15/06/2009 à 07:37 - Analyse/synthèse
Un bon moyen de bien reconnaître les caractères est non seulement d'identifier la clef mais encore de les décomposer éléments simples. C'est ainsi non seulement la langue mais tout l'univers mental des Chinois qui nous est donné :
我, "moi" par exemple, c'est une main qui tient une arbalète ; d'emblée, c'est la conflictualité des égo qui est mise en évidence
你, "toi", c'est, après la clef de l'homme, petit sous un toit ; autrui, celui à qui je dis "tu", n'est-il pas celui que je dois protéger ?
好, "bon" c'est une femme et son enfant, image parfaite de ce qui est bon
安, "la paix", c'est une femme sous un toit
想, "désirer" c'est, au-dessus de la clef du coeur, un arbre et un oeil : quoi de plus tentant en effet que de regarder les fruits encore sur les branches ?
休, "se reposer", c'est la clef de l'homme devant un arbre : n'est-ce pas l'image même du repos ?
家, "la maison", c'est un cochon sous un toit
店, "le magasin", c'est des marchandises, sous un auvent
学, "étudier", c'est un enfant sous un toit avec la clef du coeur
问, "demander", c'est une bouche sous une porte
Et voici mon préféré :
朋友 "ami", textuellement, si l'on peut dire, "lune, lune, encore", n'est-ce pas la plus belle définition qui soit de l'amitié ?
Bref, rien de tel que d'aller de l'analyse à la synthèse...
laoshi