lors du sommet, Shu Xin a plaidé pour une réglementation de cette nouvelle profession. En effet, Les techniques de dissuasion étant propres à chaque société, certaines n'hésiteraient pas à avoir recours à des actes criminels tels que la surveillance et le harcèlement.
Le phénomène qui a débuté dans les villes de Shanghai, Chengdu et Shenzhen se répand désormais dans toute la Chine. Il révèle qu'en la matière les Chinois sont plus enclins à soigner les symptômes plutôt que la maladie. Là où en Europe on préférera aller en thérapie de couple pour essayer de retrouver un équilibre durable, les Chinois chercheront à se débarrasser temporairement du problème jusqu'à ce qu'il se représente ; assurément, la thérapie n'est pas populaire chez la plupart des Chinois qui ne se sent pas à l'aise de discuter de questions personnelles face à un parfait inconnu.
La Rédaction