recherche
sous-menu
Vous êtes ici : Accueil  ❭  Actualité  ❭  Dépêches  ❭  Politique
LIENS COMMERCIAUX

Texte intégral : Dévoilement des origines, des faits et des dommages de l'hégémonie militaire des États-Unis (3)

© Chine Nouvelle (Xinhua) - Liu Yang,Peng Songhan, Le 07/09/2023 19:39

Chapitre III Dommages causés par l'hégémonie militaire américaine

« Nous pouvons avoir un drapeau spécial - notre pays peut aussi le faire : nous pouvons garder notre drapeau habituel, avec les rayures blanches peintes en noir et les étoiles remplacées par le crâne et les os croisés. », Mark Twain, écrivain américain, avait écrit un tel texte en 1901 pour condamner le comportement impérialiste des Etats-Unis en déclenchant la guerre et des massacres sanglants aux Philippines.

Les Etats-Unis sont nés au milieu des guerres et des massacres, se sont étendus par l'ingérence et les complots, ont formé l'hégémonie militaire à travers l'appât du pouvoir et du gain, et ont maintenu ses intérêts stratégiques par l'hégémonie et l'intimidation.

Comme l'a dit Walter Russell Mead, savant américain et professeur au Bard College, « les Etats-Unis d'Amérique sont la puissance militaire la plus dangereuse de l'histoire du monde ».

De nombreux faits ont prouvé au monde que l'hégémonisme militaire des Etats-Unis, source principale de l'instabilité mondiale, présente le plus grand défi aux progrès humains et est au contraire de la tendance générale à la paix et au développement.

Les actions hégémoniques ont entraîné des catastrophes humanitaires partout dans le monde, violé la souveraineté d'autres pays, piétiné les règles internationales et perturbé l'ordre international. En outre, cela a provoqué une grande calamité et des dommages infinis dans de nombreux pays et même aux Etats-Unis eux-mêmes.

3.1 Catastrophes humanitaires

- Massacre de civils

L'ancien opérateur de drone de l'armée américaine Brandon Bryant a raconté à plusieurs reprises aux médias son expérience personnelle : au cours d'une mission d'attaque en Afghanistan, il a vu à partir des images du drone un enfant afghan entrer sur le site cible au dernier moment avant le lancement du missile. Plus tard, lorsqu'il a signalé cet incident à son supérieur, ce dernier a dit : « c'était un chien, laisse tomber. ».

Selon les statistiques de l'« Agence de presse d'investigation », dont le siège est à Londres, au Royaume-Unis, du février 2004 au février 2020, les frappes de drones américains en Afghanistan, au Pakistan, en Somalie et au Yémen ont tué 910 à 2 200 civils, dont 283 à 454 enfants.

L'Intercept, une organisation d'informations non-lucrative américaine, a dévoilé en 2015 qu'au cours d'une opération militaire américaine de cinq mois, environ 90% des personnes tuées n'étaient pas intentionnellement ciblées.

Le droit à la vie est le droit humain le plus important ; cependant les chars américains ont apporté des catastrophes humanitaires sans fin. La guerre pour conquérir les Indiens a directement anéanti des millions d'Indiens ; 200 000 à 1 million de Philippins ont été tués pendant la guerre coloniale des Philippines; plus de trois millions de victimes civiles pendant la guerre de Corée ; deux millions de victimes civiles pendant la guerre du Vietnam ; plus de 100 000 victimes civiles pendant la guerre afghane ; 200 000 à 250 000 victimes civiles pendant la guerre en Irak ...

Selon les chiffres publiés en septembre 2021 par le projet « Coûts de la guerre (Costs of War) » de l'université Brown aux Etats-Unis, depuis 2001 seulement, la « guerre mondiale contre le terrorisme » lancée par les Etats-Unis a directement entraîné la mort d'environ 929 000 personnes, dont 387 000 civils, et a déplacé 38 millions de personnes ou en a fait des réfugiés.

- Piétinement de la dignité humaine

Ces dernières années, le scandale des abus sexuels systématiques de prisonniers par l'armée américaine a été fréquemment rapporté dans les journaux. Cela constitue une solide preuve que les Etats-Unis ignorent les droits de l'homme et bafouent la dignité humaine.

Dès 2009, un rapporteur spécial du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies sur la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste a déclaré dans un rapport soumis à la 10e session du Conseil des droits de l'homme que les Etats-Unis avaient créé un ensemble complet de déportations extraordinaires, de détentions prolongées et secrètes et de violations de la Convention des Nations Unies contre la torture.

Dans son rapport soumis à la 64e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, il a noté que les Etats-Unis et leurs sous-traitants privés avaient eu recours à des techniques d'interrogatoire telles que l'empilement forcé de prisonniers nus, les rapports homosexuels forcés avec d'autres détenus et la nudité forcée contre les hommes musulmans détenus en Irak et ailleurs.

L'étude du projet « Coûts de la guerre (Costs of War) » souligne qu'après les attentats du « 11- Septembre », les Etats-Unis ont créé des « prisons noires » à l'étranger sous couvert d'« antiterrorisme », impliquant au moins 54 pays et régions, où des centaines de milliers de personnes ont été détenues, dont des musulmans, des femmes et des mineurs.

Bedi Hamid, Irakien, a été détenu par l'armée américaine dans la prison d'Abou Ghraib, à l'ouest de la capitale Bagdad, pour des motifs de soi-disant « terrorisme ». Selon la description d'Hamid, la vie en prison était comme un enfer : il n'avait pas assez de nourritures pour remplir son ventre ; l'armée américaine les a mis à l'isolement pendant un mois, les faisant souffrir d'une chaleur et d'un froid extrêmes.

Les forces américaines ont forcé les Irakiens à se torturer en prison. Elles ont mis un policier irakien capturé dans la cellule des extrémistes, et ces derniers lui ont arraché les mains et les pieds et ont tenté de le tuer et cela dépasse la violation des droits de l'homme, a estimé Hamid.

En raison des problèmes mentaux causés par la détention à long terme, Hamid ne pouvait même pas reconnaître les membres de sa famille pendant un certain temps.

Dans la prison de Guantanamo, en plus des mauvais traitements et de la torture courante, les Américains ont également torturé des prisonniers en profanant le Coran et en violant les croyances islamiques, notamment en jetant le Coran dans les toilettes, en déchirant et en brûlant le Coran sous prétexte de chercher des armes, en laissant des gardiennes surveiller des prisonniers nus dans la salle de bain, etc. Ces atrocités ont déclenché des protestations collectives et même des suicides de masse parmi les prisonniers.

- Dommages écologiques

Les actions militaires des Etats-Unis à l'échelle mondiale ont également entraîné une grave crise écologique.

Par exemple, les quelque 350 000 tonnes de bombes explosives et de mines terrestres laissées par l'armée américaine au Vietnam prendraient 300 ans pour être complètement éliminées. Dans les frappes aériennes continues contre la République fédérale de Yougoslavie, l'OTAN dirigée par les Etats-Unis a utilisé un grand nombre de bombes à l'uranium appauvri, ce qui a entraîné une croissance dramatique de l'incidence du cancer et de la leucémie locaux et causé de graves dommages à l'environnement écologique local, voire européen. De 2002 à 2016, au moins 270 incidents de pollution environnementale se sont produits dans les trois bases militaires américaines à Okinawa, au Japon, dont la plupart n'ont pas été signalés au gouvernement japonais. En mai 2022, lorsque la République de Corée a repris la base militaire américaine de Yongsan, le ministère sud-coréen de l'Environnement a constaté que le total des hydrocarbures pétroliers dans le sol du dortoir du camp sud de la base dépassait la norme de 29 fois, et les cancérigènes benzène et phénol dans les eaux souterraines dépassaient la norme de 3,4 fois et 2,8 fois, respectivement.

De plus, l'armée américaine est connue comme la plus grande organisation consommatrice de carburant au monde. Sa consommation de carburant en dehors des guerres, et l'empreinte carbone qui en résulte, dépasse celle de la plupart des pays du monde.

Bien que les Etats-Unis fassent semblant d'être respectueux de l'environnement et de la neutralité carbone, la véritable priorité de l'armée américaine est la sécurité et la létalité. Chacun de leurs principaux systèmes d'armes, qu'il s'agisse d'un avion de chasse ou d'un porte-avions, est équipé d'équipements utilisant une technologie à forte intensité de carbone. L'armée d'aucun autre pays ne peut égaler la destructivité de ses émissions de gaz à effet de serre comme l'armée américaine.

« L'armée américaine est l'un des plus gros pollueurs de l'histoire », selon une étude publiée en 2019 par les universités de Lancaster et de Durham au Royaume-Uni. Elle a consommé plus de combustibles liquides et a émis plus de gaz à effet de serre que la plupart des pays du monde. « Si l'armée américaine était un Etat, elle serait le 47e plus grand émetteur de gaz à effet de serre (GES) au monde. » Selon les données de l'Institut Watson pour les affaires internationales et publiques de l'Université Brown aux Etats-Unis, depuis la guerre mondiale contre le terrorisme en 2001, l'armée américaine a produit 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre.

3.2 Atteinte à la souveraineté

Le principe de souveraineté a été établi en 1648 lorsque les Traités de Westphalie a mis fin à la guerre de Trente ans et a établi l'Etat territorial comme base du système étatique moderne.

Il n'est pas rare que les Etats-Unis utilisent leur hégémonie militaire pour violer le principe de souveraineté. En plus de l'agression militaire directe contre d'autres pays, leurs actions comprennent également le changement de régime, l'exercice d'un pouvoir extraterritorial et la violation de l'espace aérien et de la mer territoriale.

- Intervention militaire étrangère

Depuis la déclaration de l'indépendance en 1776, les interventions militaires étrangères des États-Unis par le biais d'une invasion directe par la force se sont répandues dans le monde entier. L'ancien président américain Jimmy Carter a dit une fois que les États-Unis étaient le pays le plus belliqueux dans l'histoire du monde et qu'ils n'étaient en paix que pendant 16 de ses 240 ans en tant que nation.

Selon le rapport de recherche de l'Université Tufts intitulé Présentation du projet d'intervention militaire : Un nouvel ensemble de données sur les interventions militaires américaines, 1776-2019, depuis la fondation du pays jusqu'en 2019, les États-Unis ont mené quelque 400 interventions militaires dans le monde entier pendant cette période. En termes de régions, 34% des interventions militaires américaines ont été menées en Amérique latine et dans les Caraïbes, 23% en Asie de l'Est et dans le Pacifique, 14% au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et 13% en Europe et en Asie centrale. Actuellement, leurs interventions militaires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ainsi qu'en Afrique subsaharienne sont en hausse.

- Subversion de gouvernements légaux

Peu de temps après la fondation du pays, les États-Unis ont entamé le processus de subversion de gouvernements légaux d'autres pays. Pendant la guerre de Tripoli de 1801 à 1805, avec l'approbation et l'autorisation du président de l'époque, Thomas Jefferson, le consul américain en Tunisie a participé à la planification du renversement du gouvernement de Tripoli. Il s'agissait de la première fois que les États-Unis menaient une opération subversive contre un gouvernement légitime dans un pays étranger.

Dans son livre Changement de régime secret : la Guerre froide secrète de l'Amérique, Lindsey O'Rourke, politologue au Boston College aux États-Unis, a écrit que de 1947 à 1989, les États-Unis ont mené 64 opérations secrètes de subversion et six opérations ouvertes dans d'autres pays, qu'ils soient ennemis ou alliés et quelque soient les systèmes politiques qu'ils adoptent.

Après la fin de la Guerre froide, les États-Unis ont entrepris des opérations subversives dans plusieurs pays, dont Haïti, l'Afghanistan, l'Irak, la Libye, la Syrie et le Venezuela.

En 2022, l'ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, John Bolton, a admis publiquement avoir aidé à planifier des coups d'État dans d'autres pays, faisant allusion à la tentative de coup d'État au Venezuela en 2019.

- « Jouissance » de la juridiction extraterritoriale

Les violations de la loi par les troupes américaines des pays dans lesquels elles sont déployées sont monnaies courantes. Cependant, les États-Unis ont fait de leur mieux pour empêcher que leur personnel militaire ne soit soumis à la juridiction de ces pays, ce qui constitue de graves violations de la souveraineté judiciaire des pays hôtes.

Une étude récente menée par Asif Efrat, Faire face à la pression extraterritoriale des États-Unis : Les troupes américaines dans les tribunaux étrangers pendant la Guerre froide, a montré que l'implication des troupes américaines à l'étranger dans la criminalité était bien plus importante qu'on ne le pensait auparavant, et a suggéré que dans les pays dépendant de la sécurité fournie par les États-Unis, les troupes américaines étaient moins susceptibles d'être jugées. Plus de 360 000 affaires criminelles impliquant des militaires américains et leurs familles ont été recensées entre 1954 et 1970, mais seulement un tiers de ces affaires ont été jugées par les tribunaux des pays où ils étaient stationnés.

Selon un rapport publié par les médias sud-coréens en 2017, le taux de non-poursuites des affaires impliquant des crimes commis par des troupes américaines stationnées en République de Corée s'élève à 70,7 %, et le chiffre pour les crimes violents, y compris les meurtres, les viols et les vols, est encore plus élevé, à 81,3 %.

- Violation de l'espace aérien et des eaux territoriales

Pendant la Guerre froide, les États-Unis ont utilisé leur supériorité technologique pour violer l'espace aérien d'autres pays en vue d'effectuer des activités militaires telles que la reconnaissance à haute altitude. Du juin 1956 à la fin de 1959, l'Agence centrale de renseignement (CIA) a utilisé l'avion de reconnaissance à haute altitude U-2 pour effectuer plus de 250 survols et missions de reconnaissance périphérique en Europe, en Union soviétique, au Moyen-Orient et en Asie de l'Est, dans le but de collecter des renseignements des images et des signaux.

Après que l'Union soviétique a abattu un U-2 en mai 1960, la CIA a déplacé le lieu principal de ses activités de reconnaissance à haute altitude vers l'Amérique latine et l'Asie de l'Est, y compris la Chine, et ses activités de reconnaissance en Asie de l'Est se sont poursuivies jusqu'en 1974. Depuis les attentats du « 11-Septembre », sous le prétexte de la soi-disant "guerre contre le terrorisme", les États-Unis ont lancé des frappes de drones à grande échelle au Pakistan et dans d'autres pays, violant la souveraineté de l'espace aérien de ces pays tout en causant un grand nombre de victimes civiles.

Afin de maintenir la liberté de déployer leur armée dans le monde entier, les États-Unis ont mis en place depuis 1979 la soi-disant « Liberté de navigation » pour menacer et saper la souveraineté des eaux territoriales d'autres pays.

Selon les Annual Freedom of Navigation Reports publiés par le Département américain à la défense, de 1990 à 2021, les États-Unis ont eu recours à des options militaires pour menacer la souveraineté ou la juridiction de plus de 70 États et régions côtiers dans les eaux territoriales, les zones économiques exclusives, les archipels et les détroits, y compris leurs alliés traditionnels tels que le Japon, la République de Corée, l'Italie et l'Arabie saoudite.

3.3 Atteinte à l'ordre

Pour Stanley Hoffman, professeur de relations internationales à l'Université de Harvard aux États-Unis, l'ordre mondial était un modèle idéalisé pour l'établissement de relations pacifiques entre les États. Il constitue une condition importante pour une coexistence amicale entre les États et fournit un ensemble de règles pour un comportement normatif, ainsi qu'un moyen efficace pour résoudre les différends et les conflits tout en promouvant la coopération internationale pour un développement commun.

Les États-Unis, en s'appuyant sur leur hégémonie militaire, ont toujours refusé de respecter les principes fondamentaux du droit international et les normes de base régissant les relations internationales, et ont délibérément agi en opposition avec eux.

L'interdiction du recours illégal à la force ou à la menace de la force, un principe fondamental du droit international, a été constamment ignorée par les États-Unis, un pays qui a lancé des guerres contre des pays souverains de manière répétée et effrontée. La création d'une force spatiale indépendante et l'établissement d'un commandement spatial ont accéléré les essais d'armes spatiales et les exercices militaires américains, ce qui contredit sérieusement le concept d'utilisation pacifique de l'espace. Plus encore, les scandales liés à la maltraitance systématique de prisonniers à la prison de Guantanamo Bay ont prouvé que l'armée américaine avait bafoué la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

En septembre 2022, lors de la conférence de négociation officielle des États parties à la Convention sur les armes biologiques qui s'est tenue à Genève, en Suisse, la délégation russe a publié une série de documents accusant les États-Unis d'avoir violé la convention. L'un des documents divulgués décrivait une technologie brevetée appelée « Toxic Mosquito Aerial Release System », qui implique l'utilisation de drones pour transporter un grand nombre de moustiques contenant des toxines vers des zones spécifiques. Ces moustiques sont ensuite relâchés dans le but d'infecter la population ciblée avec des maladies mortelles, afin de réaliser une « dissémination à faible coût de maladies mortelles » et de neutraliser l'adversaire. Le document ajoute qu'une fois que les « restrictions légales auront été ajustées ou supprimées », la technologie pourrait être utilisée immédiatement à des fins militaires et devenir un « outil » plus meurtrier que les armes les plus avancées disponibles.

La Convention sur les armes biologiques a été conclue en 1972 et est entrée en vigueur en 1975, avec 185 États parties et quatre États signataires à ce jour. Elle constitue le fondement de la gouvernance mondiale en matière de sécurité biologique.

Cependant, les États-Unis, l'un des États parties à la convention, mènent depuis longtemps des expériences biologiques dangereuses dans des pays tels que la République de Corée et se livrent à des expériences sur des êtres humains sur leurs propres sols, tout en s'opposant exclusivement à la mise en place d'un mécanisme de vérification multilatéral pertinent, ce qui a bloqué jusqu'à présent les négociations sur le protocole de vérification de la convention.

Les États-Unis ont toujours eu pour habitude de se montrer sélectifs dans leur approche des lois, des normes et des organisations internationales, en s'y conformant lorsque cela sert leurs intérêts et en s'en retirant dans le cas contraire.

Selon les statistiques, depuis les années 1980, les États-Unis se sont retirés de 17 organisations ou accords internationaux, dont le Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'UNESCO, l'Accord de Paris sur le changement climatique, l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien, le Traité sur le commerce des armes, le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire et le Traité Ciel ouvert.

Parallèlement, il est arrivé que les États-Unis se retirent de ces organisations ou accords, puis les rejoignent, avant de s'en retirer à nouveau.

Après l'arrivée au pouvoir de l'actuel gouvernement américain, bien qu'il ait affirmé de manière très médiatisée que « les États-Unis sont de retour » et qu'ils ont rejoint certaines organisations ou accords internationaux, ils n'ont jamais abandonné la politique « L'Amérique d'abord ». Les États-Unis continuent de se retirer ou de violer des accords qui ne sont pas considérés comme conformes à leurs intérêts, tels que le Traité Ciel ouvert.

Notant que « ce sont maintenant les règles non écrites de la route pour notre planète. Cela représente le véritable exceptionnalisme américain », Alfred McCoy, un historien américain, a souligné que Washington continuera à violer la souveraineté nationale par des interventions secrètes et ouvertes à l'ancienne et insistera sur le rejet des conventions internationales qui limitent son pouvoir.

3.4 Retour de bâton

L'hégémonie militaire américaine, qui consiste à lancer des guerres et à envahir d'autres pays, a provoqué des désastres dans le monde entier, tout en causant de graves dommages aux États-Unis eux-mêmes.

Dans son livre De la guerre en Amérique, l'historien français Thomas Rabino a indiqué que presque chaque génération aux États-Unis avait subi les conséquences du chaos politique, économique et social causé par la guerre.

- Victimes de citoyens américains

Les guerres lancées par les États-Unis ont entraîné la perte d'un grand nombre de militaires américains. Selon les statistiques du Département américain de la Défense (DOD), environ 36 000 soldats américains ont été tués et plus de 100 000 autres blessés pendant la guerre de Corée, tandis que 58 000 soldats américains ont été tués et plus de 150 000 autres blessés pendant la guerre du Vietnam.

Selon les données du projet Coûts de la guerre (Costs of War), plus de 7 000 soldats américains et environ 8 000 entrepreneurs américains sont morts dans les guerres lancées par les États-Unis suite aux attentats du « 11- Septembre ».

De plus, les anciens combattants américains qui ont servi en Irak et en Afghanistan étaient plus susceptibles que la population ordinaire d'être suicidaires, traumatisés et dépendants de la drogue et de l'alcool. Les taux de divorce et de maltraitance des enfants sont également plus élevés dans leurs familles. Dans les guerres qui ont suivi les attentats du « 11- Septembre », plus de 30 000 soldats américains se sont suicidés, soit quatre fois plus que le nombre de morts au combat.

- Coût économique

Les dépenses militaires astronomiques que les États-Unis ont investies dans le maintien de leur hégémonie militaire ont imposé un lourd fardeau au peuple américain.

En dollars de 2011, les États-Unis ont dépensé 737 milliards de dollars pour la guerre du Vietnam (1965-1975). La guerre du Vietnam a eu un grave impact sur l'économie américaine à cette époque. La guerre a provoqué une forte inflation et d'énormes déficits aux États-Unis, ce qui a été l'une des principales raisons de l'effondrement du système de Bretton Woods.

Dans la guerre d'après 2001, les États-Unis ont dépensé plus de 5.800 milliards de dollars. Selon des médias américains en 2019, les États-Unis ont dépensé environ 350 milliards de dollars américains en soins médicaux pour les soldats handicapés en Afghanistan et en Irak, et des études prévoient que les États-Unis investiront 2.200 milliards de dollars supplémentaires dans ce domaine au cours des trois prochaines décennies.

La guerre a apporté des coûts d'opportunité pour l'économie et la société américaines. Les dépenses des États-Unis après les attentats du « 11- Septembre » auraient pu fournir à 13 millions d'enfants américains vivant sous le seuil de pauvreté une assurance médicale jusqu'à l'âge adulte et deux ans d'éducation scolaire, fournir à 28 millions d'étudiants des bourses universitaires publiques, à 1 millions d'anciens combattants 20 ans d'assurance maladie et à 4 millions de travailleurs de l'énergie propre 10 ans de chèques de paie.

- Faillite de réputation

De l'« incident du golfe du Tonkin » à la fabrication d'armes de destruction massive en Irak, des « Pentagon Papers » aux « Afghanistan Papers », l'armée américaine est habituée à créer des tromperies et des mensonges lorsqu'elle déclenche et prolonge des guerres.

Quant aux diverses atrocités commises par l'armée américaine dans les guerres étrangères, qu'il s'agisse du massacre de No Gun Ri pendant la guerre de Corée, du massacre de My Lai pendant la guerre du Vietnam, de la torture de prisonniers pendant la guerre d'Irak ou du meurtre aveugle d'innocents par des drones pendant les guerres contre le terrorisme, les États-Unis ont l'habitude de dissimuler la vérité.

Un mensonge après l'autre et une escroquerie après l'autre, nuisent constamment à l'image et à la crédibilité des États-Unis.

Nicholas Burns, l'actuel ambassadeur des États-Unis en Chine et l'ancien professeur à l'Université de Harvard, a noté en 2010 que le lancement de la guerre en Irak était une erreur de jugement stratégique de la part des États-Unis et avait été le plus grand coup porté à la puissance et au prestige américains depuis la guerre du Vietnam. « La prison d'Abou Ghraib et la prison de Guantanamo ont causé des dommages durables à la réputation de l'Amérique parmi plus d'un milliard de musulmans dans le monde. »

Selon un sondage publié par le Centre de recherche Pew en 2019, la réputation internationale des États-Unis a chuté de 2013 à 2018, et le taux d'étrangers qui pensaient que la force et l'influence des États-Unis constituaient une menace grave est passée de 25% en 2013 à 45% cinq ans plus tard.

L'hégémonie militaire des États-Unis et les guerres étrangères lancées par eux ont engendré et encouragé des forces extrémistes, qui ont mis en péril leur propre sécurité.

Les attentats du 11-Septembre 2001 ont été un cas typique, avec près de 3 000 personnes tuées dans cet incident terroriste le plus horrible aux États-Unis.

Au cours des années qui ont suivi, les États-Unis ont invoqué le terme « guerre contre le terrorisme » pour justifier leurs interventions et exercice de l'hégémonie militaire, ce qui a entraîné le développement d'organisations extrémistes telles que l'« État islamique » et l'insécurité dans plusieurs régions.

En même temps, cela a continué à entraîner de nombreuses conséquences néfastes pour eux-même : l'attaque contre l'ambassade américaine à Benghazi en 2012, l'attentat du marathon de Boston en 2013 et l'attaque au camion-bélier à New York en 2017 en sont des exemples.

- Érosion de la société

Les guerres étrangères prolongées ont également exacerbé les troubles intérieurs aux États-Unis. Pendant la guerre du Vietnam, les pertes et les atrocités commises par l'armée américaine au Vietnam, ainsi que la conscription nationale du gouvernement et les augmentations d'impôts, ont suscité un fort sentiment anti-guerre et une méfiance à l'égard du gouvernement. En mai 1970, la Garde nationale de l'Ohio a ouvert le feu sur des étudiants qui manifestaient contre la guerre à l'Université d'État de Kent, ce qui a entraîné quatre morts et neuf blessés parmi les étudiants. Cette tragédie a marqué la scission radicale de la politique et de la société américaines à cette époque. Harry Haldeman, alors chef de cabinet de la Maison Blanche, a déclaré par la suite que cet incident était un tournant pour le président de l'époque Richard Nixon et le début de son scandale du Watergate.

Environ un demi-siècle plus tard, la « guerre contre le terrorisme » des États-Unis a conduit à l'érosion des droits sociaux et politiques fondamentaux au sein du pays. Par exemple, le travail de législation et de renseignement a sapé la liberté constitutionnelle et la militarisation de la police américaine s'est également considérablement renforcée après les attentats du « 11- Septembre ». Au cours de la guerre antiterroriste de 20 ans, les forces de l'ordre américaines ont acquis de grandes quantités d'armes militaires et d'équipements de surveillance auprès de l'armée. Cela a entraîné des changements dans la culture organisationnelle, la formation et les tactiques des forces de l'ordre, ainsi qu'une fissure dans la relation de confiance entre les forces de l'ordre et le public. Il existe également des opinions selon lesquelles il existe un lien entre l'acquisition d'équipements militaires par la police américaine et son recours à la force.

En outre, selon le projet « Coûts de la guerre (Costs of War) », le gouvernement américain a emprunté des milles milliards de dollars pour payer la guerre tout en réduisant les impôts, ce qui pourrait continuer à exacerber les inégalités dans la société américaine.

Comme le dit Stephen Walt, professeur de relations internationales à l'Université de Harvard, le lien entre l'« aventure de l'empire » américaine à l'étranger et les troubles intérieurs ne peut être ignoré. Les « guerres sans fin » des États-Unis à l'étranger déchaîne plusieurs forces politiques telles que le militarisme, le pouvoir exécutif renforcé, la xénophobie, le pseudo-patriotisme et la démagogie, qui vont tous à l'encontre de la morale civique sur laquelle repose une saine démocratie.

Conclusion

Les États-Unis ont été fondés pendant la guerre, se sont développés pendant la guerre et ont prétendu à l'hégémonie pendant la guerre.

Les États-Unis, depuis leur indépendance il y a plus de 240 ans, avec leur idéologie impériale enracinée dans les gènes, sont passés d'un pays isolé en Amérique du Nord à une hégémonie militaire mondiale, après la guerre américano-mexicaine, la guerre hispano-américaine, la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et la Guerre froide, occupant maintenant une position dominante dans le monde unipolaire.

Ainsi, les États-Unis ont construit une démocratie de style américain, ou « Améri-cratie», sur une base d'hégémonie et d'intimidation d'autres pays.

Les États-Unis n'ont jamais été satisfaits de leur domination et n'ont épargné aucun effort pour étendre leur hégémonie militaire. Ces actions ne sont pas seulement basées sur la nature de l'expansion et l'avidité du profit du capitalisme, mais aussi sur leur ambition et leur poursuite paranoïaque du pouvoir, ainsi que sur la manipulation des groupes politiques et d'intérêts à l'intérieur du pays.

Pendant longtemps, afin de maintenir leur hégémonie militaire mondiale, les États-Unis ont utilisé des moyens explicites, notamment le lancement ou l'intervention dans des guerres et la construction d'un réseau mondial de bases militaires, tout en adoptant des moyens implicites, dont le système d'alliance et les règles internationales dirigées par les États-Unis. De plus, ils utilisent de nouveaux modèles, de nouvelles technologies et de nouveaux concepts dans de nouvelles situations, afin d'empêcher tout concurrent potentiel d'ébranler leur hégémonie mondiale.

L'histoire et la réalité ont prouvé que l'hégémonie militaire américaine constitue une menace sérieuse pour le monde. Présentant des défis sans précédent à la société humaine, cela n'apporterait pas la paix et la sécurité, mais ne conduirait qu'à la guerre et au désastre ; n'apporterait pas l'égalité et la liberté, mais ne causerait que l'esclavage et l'oppression ; n'apporterait pas le développement et la coopération, mais ne créerait que des contradictions et des divisions.

Aujourd'hui, face à un monde marqué par d'énormes bouleversements, l'expansion militaire des États-Unis se poursuit toujours, et l'hégémonie militaire des États-Unis continue d'apporter des instabilités et de nuire à notre avenir partagé.

ANNONCE
La Chine 中国 (Zhongguó), pays de l'Asie orientale, est le sujet principal abordé sur CHINE INFORMATIONS (autrement appelé "CHINE INFOS") ; ce guide en ligne est mis à jour pour et par des passionnés depuis 2001. Cependant, les autres pays d'Asie du sud-est ne sont pas oubliés avec en outre le Japon, la Corée, l'Inde, le Vietnam, la Mongolie, la Malaisie, ou la Thailande.