Le FMI appelle à davantage de financements privés pour la transition climatique dans les économies émergentes
Le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré lundi que le secteur privé allait devoir apporter des contributions majeures pour pallier les importants besoins des économies émergentes et en développement en matière d'investissement climatique.
Parvenir à l'objectif de zéro émission d'ici à 2050 nécessite des investissements substantiels en matière d'atténuation du changement climatique dans les pays émergents et les économies en développement, qui émettent actuellement environ les deux tiers des gaz à effet de serre dans le monde, a déclaré le FMI dans un post de blog, après avoir publié un des chapitres de son nouveau Rapport sur la stabilité financière mondiale.
Ces pays auront besoin d'environ 2.000 milliards de dollars par an d'ici à 2030 pour atteindre cet objectif ambitieux, selon l'Agence internationale de l'énergie. Il s'agit d'une multiplication par cinq par rapport aux 400 milliards de dollars d'investissements climatiques initialement prévus pour les sept prochaines années, note le rapport.
Prévoyant que la croissance des investissements publics serait limitée, le FMI a affirmé que le secteur privé devrait fournir environ 80 % des investissements requis, une part qui monte à 90 % si l'on ne compte pas la Chine dans le calcul.
Le rapport estime qu'un large éventail de mesures est nécessaire pour créer un environnement d'investissement attractif et débloquer les financements privés nécessaires pour le climat dans les marchés émergents et les économies en développement.
Dans un autre post de blog également publié lundi, le FMI a indiqué que les pays devaient s'efforcer de contenir le réchauffement climatique tout en maîtrisant leur dette, soulignant que la gestion de la transition climatique nécessitait un véritable "exercice d'équilibre budgétaire" appuyé par une combinaison de politiques adaptées.