Des musiciens chinois et français créent une chanson pour les 60 ans des relations Chine-France
"Prends l'eau de la Seine pour en faire un thé de Wuyi. Le vent éveille la pivoine de Luoyang, et aussi la rose de Paris..." Récemment, une chanson fusionnant des éléments culturels chinois et français a été dévoilée sur de grandes plateformes musicales chinoises et a été reçue avec éloges.
Il s'agit d'une chanson créée en collaboration par des musiciens et chanteurs des deux pays dans le but de célébrer le 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France. Composée par le jeune musicien Ju Qi, cette chanson a été interprétée par Liu Dayi et son ami français Alexandre Dubos.
Il y a dix ans, Liu Dayi, musicien indépendant spécialiste de la chanson chinoise folklorique, et Alexandre Dubos ont collaboré pour créer une adaptation chinoise du spectacle musical "Le Petit Prince" afin de célébrer le 50e anniversaire des relations sino-françaises.
Leur amitié s'est consolidée au cours des dix dernières années dans le cadre de la coopération dans les échanges culturels entre les deux pays. En 2015, ils ont eu l'idée de créer une chanson rendant hommage à l'amitié entre la Chine et la France.
Cette proposition a reçu une réponse enthousiaste de Ju Qi. Ayant visité Paris à trois reprises, il est passionné de culture française.
"La Chine et la France ont de nombreux points communs. Elles brillent toutes deux par leur riche histoire, leur grande littérature et leur impressionnante gastronomie", explique M. Ju.
Il a puisé dans ses connaissances sur les cultures chinoise et française, et a discuté avec ses collègues pour effectuer une comparaison méticuleuse des symboles culturels chinois et français dans les paroles de la chanson.
"En ce qui concerne la mélodie, la chanson a absorbé des caractéristiques de la musique française. Afin d'infuser une atmosphère romantique propre à la musique française dans l'instrumentation, Ju Qi a spécifiquement choisi une guitare classique à cordes en nylon. Pour la progression mélodique, il a adopté une approche plus directe et concise sur le conseil de ses collègues.
"Nous espérons que les auditeurs prêteront attention à la signification des paroles de la chanson", indique M. Liu.
Selon M. Dubos, en tant que Français vivant en Chine depuis près de 20 ans, il a développé un profond attachement envers la Chine. Il espère toujours apporter une contribution au renforcement des relations amicales entre la Chine et la France. Cette chanson revêt donc une signification particulière pour lui.
"C'est parce que cette chanson porte la signification de l'amitié sino-française qu'elle a stimulé notre enthousiasme créatif", ajoute M. Ju. D'après lui, la musique, langue commune de l'humanité, constitue l'une des meilleures formes de communication interculturelle.
La chanson a été traduite en français, et ils attendent avec impatience la sortie de sa version française pour permettre à davantage d'amis français de ressentir cette amitié sino-française particulière.
M. Liu et son équipe oeuvrent depuis longtemps aux échanges culturels sino-français. Au cours des dix dernières années, la comédie musicale "Le Petit Prince" a fait l'objet de près de 500 représentations à travers la Chine, attirant de nombreux spectateurs, en particulier la jeune génération, et suscitant leur intérêt pour la culture française.
Il entend également explorer la façon d'incorporer des éléments de la culture chinoise dans des pièces de théâtre françaises, notamment via une collaboration avec Jingju Theatre Company of Beijing (Théâtre de l'opéra de Pékin) pour créer une nouvelle version de la comédie musicale "Le Petit Prince" avec des caractéristiques de l'opéra de Pékin, dans l'optique d'une représentation en France. Ils espèrent présenter la culture chinoise aux Français par la forme qu'ils apprécient.
"Nous espérons, par la force du peuple, approfondir la compréhension mutuelle entre les cultures chinoise et française, contribuant ainsi au développement durable de l'amitié entre les deux peuples", note M. Liu.