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La BD et les chinois


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Xian
27/09/2010 à 09:46 - Le manhua chinois.....
un autre site sur la BD chinoise ,plus orienté Chine qu Asie.....

extraits...
1. Introduction à la bande dessinée chinoise

Si le mot pour dire « bande dessinée » est en japonais « manga » 漫画, celui-ci se prononce en chinois « manhua », se transcrit 漫画 (simplifié) ou 漫畫 (traditionnel), et signifie « images enchaînées ».
Quant au dessinateur de manhua, s'il est appelé « mangaka » 漫画家 au Japon, il est appelé « manhuajia » 漫画家 en Chine.
Remarquez que les idéogrammes utilisés pour « manhua » et « manhuajia » en chinois et « manga » et « mangaka » en japonais sont les mêmes (puisque l'origine du mot est japonaise) mais se prononcent légèrement différemment.

Le terme de « manhua » est aussi bien utilisé pour les bandes dessinées qui viennent de Chine 中国 (中國 traditionnel), que de Hong Kong 香港, de Singapour 新加坡共和国, et de Taiwan 台湾 (臺灣 traditionnel).

A noter qu'historiquement, la bande dessinée chinoise porte également d'autres noms.
« Lianhuantu » pour les livres illustrés (romans graphiques, en général un dessin par page).
« Lianhuanhua » qui représente plutôt la bande dessinée que l'on qualifierait en Occident de classique, alors qu'en Chine, le gouvernement la considérait comme un art de masse et l'utilisait pour des affiches et de la propagande. Les dessinateurs les plus connus sont Zhang Leping (1910 - 1992) avec Sanmao 三毛 et Fang Cheng 方成 dont les styles ressemblent à « la ligne claire » de Hergé (créateur de Tintin).

IMPORTANT : Encore une chose : les manhuas (ainsi que les manhwas, coréens eux) se lisent dans le sens occidental et pas « à l'envers » comme les mangas japonais.

L'avènement de la BD chinoise en France

A moins d'habiter en Chine et de pouvoir lire les idéogrammes, il y avait très peu de possibilités pour découvrir la BD chinoise... Mais tout a changé depuis le début de l'année 2005 et une belle collaboration s'est instaurée entre la France et la Chine.


pour en savoir plus et sources
http://www.questionchine.net/article.php3?id_article=2139

Dernière édition : 27/09/2010 11h23

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Xian
27/09/2010 à 09:53 - Zhang Leping
Zhang Leping (chinois simplifié: 张乐平; pinyin: Zhāng Lèpíng, né le 10 novembre 1910 - décédé le 27 Septembre 1992) était un artiste,dessinateur de BD, né à Jiaxing, province du Zhejiang en Chine. Il joua un des rôles principaux et de pionniers et précurseurs du manhua en Chine et il est en partie célèbre pour son travail effectué sur son personnage principal et fétiche Sanmaocrée en 1935.
Il contribua aussi aux commencements de l BD moderne et à la publication ans certains périodiques à Shanghai pendant les annèes 30. Il prit part aux activités de propagande anti japonaises en 1930.Il construit sa notoriété en 1946en utilisant son personnage princîpal Sanmao dans le titre devenu célèbre "Sanmao rejoint l 'armée"les aventures de Sanmao","Sanmao accueilli comme libérateur","le journal d un père et de son fils"En 1950, il travailla pour une maison d' édition à Shanghai,lr journal de la libération de Shanghaiet pour la maison d édition de la jeunesse.En plus de Sanmao, les autres créations de Zhang Leping étaoient. Wang' et Mamzelle Bee'.

illustration le père

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le fils Sanmao
quelques oeuvres (pour se faire une idée du manhua)
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pour en savoir plus (en anglais)
http://en.wikipedia.org/wiki/Zhang_Leping
http://www.newsgd.com/culture/art/200507280077.htm

Dernière édition : 27/09/2010 11h22

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Xian
27/09/2010 à 11:14 - Fang Cheng 方成 ,l 'autre Hergé chinois
Fang Cheng, dont le vrai nom est Sun Shunchao, est né à Pékin en 1918...
En 1946, il fut employé comme dessinateur de BD pâr le bi-mensuel,"The observer " à Shanghai. 2 ans plus tard,il alla à Hong kong travaillé dans la société des arts et de l édition Il était éditeur senior au " People's Daily "à Pékin depuis 1951.Un des ses porincipaux personnages est 'Uncle Joe'. Il fit des salons de BD à Beijing, Shanghai, Guangzhou, Hong-Kong ....
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quelques extraits de ces oeuvres:

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uncle joe

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as the time change

Dernière édition : 27/09/2010 11h29

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27/09/2010 à 16:36 - La BD et les chinois
Merci de nous faire découvrir ces auteurs !!! Personnellement, je préfère le premier même si son humour est vraiment caustique ...
Manhua et manga seront présents bientôt à Saint Malo, lors du Festival "Quai des bulles" (je recherche les dates !!!)
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27/09/2010 à 16:52 - La BD et les chinois
Voici les infos concernant ce festival de BD où l'on trouvera aussi manga et manhua !!!

quai des bulles dates du festival
ateliers de formation

Parmi les exposants cette année, on notera les éditions Fei !!!
En 2009, Ge Fei XU, une jeune chinoise passionnée par la culture de son pays d'origine et celle de la France, son pays d'adoption, crée Les Editions Fei, avec pour but de faire découvrir aux lecteurs occidentaux les créateurs de BD chinoises trop longtemps méconnus.
Conscient que le principal écueil au passage des oeuvres d'une culture à l'autre étant la qualité́ de la traduction et de l'adaptation, Les Editions Fei ont surmonté cet obstacle en organisant une collaboration étroite entre les scénaristes et les graphistes chinois et occidentaux en amont de la création.
Les Editions Fei proposent ainsi des oeuvres originales et inédites dans le respect et le soutien aux artistes chinois qui peuvent exprimer tout leur talent en franchissant plus aisément la barrière culturelle.
La première série des Editions Fei est Juge Bao ; deux autres séries
sortiront en septembre 2010.


éditions Fei

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27/09/2010 à 21:14 - La BD et les chinois
Je profite de la relance du post pour vous signaler la sortie d'une nouvelle BD : Shanghaï , T1 L'enfant de la pluie. Je ne l'ai pas encore acheté mais je vous livre le scénario :

Début du XXe siècle. L'avenir de deux femmes va se jouer à Shanghaï.La première, Yu Xin, est le bras armé de Kien Tang, puissant chef d'une des trois Triades qui contrôlent la ville. Froide exécutrice des basses oeuvres de son maître, c'est une guerrière aussi redoutée qu'impitoyable.La seconde, Jade, est une artiste du Cirque impérial de Pékin. Impétueuse, exaltée, faussement naïve, elle compte profiter des représentations de sa troupe pour partir en quête d'un objet de valeur ayant appartenu à sa famille...Mais les destinées de Yu Xin et de Jade vont inextricablement se trouver mêlées à de sombres jeux de pouvoir. Car l'impératrice douairière n'est qu'une marionnette entre les mains des mafias locales et des occupants occidentaux et japonais. L'ancien empereur déchu rêve en secret de redonner fierté, puissance et grandeur à l'Empire du Ciel, et les Triades n'ont pas l'intention de laisser disparaître leur juteux commerce d'opium avec les colonies. Une guerre secrète de grande ampleur se prépare...L'Enfant de la pluie est le premier acte d'une flamboyante trilogie d'aventure, teintée de surnaturel, qui nous conte, à travers l'itinéraire de deux jeunes femmes au caractère bien trempé entraînées dans la tourmente de l'Histoire, le passage de la Chine ancestrale à la Chine moderne

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10/10/2010 à 20:28 - La BD et les chinois
Comme chaque année depuis 30 ans, un festival de la BD se tient à St Malo : »Quai des bulles »
Cette année, la BD de P ;Otié etLi Kunwu, retraçant la vie de ce dernier, a remporté le « prix Ouest-France Quai des Bulles », comme l'indique l'article du journal.


article Ouest France dimanche 10 octobre 2010

La vie des Chinois touche les amateurs de BD


Les jeunes jurés du 3e Prix Ouest-France Quai des Bulles ont choisi hier la BD Une vie chinoise, de Li Kunwu et Philippe Ôtié. Un beau coup de projecteur au coeur du festival de Saint-Malo.
Reportage
« Ce sera encore mieux que le Nobel », argumente sans complexe Pierre-Paul Cavalié. Hier à Saint-Malo, les dix jurés du 3e Prix Ouest-France Quai des bulles, n'ont pas fait dans la demi-mesure pour défendre leur album préféré. Ces jeunes passionnés de bande dessinée, venus de tout le grand Ouest, décortiquent les cinq ouvrages encore en lice. Ils les aiment tous. Le choix est terrible.
« Certains de ces livres sont plus faciles d'accès et n'ont pas besoin de nous pour trouver leur public », s'accordent les uns et les autres. « On se doit de distinguer un album singulier pour partager notre coup de coeur avec le plus grand nombre », ajoutent les filles. Nouveau vote. Une vie chinoise de Li Kunwu et Philippe Ôtié, aux éditions Kana, l'emporte.
À hauteur d'homme
Le jury s'empresse de rejoindre le Palais où le festival de BD Quai des bulles bat son plein (jusqu'à ce soir) pour ses trente ans. Philippe Ôtié est là, parmi le public, quand Pierre-Paul prend le micro. Quand il entend son nom, le coscénariste sursaute, abasourdi. « Merci, je suis très ému. C'est ma première BD. J'en rêvais depuis l'enfance et je suis devenu fonctionnaire en Chine, comme quoi... », lâche tout à trac Philippe Ôtié sur l'estrade.
« Je pensais que cette histoire était trop typée pour plaire à un jury. » C'est justement la spécificité de cette autobiographie qui a touché les lecteurs. La semaine prochaine, il recevra aussi le prix de la meilleure BD historique, attribué par des professionnels à Blois.
Li Kunwu n'est pas un dissident qui dénonce la politique en Chine. C'est un homme qui s'est retrouvé enrôlé gamin comme soldat. Un parmi tant d'autres qui vit toujours dans son pays. « C'est un témoignage pur, traité à hauteur d'homme, pour que chacun se fasse son idée », précise Philippe Ôtié. « On a travaillé cinq ans sur l'écriture de sa vie en trois parties. »
Le premier tome, sorti en 2009, racontait les années Mao. Celui-ci s'attache au renouveau du Parti. Le prochain, publié en janvier, ira de Tiananmen à aujourd'hui. Le parcours d'une vie, le parcours d'un pays retranscrit dans des dessins très réalistes, à la fois épurés et riches de mille subtilités.
Avec ce prix, doté de 2 000 € pour les auteurs et d'une campagne de promotion dans Ouest-France, Une vie chinoise va toucher le grand public français. Les deux amis espèrent aussi être publiés en Chine.
Karin SOULARD.

La salle d'exposition présentant la BD était décorée de planches originales , de panneaux de collages mêlant photos et lettres de Li Kunwu, d'affiches datant de la Révolution Culturelllequi rappelaient que l'auteur avait été « copiste « d'affiches de propagande durant cette période.
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10/10/2010 à 20:34 - La BD et les chinois
Je l'avais gagnée sur CI il y a quelques mois, je le conseille à tous
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10/10/2010 à 23:02 - La BD et les chinois
Moi aussi , et le deuxième tome (Le temps du parti)est dans la même veine !!!

Cette BD "autobiographique" nous fait traverser l'histoire de la Chine ,avec ces moments tantôt difficiles tantôt heureux.Le graphisme est vif, suffisamment explicite pour éviter de longs textes.J'attends le tome 3 avec impatience !!!

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Dernière édition : 10/10/2010 23h09

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12/10/2010 à 18:36 - La BD et les chinois
Voici un article très intéressant sur l'avenir de la BD Chinoise !!!

Bande Dessinée Chinoise :le choc à venir
Le Japon pour modèle, la Chine se lance dans un mouvement d'une ampleur sans précédent.
Objectif : rayonner sur le monde.
La Chine caresse en effet depuis peu l'ambition de déployer sur le monde un « Soft Power » sur le modèle américain et japonais, s'appuyant notamment sur le rayonnement de la culture chinoise en Chine même et à l'étranger. Les autorités chinoises voient en la BD et l'animation un enjeu prioritaire de domination culturelle planétaire. Destiné à jouer un rôle central dans cette entreprise de séduction d'envergure planétaire, le secteur du « dongman » (terme qui désigne à la fois l'animation et la BD) vient ainsi d'être catapulté à Pékin « secteur stratégique », au même rang que le nucléaire, l'automobile...
Bref, ça y est, pour la Chine, les petits Mickeys, c'est désormais du sérieux !
Un marché en mouvement
S'agissant d'un mouvement récent - moins de 5 ans -, on ne perçoit pas encore l'amplitude du choc à venir. Mais les masses titanesques actuellement en mouvement (200 000 à 400 000 étudiants sont actuellement en formation, une quinzaine de métropoles chinoises subventionnent à grande échelle le secteur...) ne laissent aucun doute sur l'avènement, sous moins de 5 ans, d'une production massive, de qualité, chinoise, à vocation exportatrice dans tous les domaines du dongman.Cette ambition peut notamment s'appuyer sur le marché local que constituent les 270 millions de Chinois de moins de 14 ans. Contrairement à un grand nombre de secteurs s'adressant aux marchés élitistes, limités aux classes sociales privilégiées des grandes villes, le marché du dongman repose en effet sur une base de consommation très large, notamment pour les produits les plus basiques (magazines BD notamment), touchant la plupart des zones urbaines, soit une centaine de millions d'enfants.
A ces lecteurs actuels là s'ajoutent, chaque année, une bonne dizaine de millions de lecteurs additionnels issus des zones semi-rurales, dont le développement économique est extrêmement rapide, de sorte que l'on peut estimer que le marché enfant aura doublé de taille dans moins de 10 ans.
Les éditeurs chinois en profitent : alors que le marché n'existait quasiment pas jusqu'au début des années 2000 (un tirage de 20 000 copies était alors un bon succès), on voit fleurir depuis quelques temps des flopées de nouveaux magazines BD, dont les leaders tirent aujourd'hui à plus de 500 000 exemplaires par semaine. Et même si le marché des albums BD reste anémique à cause des faiblesses des réseaux de libraires (encore largement contrôlés par l'Etat), le dynamisme de l'internet et des magazines est tel que le secteur voit la vie en rose : la plupart des grands éditeurs BD chinois affichent ainsi depuis plusieurs années des taux de croissance de 20 à 30 %, soit une croissance deux à trois fois supérieure à celle du reste de l'économie.
Ebullition artistique
Sur le plan artistique, cette ambition de Soft Power est à portée de main. Pour comprendre la force et le potentiel du mouvement artistique chinois actuel, osons le comparer aux débuts de la Renaissance italienne. Rappelons-nous que le pays sort à peine (une dizaine d'années !) d'une longue période de totale glaciation artistique. Ayons conscience de ce que représente une masse de 1,3 milliard de personnes partageant la même culture, la même langue, les mêmes médias ! Et essayons donc d'imaginer ce qu'il adviendra le jour où les derniers verrous qui continuent à contenir cette puissance créative – la censure notamment – vont sauter. Difficile de ne pas penser que nous sommes face à la référence culturelle de l'époque à venir.
Car quelle que soit la matière, l'art chinois est entré en ébullition et connaît une évolution sans précédent. L'émergence d'artistes majeurs de plus en plus connus sur les marchés internationaux, n'est ainsi que la partie immergée d'un mouvement de fond, massif, proportionnel à la taille de la population urbaine chinoise (520 millions de personnes) : les mégapoles génèrent dans leurs entrailles, comme en Occident, un tel bouillonnement que des artistes exceptionnels en jaillissent forcément.
De jeunes créateurs conquérants
En BD, Benjamin, l'auteur pékinois qui a déjà commencé à percer en France est un excellent exemple de cette explosivité créatrice : chinoise, urbaine, actuelle. D'autres, plus jeunes, se bousculent dans son sillage : Huang Jiawei, jeune prodige cantonnais qui travaille depuis 3 ans sur la série Zaya (avec JD Morvan au scénario) ; Little Thunder, elle aussi du sud (Hongkong plus précisément), qui sort à l'automne sa première série, au dessin tout simplement hypnotique, Kylooe ; Xiao Bai, au trait policé et au découpage parfait, quasi japonais, qui sort aussi son premier album à l'automne en France ; etc. Difficile pour moi de ne pas citer aussi Li Kunwu, mon partenaire sur la série Une Vie Chinoise, dont le trait nous ramène des années en arrière, dans cette Chine traditionnelle sur le point de disparaître.
Leurs points communs : l'âge (à part Li Kunwu), très jeunes, le dynamisme et l'ardeur propres à ceux des pays conquérants, un talent à la dimension de la Chine... Et un sponsor étranger, qui leur permet de pratiquer une BD d'auteur dans un pays où ce genre là n'a pas encore sa place !
Le seul point faible encore prégnant : le contenu, les scénarios. Là, dans ce domaine, le pays continue à souffrir d'un important retard. La faute à une ouverture des esprits encore insuffisante et à un système scolaire où l'imagination domestiquée est peu valorisée. Mais, sous la pression du marché, dans ce domaine aussi, attendons-nous à d'importantes évolutions. Premiers signes : les magazines BD leaders soumettent en permanence leurs séries à la critique ouverte des internautes, qui interviennent ainsi dans l'évolution des scénarios et des personnages. Si une série sous-performe plusieurs semaines de suite, le tout puissant rédacteur en chef la remplace sans état d'âme par un des dizaines de projets qui attendent leur tour.
Des consommateurs, des artistes et, surtout, des méthodes industrielles éprouvées.
L'inclination naturelle de la société chinoise pousse le secteur vers une BD industrielle, adossée au dessin animé et aux jeux vidéo.
Ainsi, l'explosion artistique chinoise se combine-t-elle à la montée en puissance de « l'industrie de la création », domaine auquel sont appliquées les mêmes recettes que celles qui ont permis le développement des autres secteurs industriels d'où le pays tire aujourd'hui sa richesse ; ainsi, la mise à disponibilité d'une main d'oeuvre qualifiée abondante et donc bon marché. Les 200 000 à 400 000 étudiants dans le pays sur les domaines du dongman, représentent entre 5 et 10 fois le nombre de salariés actuellement en production dans le secteur ! Il s'agit donc là d'un flux massif de main d'oeuvre - même si une partie importante de ces étudiants seront in fine employés par le secteur des jeux vidéo qui est aussi en plein essor. Des milliers d'ouvriers de la palette graphique donc, pour fabriquer des séries au rythme que réclame le marché : de 16 à 32 planches par semaine et par série...
En moins de 5 ans, le résultat est à la hauteur des espoirs : l'industrie de la BD est florissante et la Chine commence à disposer de ses premiers champions nationaux dans l'édition. Quelques grands magazines (une demi-douzaine actuellement) sont notamment en train de se tailler la part du lion, en maîtrisant la distribution jusqu'aux lecteurs (via le courrier des lecteurs internet, en particulier !) et en contrôlant les projets dont ils sous-traitent la «fabrication» auprès d'une bonne centaine de studios indépendants, chacun fort de 10 à 20 dessinateurs et scénaristes. Bref, le Naruto chinois n'existe (probablement) toujours pas... Mais tout est en place pour qu'il voie bientôt le jour. Et gageons que cela ne saurait tarder...
D'après P. Ôtié
Paru dans Belzébulle, programme officiel du festival Bd de Saint Malo

La Chine 中国 (Zhongguó), pays de l'Asie orientale, est le sujet principal abordé sur CHINE INFORMATIONS (autrement appelé "CHINE INFOS") ; ce guide en ligne est mis à jour pour et par des passionnés depuis 2001. Cependant, les autres pays d'Asie du sud-est ne sont pas oubliés avec en outre le Japon, la Corée, l'Inde, le Vietnam, la Mongolie, la Malaisie, ou la Thailande.