Des hôpitaux surpeuplés aux musées, les revendeurs de rendez-vous sont dans le collimateur

La police de l'arrondissement de Haidian, à Beijing, a récemment lancé une campagne de lutte contre les "pilleurs d'hôpitaux" qui obtiennent des rendez-vous ambulatoires très recherchés dans les grands hôpitaux, 33 suspects ayant été arrêtés et inculpés.

En Chine, les patients peuvent réserver des rendez-vous ambulatoires dans des hôpitaux publics soit sur place, soit en ligne. Les hôpitaux de premier ordre attirent des patients de tout le pays, ce qui a entraîné une surpopulation et rendu plus difficile l'obtention d'un rendez-vous.

Ces escrocs exploitent la pénurie et aggravent la situation. Dans toute la Chine, les plages de rendez-vous recherchés pour les soins ambulatoires, les visites de musées, les visites de campus dans des universités prestigieuses, les billets de concert et les billets de train pendant la saison de vacances sont tous la proie des revendeurs à la sauvette. En conséquence, la lutte contre ces revendeurs s'est intensifiée.

Ces infractions pèsent non seulement sur les ressources publiques, mais empêchent également le public de profiter des avantages du développement social et économique. Par conséquent, la lutte contre cette pratique fait partie des mesures de réforme du pays centrées sur la population.

Selon un communiqué officiel, la police de Haidian a constaté que les plages de rendez-vous pour consulter des médecins renommés dans les hôpitaux de la juridiction étaient toujours indisponibles en ligne. Cependant, dans des groupes de discussion en ligne, certains contrevenants ont été découverts en train de revendre des plages de rendez-vous extrêmement recherchés à des prix dépassant de loin les coûts initiaux.

La police a découvert que ces "pilleurs d'hôpitaux" utilisaient un logiciel de fraude pour s'emparer des plages de rendez-vous disponibles à une heure précise chaque jour, et l'heure varie d'un hôpital à l'autre.

Lors de la descente de police, un grand nombre de téléphones portables, de tablettes et d'autres outils de fraude ont été saisis. Le logiciel de fraude installé sur les appareils clique sur le bouton près de 100 fois par seconde, ce qui augmente les chances du criminel d'obtenir les plages par rapport à un candidat ordinaire.

La police de Haidian s'est engagée à maintenir une approche à "haute pression" et à réprimer résolument ces activités illégales.

Le gouvernement chinois a lancé en mai la campagne à l'échelle nationale de cette année pour rectifier les mauvaises conduites dans les services médicaux du pays, y compris la lutte contre les "pilleurs d'hôpitaux".

Dans d'autres secteurs sensibles aux pratiques de revente, la répression de ces infractions s'est également intensifiée.

Pendant la coupure estivale, la police de Beijing a mis en place un groupe de travail spécial pour lutter contre les activités illégales de ce type d'escrocs qui obtiennent et revendent des billets de sites touristiques et de plages de rendez-vous pour les universités populaires, et a arrêté près de 180 personnes pour des motifs pénaux et administratifs.

Le Musée national de Chine, en collaboration avec la police de Beijing, a redoublé d'efforts pour lutter contre la revente à la sauvette des billets. Au cours des vacances d'été, près de 1,6 million de personnes se disputaient chaque jour 26.000 billets disponibles.

Les principales mesures comprennent la mise en oeuvre d'une politique selon laquelle les billets retournés ne seront pas remis dans le pool de billets, le renforcement de la vérification de l'identité pour empêcher les réservations frauduleuses et le blocage des numéros de téléphone virtuels et des adresses IP à haute fréquence.

Dans la province chinoise du Sichuan (sud-ouest), le musée de Sanxingdui, qui présente des objets découverts dans les ruines de Sanxingdui, est extrêmement populaire auprès des touristes. Les billets, très recherchés, sont également la proie des revendeurs.

D'après Zhang Song, un responsable technique du musée, les vendeurs à la sauvette utilisent non seulement des logiciels de vente à la sauvette de billets, mais aussi des adresses IP simulées pour tromper le système de billetterie. Un compte illégal a même réussi à s'emparer de plus de 7.000 billets en un peu plus d'un mois.

Le musée a pris diverses contre-mesures. Par exemple, le musée a amélioré à plusieurs reprises le système de billetterie, notamment en interdisant l'accès à certains comptes, en introduisant un système de lutte contre la revente à la sauvette, en interceptant les revendeurs grâce à des algorithmes et en limitant le nombre d'achats de billets avec la même carte d'identité.

En outre, depuis avril, le musée de Sanxingdui a ouvert un canal de réservation pour les agences de voyages et a prolongé ses heures de visite.