(COP28) Le sommet de l'ONU sur le climat lance un partenariat pour promouvoir la résilience des femmes
Le sommet des Nations Unies sur le climat a lancé lundi un nouveau partenariat approuvé par 68 pays, dont la Chine, dans le but d'atténuer l'impact du changement climatique sur les moyens de subsistance des femmes et de promouvoir le rôle de celles-ci dans la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.
Lancé à l'occasion d'un dialogue de haut niveau pendant la 28e session de la Conférence des Parties (COP28) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tient à Dubaï, aux Emirats arabes unis (EAU), ce partenariat sera au service des stratégies sensibles au genre de l'ONU, qui visent à réduire les pertes d'emplois et de revenus entraînées par la transition verte chez les femmes.
Le partenariat contient un ensemble d'engagements, dont notamment des actions ciblées en fonction du genre, des financements et la promotion de l'égalité des chances. Les signataires mettront ces engagements en oeuvre au cours des trois prochaines années, avant de se réunir à nouveau pour examen lors de la COP31.
"Le changement climatique n'est pas neutre en termes de genre : il a un impact disproportionné sur les femmes et les filles", a indiqué lors du dialogue Razan Al Mubarak, qui fait cette année office de championne de haut niveau des Nations Unies sur le changement climatique au cours de la COP28.
La transition vers une économie durable et sobre en carbone entraînera la suppression ou la transformation de certains emplois, ainsi que la création de nouveaux postes, a indiqué la présidence de la COP28 dans un communiqué.
Les femmes représentent la majorité des travailleurs des secteurs les plus sensibles au changement climatique, a indiqué le communiqué, ajoutant que jusqu'à 158 millions de femmes et de filles supplémentaires allaient souffrir de pauvreté dans le monde en raison du changement climatique d'ici le milieu du siècle, soit 16 millions de plus que le nombre total d'hommes et de garçons affectés par les mêmes phénomènes.
Notant que "la crise climatique amplifie les inégalités de genre existantes et constitue une menace sérieuse pour les moyens de subsistance, la santé et le bien-être des femmes", Mme Mubarak a appelé à réformer l'architecture financière mondiale pour mieux investir dans l'indépendance économique des femmes.