Peranakan
Les descendants des premiers immigrants chinois sont communément appelés les Baba-Nyonya ou Peranakan.
Définition
Ce sont les descendants des Chinois qui se sont installés dans les colonies britanniques à Malacca, Penang et Singapour.
Dès le XVème siècle, les Baba-Nyonya originels sont issus de l'union entre des représentants asiatiques ainsi que des femmes d'origine Malaisienne, birmane ou encore, indonésienne.
Pour leur intégration au sein des communautés locales, les Peranakan ont partiellement opté pour les traditions malaisiennes. Au cours de la domination britannique, ils sont gratifiés d'un rôle de grande envergure au sein des colonies des Détroits, si bien qu'ils obtinrent le surnom très particulier de « Chinois du Monarque ».
De nos jours, leur spécificité identitaire tend à disparaître assez rapidement, étant donné que la jeunesse actuelle adopte une culture chinoise, il faut l'avouer, nettement rationalisée.
Par ailleurs, la tradition tend à garder ses racines dans d'autres régions du monde. C'est pourquoi dans la ville de Java en Indonésie, l'appellation Peranakan indique les associations chinoises qui sont des métisses des localités du Pasisir, sis au niveau de la côte nord de l'île. Dans l'ensemble des circonstances dans lesquelles vivent les indonésiens, leurs mœurs se voilent sans parler du fait que les autochtones que l'on pourrait regrouper dans une identité chinoise sont forcés, pendant le régime de Soeharto durant les années 1966 à 1998 , d'inhiber toute trace de toute autre culture et coutume.
Par conséquent, les asiatiques dits baba ou peranakan pratiquent la langue créole malaise. Le baba malay est indéniablement l'association de la langue anglaise, malaise et ainsi que le dialecte chinois appelé hokkien.
Le commerce
Durant la dynastie Song, entre 1127 et 1279, les Indonésiens commencent à négocier en Chine. Les Chinois ont finalement une meilleure perception des mers du Sud. Cependant, ils ne peuvent nullement traiter en privé en compagnie des étrangers.
L'expédition sino-mongole des années 1292 pour l'étude des Peranakan concorde avec la création d'une nouvelle royauté dans l'est de Java dirigé par un prince de Singasari nommé Majapahit. L'intensification des échanges avec la Chine s'en ressent au cours des XIVème et XVème siècle. Sept autres grandes expéditions vers l'Inde, le Moyen-Orient et la côte Est de l'Afrique, et une escale à Java sont menés par l'amiral zheng he, sous le règne de l'empereur Yongle de la dynatie Ming, dans les années 1405 à 1433.
Le négoce remonte à des temps très anciens entre l'ouest de l'archipel indonésien et la ville de Chine. Des recherches archéologiques que l'on a faites aux environs de l'an 2000 au niveau de l'embouchure du fleuve Musi, soit dans la province de Sumatra du Sud Sumatra, ont permis de déceler des sites portuaires qui ont vu le jour une dizaine de décennie après Jésus-Christ. C'est aussi au cours de ces expéditions que l'on a découvert d'abondants tessons de céramique chinoise.
Quoique, les transferts commerciaux qui avaient régulièrement lieu entre l'Indonésie et la Chine n'ont débuté qu'avant le Vème siècle. Des écrits chinois des Ve et VIe siècles citent les qualifications de produits de la forêt de l'ouest de l'archipel tels que le camphre du bord de Sumatra et notamment, de deux espèces de résines que l'on surnomme les résines persanes de l'océan du Sud. L'on suggère de ce fait, que ces résines découlent d'un commerce avec le Moyen-Orient.
Des marchands indonésiens ont probablement tiré profit des problèmes économiques que la Chine du Sud a rencontré durant cette ère, pour ne citer que la coupure des anciennes routes commerciales de l'Asie centrale. C'est le début de la prospérité des petites royautés qui s'établissent dans les rias indonésiennes et cela, en tant qu'entrepôts internationaux. Au VIIème siècle, l'éminence de Sriwijava, va jusqu'à proposer que les malais du sud de Sumatra restent fermes dans ce négoce persan avec la Chine du Sud.