02/10/2011 à 15:34 - La polémique sur la mauvaise influence de la France sur les étudiantes chinoises
Un professeur de droit de Pékin fustige la mauvaise influence de la France sur les étudiantes chinoises qui viennent étudier dans notre pays. Qu'en pensez-vous? Est-ce justifié ou est ce juste un coup de provoc de la part de ce professeur?
Zhang Haixia, un professeur de droit de Pékin, estime qu'en France, les étudiantes chinoises baignent dans la luxure.
De retour au bercail, elles ne seraient plus que des créatures incapables de résister à l'appel de la chair.
Ce jeune professeur chinois d'un institut, rattaché au ministère de la Justice, n'a pas mâché ses mots : lors d'un cours magistral, il a fustigé leur tempérament lascif. Les jeunes femmes, censées effectuer un séjour studieux dans le pays de Voltaire, goûteraient en fait aux plaisirs de la chair exaltés par les auteurs libertins du XVIIIe siècle.
"Des femmes de petite vertu sous l'empire de pulsions sexuelles impérieuses"
Pour illustrer son propos, il a comparé les étudiantes incriminées à de "super Pan Jinlian" ; ainsi s'en est-il référé à un personnage d'Au bord de l'eau, l'un des plus remarquables classiques de la littérature chinoise : Pan Jinlian, une femme aux moeurs dissolues. En bref, ces jeunes femmes seraient marquées du sceau de l'infamie.
Notre professeur a donné dans la métaphore : en parlant de la libido dévorante des étudiantes, il a évoqué "les vagues du Yangtze". Par surcroît, il a mis en avant une anecdote à la portée limitée : il a relaté les frasques de la fille d'un couple de sa connaissance qui, pour parfaire son éducation, a séjourné en France. De retour en Chine, cette femme a aussitôt divorcé de son mari pour se donner à des partenaires multiples. "Qui plus est, des hommes à la peau soit blanche, soit noire, mais pas jaune ! (sic)" Plus tard, ses parents ont appris qu'elle avait aussi avorté.
Filmé à son insu, le professeur essuie un feu nourri de critiques. Nombre d'internautes expriment leur indignation dans les réseaux sociaux chinois (le site de microblogging Weibo étant le plus prisé). "C'est de la connerie pure et simple" s'insurge Wu Shan, une étudiante de l'université Stendhal de Grenoble, auprès du Global Time, en insistant sur les journées laborieuses nécessaires pour réussir ses études. Elle ajoute : "En tant qu'étudiante en France, les mots de Zhang me blessent."
Ce professeur voulait-il juste forcer le trait pour pimenter sa communication avec ses étudiants, dans le dessein de capter leur attention pour la suite du cours ? Voulait-il vraiment mettre en garde ses auditeurs contre une évolution malsaine de la société chinoise induite par une ouverture au monde occidental ? Quoi qu'il en soit, ses paroles sont tellement excessives qu'elles en sont caricaturales. Toujours est-il qu'à présent, il compte traduire en justice les collègues qui ont sali sa réputation.
Sur le site Weliveinbeijing.com, un internaute facétieux, Saibo, s'interroge, avec une ingénuité feinte : "Il y avait environ 200 étudiantes chinoises dans mon école en France. Je ne sais pas ce qui leur arrive dans l'avion qui les ramène en Chine pour qu'elles deviennent aussi lubriques, parce qu'en France, elles étaient toutes très sages. Il doit y avoir un problème avec l'avion, c'est sûr !"
source : le post.fr