Des pays expriment leur déception face au veto des Etats-Unis à une résolution de l'ONU sur un cessez-le-feu à Gaza

Le Conseil de sécurité des Nations Unies n'est pas parvenu vendredi à adopter un projet de résolution qui visait à exiger un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza en raison du veto des Etats-Unis. De nombreux pays ont exprimé leur déception et leurs regrets face au veto américain.

A la demande du secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, le Conseil de sécurité a convoqué une réunion d'urgence vendredi matin sur la situation palestino-israélienne. Dans l'après-midi, le Conseil a voté sur un projet de résolution rédigé par les Emirats arabes unis et soutenu par une centaine de pays, demandant un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza. Le texte a recueilli 13 voix pour, tandis que le Royaume-Uni s'est abstenu et que les Etats-Unis ont voté contre.

Le projet n'a pas été adopté parce que les Etats-Unis, membre permanent du Conseil, ont exercé leur droit de veto. A ce sujet, le représentant permanent adjoint des Etats-Unis auprès des Nations Unies, Robert Wood, a déclaré après le vote que le projet de résolution était "déconnecté de la réalité".

"Nous sommes très déçus et regrettons que les Etats-Unis aient opposé leur veto au projet", a déclaré Zhang Jun, représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies.

Le diplomate chinois a rappelé que deux mois de combats avaient déjà causé un nombre sans précédent de morts et de destructions. "Un cessez-le-feu immédiat est la condition préalable primordiale", a-t-il souligné.

Riyad H. Mansour, observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, a pour sa part affirmé qu'il était plus que regrettable et désastreux que le Conseil ait été empêché d'assumer sa responsabilité.

Mohamed Abushahab, représentant permanent adjoint des Emirats arabes unis auprès des Nations Unies, a exprimé sa profonde déception face au résultat du vote, ajoutant cependant que ce résultat décevant n'empêchera pas son pays de continuer à exhorter les membres du Conseil à agir et mettre un terme à la violence à Gaza.

Pour Dmitri Polyanskiy, premier représentant permanent adjoint de la Russie auprès des Nations Unies, du fait que les Etats-Unis ont une fois de plus bloqué les appels à un cessez-le-feu, "aujourd'hui va devenir l'un des jours les plus sombres au Moyen-Orient".

Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France auprès des Nations Unies, a quant à lui déclaré avoir voté en faveur du projet de résolution, ajoutant que la France continuera à s'engager à mobiliser pleinement le Conseil sur tous les aspects de la crise, qu'ils soient sécuritaires, humanitaires ou politiques.

Ishikane Kimihiro, représentant permanent du Japon auprès des Nations Unies, a indiqué que sa délégation avait voté en faveur du projet, car la perte de toutes les vies civiles, qu'elles soient palestiniennes ou israéliennes, est tragique. Il a également dit regretter que le texte n'ait pas été adopté.