L'Europe doit éviter le protectionnisme pur et dur des Etats-Unis (Bloomberg)
L'Europe et l'Allemagne peuvent montrer une "meilleure voie" en traitant chaque défi comme une opportunité et en offrant une approche plus bénéfique que le protectionnisme pur et dur promu par les Etats-Unis, selon un article d'opinion de Bloomberg publié lundi.
La récente visite du chancelier allemand Olaf Scholz en Chine intervient quelques jours après celle de la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, qui a averti que les véhicules électriques et les technologies propres fabriqués en Chine provoquaient des "retombées négatives" à l'échelle mondiale.
Toutefois, le rapport indique que les automobiles restent le principal produit d'exportation de l'Allemagne et l'un des domaines dans lesquels l'Union européenne bénéficie encore d'un excédent par rapport à la Chine. Les principaux constructeurs automobiles européens, tels que Volkswagen, BMW et le groupe Mercedes-Benz, vendent environ un tiers de leurs véhicules en Chine, selon le rapport.
"Le libre-échange doit être notre étoile polaire, notre principe directeur", a déclaré Oliver Zipse, président de BMW, cité par Bloomberg.
L'industrie automobile européenne "n'est pas massivement endommagée par l'importation d'automobiles chinoises, et il n'est pas dans l'intérêt de l'UE d'imposer davantage de droits de douane sur ces produits", a déclaré M. Zipse, soulignant que l'exportation de véhicules chinois ne posait non seulement aucun problème à l'Europe et au monde, mais qu'elle était conforme à leurs principes.
"Les capitalistes ne devraient pas se réfugier dans leur coquille au premier signe de concurrence", peut-on lire dans l'article d'opinion. "Au contraire, ils devraient considérer chaque danger comme une occasion d'améliorer leur jeu".