The Grandmaster
The Grandmaster 代宗师 est un film hongkongais réalisé par Wong Kar-wai et sorti en 2012.
Introduction
The Grandmaster est le nouveau film de Wong Kar-wai. Il aura demandé six ans de préparation et trois ans de tournage et de postproduction.
Inspiré par la vie d'Ip Man, maître légendaire du kung-fu, le film se déroule pendant la période tumultueuse de la République qui a succédé à la chute de la dernière dynastie impériale : c'est une ère de chaos, de divisions et de guerre, mais aussi l'âge d'or des arts martiaux chinois. Tourné dans de spectaculaires décors naturels - des paysages enneigés du Nord-Est de la Chine à ceux du Sud au climat subtropical - The Grandmaster réunit les plus grandes stars du cinéma chinois contemporain.
Avec The Grandmaster, Wong Kar-wai signe un film de kung-fu sans précédent. Il lui aura fallu des années de recherches pour y parvenir et une armada d'experts en arts martiaux pour garantir au résultat final la plus grande authenticité. Sous la supervision du chorégraphe de combats Yuen Wo Ping (Matrix, Kill Bill, Tigre et Dragon), les trois stars - Tony Leung, Zhang Ziyi et Chang Chen - ont suivi un entraînement rigoureux pendant plusieurs années.
Synopsis
Chine, 1936. Ip Man (Tony Leung), maître légendaire de Wing Chun (un des divers styles de kung-fu) et futur mentor de Bruce Lee, mène une vie prospère à Foshan où il partage son temps entre sa famille et les arts-martiaux. C'est à ce moment que le Grand maître Baosen, à la tête de l'Ordre des Arts Martiaux Chinois, cherche son successeur. Pour sa cérémonie d'adieux, il se rend à Foshan, avec sa fille Gong Er (Zhang Ziyi), elle-même maître du style Ba Gua et la seule à connaître la figure mortelle des 64 mains. Lors de cette cérémonie, Ip Man affronte les grand maîtres du Sud et fait alors la connaissance de Gong Er en qui il trouve son égal. Très vite l'admiration laisse place au désir et dévoile une histoire d'amour impossible. Peu de temps après, le Grand maître Baosen est assassiné par l'un de ses disciples, puis, entre 1937 et 1945, l'occupation japonaise plonge le pays dans le chaos. Divisions et complots naissent alors au sein des différentes écoles d'arts martiaux, poussant Ip Man et Gong Er à prendre des décisions qui changeront leur vie à jamais…
Histoire
The Grandmaster est l'histoire d'Ip Man (Tony Leung), maître de l'école du Wing Chun (une des branches du kung-fu chinois) et professeur du célèbre Bruce Lee. Mais le film évoque également une époque révolue et un monde disparu.
Né à Foshan, au sud de la Chine, dans une famille aisée, Ip Man épouse une descendante de la noblesse de Mandchourie (Song Hye Kyo). Vouant une passion absolue au Wing Chun, il fréquente le Pavillon d'Or, élégante maison de plaisirs où se retrouvent les maîtres de kung-fu de Foshan.
En 1936, le pays est en proie à des troubles politiques profonds et est au bord de la guerre civile. Les Japonais ont envahi les provinces du nordest qui constituent la Mandchourie. Le Grand maître Gong Baosen (Wang Qingxiang), à la tête de la communauté des arts martiaux du Nord, débarque à Foshan. Il s'y était déjà rendu pour favoriser des échanges entre les experts d'arts martiaux du Nord et du Sud. Cette fois, il y est convié par les maîtres du Sud qui ont organisé sa cérémonie d'adieu au Pavillon d'Or.
Au cours de la cérémonie, un jeune homme exécute plusieurs figures pour démontrer ses compétences. Le disciple et successeur de Gong Baosen, Ma San (Zhang Jin), maître de Xing Yi, avait occupé la même fonction lors d'une cérémonie précédente dans le Nord-Est du pays. La fille de Gong, Gong Er (Zhang Ziyi), la seule à maîtriser la figure mortelle de son père – le fameux «64 mains» inspiré du style de kung-fu Ba Gua – arrive également à Foshan pour assister aux adieux de son père. C'est là qu'elle fait la connaissance d'Ip Man. Mais qui est à même d'affronter le vieux maître ? De défis en combats, les maîtres s'opposent à d'autres maîtres…
Pendant ce temps-là, l'invasion du Nord-Est du pays par le Japon préfigure une trahison qui bouleversera l'univers de Maître Gong. L'événement poussera également Gong Er à prendre une décision qui changera sa vie à jamais.
Gong Er et Ip Man se retrouvent à Hong Kong dans les années 50, dans un nouveau monde dominé par d'anciennes alliances, des rancoeurs tenaces, et des fragments de vies et de désirs passés. Bien qu'il ait traversé une période extrêmement difficile après l'invasion de Foshan par les Japonais, Ip Man refuse de se laisser abattre par la détresse. Il monte une école de Wing Chun à Hong Kong ; il ne tarde pas à compter parmi ses élèves des disciples dévoués – dont Bruce Lee – et à populariser cette forme particulière de kung-fu, désormais enseignée dans le monde entier.
Personnages
IP MAN
Né à la fin de la dynastie Qing (1644-1911), Ip Man est issu d'une famille fortunée de Foshan, dans la province de Guangdong. Dès l'enfance, il se passionne pour le kung-fu et étudie le Wing Chun, art martial des plus prestigieux, auprès du maître Chan Wahshun. Sans avoir besoin de travailler ou de se préoccuper de soucis matériels avant l'âge de 40 ans, il se consacre exclusivement à l'étude du Wing Chun. Il faut dire que Foshan est un haut lieu des arts martiaux qui se pratiquent dans le sud du pays à l'époque de la République. Ip Man se mesurait souvent aux maîtres de Foshan pour démontrer ses nombreux talents, mais, contrairement à eux, il n'a pas ouvert d'école : le Wing Chun est sa passion, pas un moyen de gagner sa vie. Lorsque les Japonais envahissent Foshan, ils occupent la maison familiale d'Ip Man et réduisent ce dernier et ses proches à la misère. À la fin de la guerre civile, il est contraint de fuir à Hong Kong en raison de son appartenance au Guomindang, le Parti Nationaliste : il ne pourra jamais rentrer au pays. À Hong Kong, il se met à enseigner le Wing Chun pour gagner sa vie, et contribue à populariser cet art martial qui compte désormais des adeptes partout dans le monde.
LA LAME
Il s'agit d'un maître du Ba Ji, déclinaison violente du kungfu, et d'un solitaire au tempérament fougueux et à l'allure mystérieuse. Patriote et idéaliste, il est membre de la police secrète du gouvernement nationaliste : sa mission consiste à traquer et à tuer les traîtres. Il est réputé pour être un homme redoutable et totalement intègre. Après la victoire des communistes en 1949, il fuit à Hong Kong, abandonnant le Parti Nationaliste. Il ouvre alors le salon de coiffure White Rose.
GONG BAOSEN
Père de Gong Er, il est le chef incontesté de la communauté des arts martiaux du Nord et le premier à avoir réuni le Xing Yi (dont les figures s'inspirent souvent du monde animal) et le Ba Gua (qui puise ses sources dans les hexagrammes des textes anciens et ésotériques du Yi Jing) au sein de la même école. Maître Gong n'a jamais perdu un seul combat au cours de sa carrière et il est respecté de tous. Mais il ne se soucie pas tant de sa gloire personnelle que d'initier une nouvelle génération de maîtres afin de perpétuer les grandes traditions des arts martiaux. Il est d'une grande exigence envers lui-même et son entourage. Il s'efforce d'être un bon patriote et d'assurer le salut de la nation à travers les arts martiaux.
JIANG
Bourreau sous la Dynastie Qing, il est devenu un paria pendant l'époque républicaine. Lorsque Maître Gong comprit qu'il était d'un tempérament honnête et loyal, et remarqua qu'il avait une allure redoutable, il l'accueillit chez lui et lui demanda d'être le gardien de Gong Er – sa "bonne étoile" – afin de la protéger et de veiller sur elle. Il ne quitte jamais son petit singe domestique.
DING LIANSHAN
Maître de kung-fu originaire de Mandchourie, il a étudié auprès de Maître Gong quand il était plus jeune. S'ils partagent tous les deux la même conception de leur art, ils l'exercent très différemment. Tandis que Gong incarne la facette publique de leur cercle, Ding préfère oeuvrer dans l'ombre. Chef d'un mouvement de résistance anti-japonais, il est sous le coup d'un mandat d'arrêt. Il travaille dans la plus grande discrétion et suggère qu'il a occupé une fonction secrète lors d'événements historiques. À Foshan, il est cuisinier dans un hôtel et personne ne pourrait se douter de ses pouvoirs ou de son passé.
MA SAN
Maître du Xing Yi dans le nord du pays, il est le disciple et le successeur de Maître Gong. Né dans la pauvreté, il a été recueilli par le maître et baptisé «San» («trois») en référence à une expression propre aux arts martiaux sur la valeur d'humilité. Et pourtant, il est d'une grande ambition et aspire au pouvoir, à la richesse et au statut social. Jusqu'où ira-t-il ?
SAN JIANG SHUI
Petit malfrat originaire du nord-est du pays, il vit à la marge du monde des arts martiaux. S'il craint ses supérieurs, il n'hésite pas à rudoyer ses victimes dès lors qu'il estime les dominer. Il finira à Hong Kong. Qui choisira-t-il pour maître ?
ZHANG YONGCHENG
Épouse d'Ip Man et mère de ses enfants, elle est originaire d'une grande famille. Elle parle peu, et Ip Man et elle se comprennent à demi-mot. Quand la guerre éclate à Foshan, le couple est ruiné, mais ni Ip Man, ni elle ne perdent leur dignité.
Distribution
- Tony Leung joue Ip Man (Ye Wen)
- Zhang Ziyi joue Gong Er
- Song Hye-kyo joue Cheung Wing-sing (Zhang Yongcheng)
- Chang Chen joue "La Lame" Yixiantian
- Zhao Benshan joue Ding Lianshan
- Wang Qingxiang joue Gong Yutian
- Zhang Jin joue Ma San
- Yuen Woo-ping joue Chan Wah-shun (Chen Huashun)
- Xiaoshenyang joue Sanjiangshui
- Cung Le joue Tiexieqi
- Shang Tielong joue Jiang
- Lo Hoi-pang joue Oncle Deng
- Chin Shih-chieh joue Gong clan elder
- Wang Jue joue Gong clan elder
- Lau Ga-yung joue Yong
- Lau Shun joue Rui
- Zhou Xiaofei joue Gu
Fiche technique
- Titre en chinois : 一代宗師 (Yī Dài Zōng Shī)
- Réalisation : Wong Kar-wai
- Scénario : Wong Kar-wai
- Musique : Shigeru Umebayashi
- Langue : mandarin
- Durée : 130 minutes
- Sortie en Chine : 8 janvier 2013
- Sortie à Hong Kong : 10 janvier 2013
Bande Annonce