L'ICR est un exemple unique de coopération d'égal à égal et mutuellement bénéfique, selon un expert russe

L'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) proposée par la Chine constitue un exemple unique de coopération d'égal à égal et mutuellement bénéfique, a estimé Vitali Mankevitch, président de l'Union russo-asiatique des industriels et des entrepreneurs (RAUIE), lors d'un récent entretien avec Xinhua.

Face au problème croissant des barrières commerciales et du protectionnisme au niveau mondial, "l'ICR apparaît comme un projet unique qui promeut la mondialisation et une coopération d'égal à égal et mutuellement bénéfique entre tous les participants, ce qui met en lumière son importance particulière", a-t-il affirmé.

L'initiative est essentiellement devenue la seule possibilité pour les pays plus petits et moins prospères de recevoir un soutien, de mettre en oeuvre de grands projets d'infrastructure et industriels sur leur territoire et de générer de nombreux nouveaux emplois, a poursuivi M. Mankevitch.

La Russie a toujours manifesté un grand intérêt pour l'ICR, a-t-il ajouté.

Selon M. Mankevitch, cet intérêt est tout à fait concret, notamment au regard des avantages que les partenaires de la Chine ont tirés de la coopération dans le cadre de l'ICR. L'expert russe a rappelé qu'en mai 2015, la Russie et la Chine sont convenues de relier l'Union économique eurasiatique (UEE) à la Ceinture économique de la Route de la soie.

"L'Initiative la Ceinture et la Route s'aligne sur celle mise en avant par la Russie pour former un plus grand partenariat eurasiatique, où différents efforts d'intégration tels que l'ICR, l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) et l'UEE peuvent être liés ensemble", a-t-il analysé.

L'expert considère que la Russie, qui possède le plus grand territoire du monde, est capable de contribuer à la mise en oeuvre de l'initiative. Selon lui, le corridor "Nord-Sud" en cours de construction, qui relie les ports russes de la mer Baltique et de l'Arctique aux ports de la côte du golfe Persique et de l'océan Indien, constituera un ajout important.

Un autre axe Nord-Sud passera par la Sibérie, et le tronçon central du chemin de fer transsibérien est actuellement en cours de modernisation à cette fin.

"Il est désormais essentiel de réviser ces plans à la lumière des nouvelles réalités, d'intensifier le dialogue entre l'UEE et la Chine et d'élaborer une stratégie claire pour la mise en oeuvre des accords", a observé M. Mankevitch.

Il s'est dit convaincu que l'ICR est ce dont le monde a besoin aujourd'hui pour contrer les tendances négatives, maintenir des taux de coopération positifs et donner un élan au développement économique mondial et régional.