Roland, citant Olivier, en réponse à l'un de mes messages, a écrit :"1996, C'EST IL Y A 100 ANS."
J'ai déjà répondu sur ce point à Olivier,
"La Chine ne s'est pas immobilisée depuis mon voyage, je n'en doute pas un instant", mais il serait naïf de croire que le présent ne s'enracine pas dans une temporalité très complexe, où, pour reprendre les distinctions de l'historien Fernand Braudel, coexistent trois étages superposés, en Chine comme ailleurs : le temps de l'événement, du changement, qui est un temps haletant,
"de souffle court" ; le
temps moyen, le récitatif de la conjoncture qui se déploie sur quelques décennies ; et enfin le temps de longue durée, le temps quasiment immobile des structures : réalités géographiques ou biologiques, croyances religieuses ou idéologies ;
"les mentalités aussi, écrit Braudel,
sont prison de longue durée".
Que Tintin puisse, en ce début du XXI° siècle, prendre en photo et entendre crier sous ses fenêtres des rémouleurs d'un autre âge en témoigne... Sans doute ai-je une longévité au-delà du commun, j'espère quand même ne pas attendre à nouveau 100 ans pour retourner en Chine et me rendre compte, en direct, de tous les changements que vous avez vous-même constatés de visu...