19/10/2009 à 02:49 - Problèmes de mentalités pour venir en Chine.
Je suis allé en Chine pour rencontrer celle avec qui sur l'Internet j'avais projeté de me marier.
J'y suis bien sûr allé comme l'idiot moyen qui n'a reçu d'infos que celles qu'on nous distribue en France.
Arrivé à l'aéroport d'Hong Kong : Tiens, il est ultra moderne et le service y est remarquable. Jamais vu ça !
C'est sûr, ce n'est pas en France qu'un agent surveillant que personne n'attendais longuement son bagage, serait allé spontanément à lui au bout d'une minute trente pour l'aider.
Mon bagage était manquant du fait de la valse hésitation des compagnies Française et Allemande, pas plus sérieuses les unes que les autres.
De retard en retard elles avaient en catastrophe réussi à me faire sillonner l'Europe dans tous les sens pour finalement me fourguer dans un avion « frigorifique » de la Swiss, perdant au passage la trace de mes bagages.
Et puis j'ai du mal à imaginer un endroit ou l'agent, d'une telle courtoisie, se serait inquiété de savoir les motifs de mon voyage ET... s'étant entendu dire que je venais pour rencontrer celle que j'avais connu sur l'Internet, aurait tenu à m'accompagner jusqu'au bureau pour à la fois faire les formalités et surtout charger quelqu'un de m'accompagner jusqu'à ce que je retrouve ma petite Chinoise, ce à quoi un jeune homme enchanté par mon histoire se voua jusqu'à ce qu'il m'eut remis à ma promise.
J'étais enchanté mais relativement peu surpris, je m'étais documenté et je m'y attendais un peu. Mais quand même, pas à ce point !
Le car de HK à la frontière Chinoise (Shenzhen) : Eh ! Quoi ? Qui sont les salopards qui m'ont fait croire que HK était un univers de béton ? Nous avons roulé pendant une heure et demie DANS LA CAMPAGNE ! Plus tard j'appris que des gens font de la randonnée, qu'il y a des aigles etc. Là, j'ai commencé à avoir de sérieux doutes.
Passage au poste de police : Bon là, ça respire l'administration et la rigueur.
Sortie du poste de police à Shenzhen : En me dirigeant vers la grande porte de sortie, je m'étais conditionné : Je marche, pas trop vite, pas trop lentement; je souris un peu mais pas trop; je me tiens prêt à m'arrêter instantanément à la première injonction; je me dirige vers la porte automatique où la police va à nouveau, mitraillette au poing comme à Marseille, contrôler mes documents; je marche ensuite en regardant le sol au milieu d'une population éreintée qui rase les murs parmi laquelle l'armée est en faction.
STOP, STOP, STOP ! J'ai déraillé ! Ce n'est pas ça du tout ! Je reprends:
Sortie du poste de police à Shenzhen : Je marche, pas trop vite, pas trop lentement; je souris un peu mais pas trop; je me tiens prêt à m'arrêter instantanément à la première injonction; je me dirige vers la porte automatique... Elle s'ouvre, personne ne m'arrête, il n'y a pas de mitraillettes, pas d'armée mais j'ai un doute : Suis-je bien sorti par la bonne porte ? Car là, c'est la foire ! De la musique, des gens qui s'interpellent et chahutent joyeusement, j'essaie de téléphoner mais c'est tellement la java que je n'entends rien, je vais vers le car, on me donne des cadeaux, à boire et à grignoter, je te la fais courte...
Ah ! Je suis ravi d'être venu ! Mais au fond de moi, j'ai vraiment le sentiment qu'avant, on m'avait pris pour un noc !
Aujourd'hui je suis marié depuis deux ans et demi, j'ai appris beaucoup sur la Chine (Il m'en reste encore plus à apprendre).
Je ne connais que le Guangdong et le Sichuan. Tu peux y aller sans crainte. Je ne me suis même pas enregistré à la police. Je pensais qu'il fallait. Ma femme m'a dit : je n'ai jamais entendu parler de ça.
Les Chinois ont été d'une gentillesse que je ne pouvais même pas imaginer.
Alors tu vois, j'avais les mêmes idées que ta maman avant d'y aller... Tu peux lui faire lire ça, J'ai 63 ans et je suis un mec super sérieux. Si elle a un doute, je peux lui parler.