Un porte-parole chinois fait des remarques sur l'entretien téléphonique entre Xi et Biden
Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a répondu mercredi aux questions des médias sur l'entretien téléphonique entre le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Joe Biden.
Selon la partie américaine, lors de la conversation téléphonique entre les présidents chinois et américain mardi, le président Biden a mentionné Ren'ai Jiao, Hong Kong, le Xinjiang et le Xizang. Les Etats-Unis ont également exhorté la Chine à cesser de soutenir la Russie et à jouer un rôle plus important dans la question nucléaire de la péninsule coréenne.
En réponse à une question à ce propos, le porte-parole Wang Wenbin a déclaré lors d'un point de presse qu'au cours de l'appel, la partie chinoise a souligné que la Chine avait une souveraineté incontestable sur les Nansha Qundao et leurs eaux adjacentes. Cette souveraineté couvre les îles, les récifs, les hauts-fonds et les cayes des Nansha Qundao, y compris Ren'ai Jiao.
La cause fondamentale de la question de Ren'ai Jiao est que les Philippines sont revenues à plusieurs reprises sur leurs paroles et ont essayé de construire des avant-postes permanents sur le récif inhabité qui appartient à la Chine, dans le but d'occuper Ren'ai Jiao de manière permanente, ce qui est illégal, a fait remarquer M. Wang.
Les Etats-Unis ne sont pas partie prenante dans la question de la mer de Chine méridionale et ne devraient pas intervenir dans les affaires entre la Chine et les Philippines. La Chine a une volonté et une détermination fermes de sauvegarder sa souveraineté territoriale et ses droits et intérêts maritimes, a-t-il déclaré.
"La partie chinoise a clairement indiqué que Hong Kong appartenait à la Chine et que les affaires de Hong Kong étaient purement des affaires intérieures de la Chine", a poursuivi M. Wang.
L'achèvement de la législation sur l'article 23 de la Loi fondamentale de Hong Kong constitue la responsabilité constitutionnelle de la Région administrative spéciale de Hong Kong pour sauvegarder la sécurité nationale. Elle contribuera à protéger le bien-être fondamental de tous les résidents de Hong Kong, ainsi que les intérêts des investisseurs du monde entier à Hong Kong. Elle ne portera en aucun cas atteinte aux droits et aux libertés dont jouissent les résidents de Hong Kong conformément à la loi, a souligné M. Wang.
Les Etats-Unis doivent respecter la souveraineté de la Chine et l'Etat de droit à Hong Kong, et ne doivent pas perturber le processus, et encore moins s'y ingérer, a-t-il ajouté.
"La partie chinoise a souligné que les questions liées au Xinjiang et au Xizang constituaient des affaires intérieures de la Chine", a déclaré M. Wang, ajoutant qu'aucun pays n'avait le monopole sur les droits de l'homme. La Chine attache une grande importance à la protection des droits de l'homme. Le peuple d'un pays est le mieux placé pour juger la situation des droits de l'homme dans ce pays.
La Chine aimerait s'engager dans des échanges avec les Etats-Unis sur les droits de l'homme sur la base du respect mutuel, mais nous nous opposons fermement à l'ingérence dans les affaires intérieures de la Chine sous le prétexte des droits de l'homme, a-t-il noté.
"A propos de la crise ukrainienne, la position de la Chine a été cohérente, claire et transparente", a indiqué M. Wang, ajoutant que la crise risque de se détériorer davantage et de s'aggraver, et que des efforts devraient être déployés pour désescalader la situation afin de mettre un terme au conflit par la négociation plutôt que par la lutte. Il ne devrait pas y avoir de gagnant ou de perdant dans un règlement politique. C'est plutôt la paix qui doit prévaloir. La Chine continuera à jouer un rôle constructif à cette fin.
La Chine n'est ni à l'origine du conflit, ni partie à celui-ci, et n'a jamais fourni d'armes ou d'équipements meurtriers à l'une ou l'autre des parties, a souligné M. Wang.
"Nous n'avons pas cherché et ne chercherons pas à tirer profit du conflit. Les autres pays ne doivent pas dénigrer et attaquer les relations normales entre la Chine et la Russie, ni porter atteinte aux droits légitimes de la Chine et des entreprises chinoises, ni rejeter la faute sur la Chine de manière injustifiée et provoquer une confrontation entre les camps", a-t-il ajouté.
Selon le porte-parole, la question de la péninsule coréenne traîne depuis des années et sa cause profonde est claire. Il est désormais impératif de renoncer aux actes de dissuasion et de pression et de sortir de la spirale de l'escalade de la confrontation.
La solution fondamentale consiste à reprendre le dialogue et les négociations, à répondre aux préoccupations légitimes de toutes les parties en matière de sécurité, en particulier celles de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), et à faire progresser le règlement politique de la question de la péninsule coréenne, a indiqué M. Wang.
"Les turbulences et les combats en Asie du Nord-Est ne seront dans l'intérêt de personne. Le coeur de la question de la péninsule coréenne réside dans le conflit entre les Etats-Unis et la RPDC, et ce sont les Etats-Unis qui détiennent la clé du problème", a-t-il conclu.