Tunisie : démarrage du projet du nouveau pont de Bizerte (REPORTAGE)
Il y a quelques semaines, le personnel d'une équipe d'ingénieurs et spécialistes de la compagnie chinoise Sichuan Road & Bridge Group (SRBG) a commencé à se mobiliser au démarrage de la phase préparatoire du projet du nouveau pont de Bizerte, une province située dans l'extrême nord de la Tunisie.
Chen Junfeng, directeur général adjoint de l'antenne tunisienne de SRBG, a indiqué à Xinhua que "le signal de démarrage des travaux a été reçu du gouvernement tunisien à la mi-juillet 2024. L'ensemble du projet prendra au total 1.140 jours et sera achevé le 2 septembre 2027".
"Il s'agit du premier projet que nous entreprenons en Tunisie et nous sommes convaincus qu'il sera mené à bien et contribuera à faciliter les déplacements du peuple tunisien", a-t-il assuré.
Hermann Rosario Sakponou, qui a obtenu son doctorat en Chine, est un ingénieur en géotechnique présent en Tunisie depuis environ six mois après avoir été recruté par SRBG. Il a confié à Xinhua que ce projet "sera l'un des plus célèbres à l'échelle continentale" en matière de technologie utilisée et de spécificité de pouvoir relier deux rives d'un canal où passent des navires.
Selon lui, ce viaduc long de 2,07 km, permettra une liaison permanente entre les deux rives du canal de navigation du lac de Bizerte, avec une hauteur d'environ 56 mètres au-dessus du niveau de la mer. Cette structure mixte faite de béton et de métal va faciliter le passage des navires puisque le port maritime est à côté, a expliqué l'ingénieur.
Pour sa part, Chokri Maatoug, ingénieur tunisien en génie civil et structure, a dit à Xinhua apprécier avoir l'opportunité de travailler avec le staff d'une compagnie chinoise.
"Il faut admettre que la qualification des compétences et des compagnies chinoises, dans ce type de méga-constructions, est inévitable (...) Ce que j'ai apprécié le mieux est leur dévouement dans l'accomplissement de leur travail (...) et surtout l'avancée technologique et son usage à bon escient dans l'accomplissement des projets qui leurs sont confiés", a dit M. Maatoug.
Pour ce qui est de la valeur ajoutée de ce projet, "le pont va être bénéfique aussi bien pour la région au niveau socioéconomique et environnemental, mais surtout pour tout le pays du côté touristique", a assuré ce Tunisien ayant 28 ans de carrière dans ce domaine.
"Tout le quartier sera métamorphosé après la construction du pont", a-t-il jugé, ajoutant que ce projet donnera tout aussi "une nouvelle dimension à la région". "Des commerces et des espaces de loisirs seront disponibles et aménagés, ce qui est synonyme (...) d'emplois et de sources de revenus pour la population locale, de lieux de défoulement, d'espaces verts (...) et aussi d'un lieu d'attraction qui deviendra un espace touristique à visiter."