Parce que c est un sujet d actualit/ pour moi ( et encore pour longtemps je crois),je voudrais vous présenter des coutumes chinoises pour les enfants
1.Kouo koan, passer les douanes.
Tout enfant, pendant sa jeunesse, doit passer des douanes dangereuses espacées sur le chemin de la vie. C'est vers 16 ans environ, qu'il voit tout péril disparaître. Les diseurs de bonne aventure signalent ces passages dangereux et indiquent les pratiques superstitieuses qu'il faut s'imposer, si on veut échapper au danger de mort.
Kiao hoen, rappeler l'âme.
Cette cérémonie est universelle en Chine ; inutile de la décrire. Les parents prennent un habit de l'enfant et crient aux alentours, appelant l'enfant par son nom et l'invitant à revenir à la maison.
Ils font rentrer l'âme dans l'habit, qu'ils posent sur le petit malade afin de lui rendre son âme.
D'une façon générale :
— Invitation des bonzes, des tao-che, des magiciens, des devins, des tireurs d'horoscope : pou-koa, tch'é-¬tse, soan ming, k'an siang, etc. etc.
— Invitation des magiciennes, des sorcières, des tao niu (vulgo tao nai-nai au Nord).
— Voeux aux poussahs, et accomplissement des promesses, par exemple offrande d'huile, d'encens....
Recours aux divinités spécialistes :
pour les yeux : Yen koang p'ou sa.
pour la variole : Teou chen.
pour la fièvre : P'i-han koei.
Les koei.
Noms donnés aux enfants pour tromper les koei.
1° Aux garçons on donne des noms de filles ; v. g. ya t'eou, fille.
2° Wan-eul, enfant du bol.
A la naissance de l'enfant, on pose un bol l'ouverture en bas, sur le sol, comme pour enfermer l'enfant nouveau-né et l'empêcher de fuir. On le nomme alors : "Enfant du bol renversé".
3° Koan eul, enfant du pot.
Au temps de la naissance on renverse un pot l'orifice en bas, et on l'applique sur le sol, comme pour y enfermer l'enfant et l'empêcher de quitter la maison. On le nom¬me : "Enfant du pot". Ici il y a un jeu de mots entre koan, pot, et koan, enfermer. Les Chinois goûtent fort ces consonances.
4° Wang-eul, enfant du filet.
On enveloppe le nouveau né dans un filet de pêcheur : il est pris, il ne s'échappera pas ! Ici encore un jeu de mots entre wang, filet, et wang, croissance rapide, végétation luxurieuse. C'est un gage de santé, de richesse, et d'une postérité nombreuse.
5° Teng, lanterne.
Le caractère teng, lanterne, est le premier des deux caractères du nom de l'enfant. Allusion à la cérémonie accomplie le 18e jour de la 1e lune, jour de la descente des lanternes, où les villageois enlèvent une des lanternes rouges de la tour lumineuse et la portent cérémonieuse¬ment à une famille privée d'enfants. C'est le gage qu'un garçon leur naîtra. Dans ce cas ils devront aller brûler de l'encens dans la pagode du village, où la lanterne a été brigandée. Ils donneront au bébé les noms de v. g. : teng-pao, cadeau précieux de la lanterne etc...
6° Un nom d'animal
Keou eul, le petit chien.
Mao eul, le petit chat etc...
7° Le nom de bonze, Siao Houo chang, le petit bonze.
8° Li-k'eou, Li-choan.
Dans les pays de Sou tsien, Hai tcheou etc... beaucoup de petits garçons s'appellent de leur petit nom Li-k'eou, Li-choan, le petit Braconné, le petit Lié, pour exprimer toute la peine qu'on a eue à les obtenir .
Dernière édition : 22/09/2010 04h53