L'expérience chinoise de contrôle du sida peut être partagée ailleurs (ONUSIDA)
Les efforts chinois de lutte contre le sida sont impressionnants, et l'expérience du pays dans ce domaine peut être partagée, a annoncé mercredi Michel Sidibe, directeur exécutif du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).
"Nous avons vu des progrès en termes de nouvelles infections. Le nombre de personnes sous traitement augmente, et la mortalité baisse très rapidement en Chine", a indiqué M. Sidibe lors d'une interview avec l'agence de presse Xinhua (Chine nouvelle).
M. Sidibe a été impressionné par le leadership politique du pays et son engagement à lutter contre le sida.
Selon ONUSIDA, la Chine a enregistré une réduction de la mortalité due au sida de quelque 60% au cours des huit dernières années.
Les nouveaux cas annuels d'infection au VIH en Chine sont passés de 70 000 personnes en 2005 à environ 48 000 en 2011, a-t-on appris du département chinois de la santé.
"Cependant, le succès de la Chine ne sera pas uniquement mesuré par ce qu'il a fait pour le peuple chinois", a expliqué le directeur.
Les réussites de la Chine dans la réduction des nouvelles infections au VIH chez les toxicomanes peuvent être partagées avec le reste du monde, en particulier en Europe de l'Est et en Asie du Sud, où le défi principal est l'infection au sida chez les consommateurs de drogues, a-t-il ajouté.
M. Sidibe a suggéré que la Chine devait travailler avec le reste des pays en voie de développement, en particulier en Afrique, dans la lutte contre le sida.
Un partenariat entre la Chine et l'Afrique ferait "une très grande différence" dans la réduction de la mortalité des porteurs du VIH et apporterait l'innovation, de nouvelles technologies et des perspectives à l'Afrique dans sa lutte contre le sida, a-t-il indiqué.
Reconnaissant les défis dans le financement des programmes de contrôle du sida en cette période de déclin de l'économie mondiale, M. Sidibe a appelé à la solidarité internationale et à l'augmentation des responsabilités partagées parmi les pays.
"C'est un moment critique. Ce n'est pas l'heure d'arrêter les investissements, mais de redoubler nos efforts afin de nous assurer que nous allons continuer de progresser dans la lutte contre le VIH", a-t-il souligné.
M. Sibide a rencontré mercredi Li Congjun, président de l'agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle) avant l'interview.
Xinhua a lancé une campagne médiatique mondiale avec l'ONUSIDA pour renforcer la prise de conscience du public concernant l'épidémie du VIH.
"Le partenariat avec Xinhua ne porte pas seulement sur la rédaction de nouvelles sur le VIH, mais aussi sur sa contribution à aider les gens à changer leur attitude et à prendre la décision de se protéger", a indiqué M. Sidibe.