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Shunzhi

© Chine Informations - La Rédaction

ShunzhiL'empereur Shunzhi (順治), né Aixinjuelo Fulin en 1638 et mort en 1661, était le fils de Huang-Taiji, deuxième empereur de la dynastie Qing qui occupait alors la Chine du Nord.

Il fut le premier de la dynastie à monter sur le trône impérial à Pékin, à la Cité Interdite. Il fut empereur de Chine du Nord de 1643 à 1644, puis des deux Chine de 1644 à 1661. Monté sur le trône à 5 ans, il subit longtemps la régence de princes mandchous de sa famille, Dorgon et Jirgalang. Il n'aimait particulièrement pas le premier, un oncle maternel, qu'il dépouilla de son titre ainsi que son frère après sa mort en 1650. Désireux de se situer dans la continuité impériale chinoise, il fit enseigner le chinois à ses enfants et tenta d'encourager la participation des Han au gouvernement. Pendant une période, il eut pour conseiller le jésuite allemand Johann Adam Schall von Bell (湯若望). Il avait choisi quatre régents pour ses fils. L'un d'eux, Oboi, était un chevalier qui l'avait sauvé alors que de 1643 à 1644 il combattait les dernières troupes fidèles aux Ming. L'empereur lui montra sa reconnaissance en le nommant héros et régent aux côtés de Sonin, Suksana et Ebilun.

Shunzhi est lui-même le héros d'une histoire romanesque entourant le mystère de sa mort, survenue en 1661. Celle-ci est en effet, contrairement à l'habitude, relatée de façon succincte (11 caractères) dans sa biographie officielle, et la raison n'en est pas indiquée. Peu avant, en 1660, était morte une concubine (nom de palais : Dong Guifei 董貴妃) dont il était épris ; l'empereur avait alors 22 ans.

D'autre part, les annales officielles attestent que Shunzhi avait manifesté jeune de l'intérêt pour le bouddhisme. On prétend qu'une rencontre avec un maitre renommé, Han Pocong (憨璞聰), avait eu lieu au temple Haihuisi (海會寺) en cachette de l'impératrice douairiaire Xiaozhuang lorsque l'empereur avait 20 ans. Signe d'une personnalité introspective, il a laissé un testament inhabituel contenant une liste de 24 fautes qu'il se reprochait.

Le bruit se mit à courir que Shunzhi avait décidé à la mort de Dong Guifei de feindre son propre décès pour se retirer dans un monastère du mont Wutai. Les imaginations furent particulièrement enflammées par l'œuvre du poète Wu Meicun (吳梅村), Louange au Bouddha du Mont de fraicheur (清涼山讚佛詩). "Mont de fraicheur" est une allusion au mont Wutai ; dans ce poème, dont le thème sont les regrets d'un empereur pour une femme, on trouve la phrase : “Pauvre herbe de mille lis, fanée et sans couleur” (可憐千里草﹐萎落無顏色). Or herbe (艹) mille (千) et li (里) sont les éléments qui composent le nom de la favorite (Dong 董). Celle-ci fut d'ailleurs confondue dans l'imagination populaire avec une beauté célèbre du sud de la Chine, Dong Xiaowan (董小宛), et avec la mère de l'empereur Kangxi, une autre concubine nommée Tong (佟). Les différentes écoles bouddhistes ne se privèrent pas de relayer la rumeur de l'empereur-moine. L'étude attentive des archives de la dynastie mandchoue a depuis mis en évidence l'aspect légendaire de cette histoire. L'empereur Shunzhi est très certainement décédé de la variole qu'il avait contractée ; sa maladie est en effet, à défaut de la raison de sa mort, mentionnée dans les annales. Sa sépulture se trouve parmi les Tombeaux des Qing - Est (Qingdongling 清東陵) dans la nécropole de Xiaoling (孝陵).

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