Départ des modules fabriqués en Chine pour le "soleil artificiel" en France
Quarante-huit modules de couverture ont quitté vendredi la Chine à destination de la France pour la construction du plus grand réacteur expérimental à fusion nucléaire tokamak au monde.
Partis de la ville chinoise de Guangzhou, dans la province du Guangdong (sud), ces composants constituent le premier lot du genre à être destiné au projet de réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER) dans le sud de la France.
Cette installation, parfois appelée "soleil artificiel", est construite par la Chine, l'Union européenne, l'Inde, le Japon, la République de Corée, la Russie et les Etats-Unis pour tester la faisabilité de la fusion en tant que source d'énergie propre et à grande échelle.
Le tokamak ITER utilise une cage magnétique pour confiner, façonner et contrôler les plasmas extrêmement chauds pour rendre possibles les réactions à fusion.
Les modules de couverture sont des composants essentiels du vide qui assurent la protection contre les neutrons et la conduction de la chaleur sous des charges thermiques élevées. Ils protègent la chambre à vide, les équipements externes et le personnel contre les radiations, assurant ainsi la stabilité du fonctionnement du réacteur.
La Chine et la République de Corée sont chacune responsables de la fabrication de 220 modules de couverture. Les 48 premiers modules ont été produits par Dongfang Electric Corporation.