Les entreprises françaises saisissent les opportunités offertes par le développement de la Chine
Avec plus d'une décennie de carrière en Chine, Christoph Schrempp, directeur général du Centre de livraison d'Airbus (Tianjin), a été un observateur privilégié de la croissance symbiotique et des avancées innovantes dans les industries aéronautiques de la Chine et de la France.
Airbus a efficacement tiré parti des synergies entre ces deux pays, explorant de nouveaux horizons tels que les industries vertes et l'énergie propre en collaboration avec des partenaires chinois.
"Nous coopérons étroitement avec China National Aviation Fuel Group pour établir la norme de carburant d'aviation durable (Sustainable Aviation Fuel, SAF) reconnue à l'échelle internationale. Cela contribuera grandement à la poursuite du déploiement. Ce sera également une solution gagnant-gagnant pour l'industrie aéronautique chinoise", a déclaré M. Schrempp.
De plus, Airbus a inauguré en janvier un centre de services à Chengdu, dans la province chinoise du Sichuan (sud-ouest), dédié à l'ensemble du cycle de vie d'un avion. Il s'agit du premier centre de ce type de la compagnie en dehors de l'Europe.
En mai, 18 accords de coopération ont été signés entre des agences gouvernementales de la Chine et de la France dans les domaines de l'aviation, de l'agriculture, des échanges entre les personnes, du développement vert et de la coopération entre PME.
Depuis l'établissement des relations diplomatiques il y a 60 ans, le commerce bilatéral entre la Chine et la France a été multiplié par près de 800, atteignant 78,9 milliards de dollars en 2023, selon le ministère chinois du Commerce. Au cours des six dernières décennies, les investissements bilatéraux cumulés ont dépassé 26 milliards de dollars américains, et plus de 2.000 entreprises françaises se sont aujourd'hui implantées en Chine.
En mars, Stago, une entreprise française de santé spécialisée dans les diagnostics in vitro, a entrepris la fabrication localisée de dispositifs médicaux avec l'établissement de Tianjin Stago Medical Devices Co., Ltd. L'entreprise a d'abord créé une petite usine dans l'arrondissement de Shunyi à Beijing en 2003, qui a ensuite été agrandie, puis l'entreprise a inauguré une deuxième usine cette année.
Philippe Barroux, directeur général de la filiale chinoise de Stago, souligne l'importance de la fabrication localisée en Chine.
"Le gouvernement local nous a apporté un soutien indéfectible depuis notre arrivée, facilitant les relations avec diverses administrations, les douanes, la fiscalité, les banques, et les administrations locales chargées de l'alimentation et des médicaments", a précisé M. Barroux.
L'entreprise Stago recherche également des fournisseurs de haute qualité dans la municipalité de Tianjin, dans le nord de la Chine, afin d'obtenir des matières premières de qualité supérieure pour ses produits. M. Barroux a expliqué : "Nous recherchons des fournisseurs qui peuvent nous fournir des matières premières standard de haute qualité, afin que nous puissions les introduire progressivement dans nos produits".
Dynapac, fabricant d'une gamme complète d'équipements de compactage et de pavage appartenant au groupe français Fayat, a vu sa filiale, Fayat (Tianjin) Trading Co, Ltd, démarrer officiellement ses activités en tant que centre mondial de logistique et d'approvisionnement en pièces détachées pour le groupe Fayat en 2023.
Annie Bo, directrice générale de Dynapac Chine, attribue à la technologie 5G de la Chine et à la politique de dédouanement 24 heures sur 24 le mérite de permettre une chaîne d'approvisionnement en pièces détachées automatisée 24 heures sur 24 à l'échelle mondiale et de faciliter les règlements des transactions d'approvisionnement.
"A l'avenir, nous continuerons à augmenter les investissements et à développer de nouveaux produits en Chine", a assuré Mme Bo.