Tir à l'arc
Des découvertes archéologiques ont prouvé que le tir à l'arc datait d'il y a 20 000 ans en Chine.
Des archéologues ont déterré, sur un site de l'âge Paléolithique dans la Province du Shanxi, des pointes de flèches finement fabriquées qui pouvaient être montées sur une tige. Comme les arcs étaient habituellement faits de bois, de bambou et peut-être de tendons d'animaux, aucun n'a été retrouvé sur le site car ils ne pouvaient rester intacts de si nombreuses années. Mais les pointes de flèches étaient suffisantes pour prouver l'existence des arcs.
Pour ce qui est de conserver la stabilité de la flèche en vol, Kao Gang Ji, le premier ouvrage sur la science et la technologie en Chine, écrit dans l'article Tir à l'Arc : « Décider des proportions de la tige pour installer l'empennage. Les plumes à l'extrémité de la tige sont installées dans trois directions, puis la pointe de flèche est montée. Une flèche ainsi faite ne perdra pas son équilibre même par vents forts. » Il dit aussi, « Quand les plumes sont trop nombreuses, la flèche devient instable. »
Plus tard, les anciens Chinois ont développé les pointes de flèches en bronze et l'arbalète, élevant le tir à l'arc vers de nouveaux sommets.
En Chine, le tir à l'arc se développa sous la dynastie Shang (1766-1027 avant J.-C.). A cette époque, les batailles opposaient des chars avec trois hommes: le conducteur, le lanceur et l'archer. Sous la dynastie suivante, celle des Zhou (Chou) (1027-256 avant J.-C.), les nobles de la cour participaient à des tournois de tir à l'arc accompagnés de musique et ponctués d'élégants saluts.
Le tir à l'arc rituel
Le tir à l'arc rituel remonte à la Dynastie des Zhou Occidentaux (1027-771 av J.C).
Le tir à l'arc avait des règles rigides dans les rituels et les procédures, d'où le nom de "tir à l'arc rituel". Les participants devaient suivre strictement les règles et les rituels pour montrer leur respect aux anciens et aux ainés.
Le tir à l'arc rituel pourrait se classer en dashe (le grand tir à l'arc), binshe (le tir à l'arc des invités), yanshe (le tir à l'arc joyeux) et xiangshe (le tir à l'arc de la ville) selon les grades.
- Dashe se tenait quand l'Empereur avait besoin de sélectionner quelqu'un parmi ses vassaux et les officiels de la cour pour assister aux cérémonies sacrificielles grâce au tir à l'arc.
- Binshe se tenait comme un rituel quand les vassaux rendaient visite à l'Empereur ou quand ils se rencontraient officiellement.
- Yanshe était le tir à l'arc divertissant qui se tenait quand l'Empereur et les officiels de la Cour avaient un banquet.
- Xiangshe se tenait régulièrement au printemps et en automne quand les officiels locaux voulaient sélectionner des talents grâce au tir à l'arc.
L'essence même du tir à l'arc rituel était la rencontre.
A chaque fois, six archers étaient sélectionnés et répartis en trois groupes de deux archers chacun. La rencontre se déroulait en trois séries. Un archer tirait quatre flèches dans chaque série.
La première série était une épreuve éliminatoire et les archers des trois groupes devaient montrer leur dextérité à tour de rôle.
Lors de la seconde série, l'hôte et ses invités participaient aussi. Comme sanction, on demandait au perdant de boire du vin.
La troisième série était la plus difficile : on jouait de la musique pendant la série, et les archers devaient tirer leurs flèches selon les battements de la musique.