Education : à la recherche des enfants savants
Etre le meilleur, notamment à l'école, n'est pas un vain mot en Chine, où l'idée de ne pas perdre la face est primordiale. En résulte une énorme pression sur les enfants, surchargés de travail afin de connaître le plus de choses possibles.
«Anglais, mathématiques, peinture, tennis de table, piano, jeu d'échec...» la liste des activités extra scolaires de Jiang Chanfei, 9 ans, est longue comme le bras. A première vue, on pourrait se dire que le petit garçon, originaire de Shenyang (Liaoning), s'intéresse à beaucoup de choses.
Dans les faits, ce sont surtout ses parents qui l'ont inscrit à toutes ces activités. L'objectif ? Ne pas avoir l'air plus idiot que les autres en classe. En effet, l'emploi du temps surchargé de Chanfei n'a rien d'extraordinaire dans sa ville.
La plupart des parents font la même chose, à savoir laisser leur enfant apprendre un maximum de choses hors de l'école. Sans l'avouer clairement, les progénitures issues de la politique de l'enfant unique sont en perpétuelle compétition, et cela partout en Chine...
Ils jouent quand les enfants ? Difficile à dire, dans la mesure où la plupart des écoliers chinois ont cours du lundi au dimanche sans jour de repos. Une telle organisation est inconcevable en France, où l'on estime que l'enfant doit avoir ses temps de loisirs et de jeux.
Mais cette énorme pression qui pèse sur les épaules des écoliers chinois n'est pas de la seule responsabilité des parents. Le système éducatif chinois en lui même pousse à une émulation parfois très cruelle.
La preuve en est le Gaokao, examen national d'entrée à l'université : une bonne note, et vous pouvez entrer dans les meilleurs universités, une mauvaise, et vous devez vous contenter des écoles de seconde classe, même si vous avez été exemplaire pendant tout votre parcours scolaire...
Entre un système qui ne traite absolument pas au cas par cas, et la pression de parents qui n'ont souvent qu'un seul enfant et veulent le voir réussir, les étudiants chinois vivent avec une pression constante jusqu'à l'accès à l'université.
Ce qui explique de nombreux échecs une fois les élèves placés en situation d'autonomie. Les efforts consentis pendant de longues années font place à une volonté de profiter de la vie, tout simplement.