La diaspora chinoise en France

Une étude montre que 80% des chinois vivant en France, résident en Ile-de-France (40% à paris intra-muros).

Je m'interroge sur la non implantation des chinois en province (Lyon mis à part). L'Etude affirme que les raisons de ce regroupement sont liés à l'histoire de l'immigration chinoise et mon épouse m'affirme que cette tendance au regroupement est liée au besoin de vivre en communauté des chinois.

Pourtant ces explications me semblent insuffisantes et je ne comprend pas très bien la faible implantation des chinois dans les petites villes de provinces alors que d'autres communautées d'immigrés sont présentes.

Est ce par peur d'un rejet? ou simplement pour des raisons économiques?

Bonjour Steph,
Vous avez raison, par rapport à Paris, il y a très peu de chinois vivant en province. Tout à bord, il faut savoir que pour un étranger, c'est toujours plus facile de trouver du travail dans une grande ville. Puis, contrairement aux maghrébins et autre africains francophones, un chinois peut difficlement s'intégrer à la campagne où il n'y a même pas de cours de français disponible.
En plus, beaucoup de chinois n'apprécient pas de rester dans la communauté asiatique, contrairement à ce qu'on pourrait croire. Ceux qui ont fait des études ici et qui parlent couramment français vivent comme n'importe quel français, donc, pas très 'visible'.
La concentration d'asiatiques d'origine chinoise dans le China Town à Paris découle plutôt de la politique du gouvernement français qui voulait regrouper les réfugiés de l'Indochine dans un seul quartier. 'Pour ne pas déranger les français' d'après certaines mauvaises langues.
Il y a sûrement bien d'autres raisons. Mais les choses sont peut-être en train de changer. Du fait des échanges d'étudiants, on trouve de plus en plus de jeunes chinois en province, notamment à Grenoble et à Lyon. Si ceux-là obtiennent un contrat de travail après leurs études, ils n'auront pas besoin de passer par la case Paris.

Généralement, pour tous les chinois qui ne parlent pas bien le français, le fait de rester entre asiatiques facilite leur recherche de travail, ils se sentent moins seuls, peuvent s'entre-aider: Paris regroupant le plus de chinois, ils viennent tous ici!
La toute nouvelle génération de chinois qui viennent pour trouver du travail sont moins solidaires que l'ancienne génération, mais préfèrent toujours rester entre eux, car problème de language donc d'intégration.
La génération étudiante est a part, issue surtout de familles riches, elle n'a pas peur de s'intégrer et donc se débrouiller seul.
Mais pour tous ceux qui ont fait les études en France, se comportent comme des français, le lieu de résidence dépend uniquement du gout de chacun. Quoi que, beaucoup vivent tout de même dans la même ville que leurs proches (c'est culturel..), et ressentent le besoin de visiter de temps en temps le china town.

Certes, mais dans les grandes villes de provinces : Marseille, Bordeaux...vos explications ne s'appliquent pas mesdames (ou du moins que partiellement). De plus l'argument historique ne s'applique plus car un grand nombre d'immigrés chinois viennent aujourd'hui notamment du nord de la chine et non des régions dont les populations traditionnellement immigraient vers la France...

En tout cas en Belgique,les chinois sont disséminés dans tout le pays..

Qu'appelez vous le Chinatown? Le quartier de Belleville (Paris XVIII) ou cette partie du 13 eme arrondissement?

Steph a écrit :

Certes, mais dans les grandes villes de provinces : Marseille, Bordeaux...vos explications ne s'appliquent pas mesdames (ou du moins que partiellement). De plus l'argument historique ne s'applique plus car un grand nombre d'immigrés chinois viennent aujourd'hui notamment du nord de la chine et non des régions dont les populations traditionnellement immigraient vers la France...

Je n'ai pas vu beaucoup de Chinois à Bordeaux ou Marseille? . Désolée, je ne m'étais pas assez promener certainement. Ils sont dans quels quartiers?

olivierkrb a écrit :

Qu'appelez vous le Chinatown? Le quartier de Belleville (Paris XVIII) ou cette partie du 13 eme arrondissement?

Pour moi, c'est plutôt le 13ème. Après vous avez bien sur le belleville, le 18éme et le 3ème

A Marseille, il y a une petite communauté de Chinois.
Vers Lyon il y a des Chinois mais surtout des Laotiens.
Par contre à Tours, il n'y en a pas beaucoup ;des fois il y a des étudiants qui viennent dans le centre-ville pour étudier le français mais sinon c'est vraiment pas le minimum pour faire un Chinatown !

olivierkrb a écrit :

Qu'appelez vous le Chinatown? Le quartier de Belleville (Paris XVIII) ou cette partie du 13 eme arrondissement?

Bonjour : EXTRAIT D"UNE REVUE EUROPEENNE SUR TA QUESTION

Deux communautés chinoises à Paris

| Crédits : Clive Power/ FlickrLa France est la première touchée par cette nouvelle immigration chinoise, qui concerne principalement Paris. Mais, à leur arrivée, les immigrants se trouvent face à une communauté chinoise déjà bien implantée. Pour celle-ci, la France est la dernière étape d'une histoire migratoire débutée parfois il y a plusieurs siècles : il s'agit des « Boat People », auxquels la France a accordé le statut de réfugiés au milieu des années 1970, alors qu'ils fuyaient les conflits et les persécutions dont ils étaient victimes dans les pays de l'ex-Indochine. Ces Cantonnais, Teochius, ou encore Hakkas, groupes ethniques originaires de Chine et dispersés en Asie du Sud-est, sont bien souvent les héritiers d'une culture vietnamienne, laotienne ou thaï...


Rien ne rapproche anciens et nouveaux immigrants qui ne partagent ni leur histoire récente, ni leur langue. Tandis que le 13e arrondissement de Paris et les communes avoisinantes accueillent les « Boat People », les immigrants chinois s'établissent dans le 3e arrondissement et le quart Nord-est de la ville. Paris a donc deux quartiers chinois. Si les relations entre ces groupes ne sont pas toujours amicales, les interactions sont bien réelles. Avec l'arrivée des nouveaux immigrants, la Chine est une réalité un peu plus palpable. Ces derniers sont en effet plus au fait de la vie actuelle en Chine, où vit encore souvent une partie de leur famille.