Pyramides chinoises

La Chine compte de très nombreux tumulus de forme pyramidale, appelés pyramides chinoises par les premiers européens à les avoir découverts. La plupart sont situés dans un rayon de 100 km autour de la ville de Xi'an, chef-lieu de la province de Shaanxi en Chine centrale. Ils ont longtemps fait l'objet de controverses, en raison notamment du souci de secret des autorités chinoises, et de leur mauvais état de conservation qui les rend souvent semblables à de simples buttes naturelles.

 

L'existence de « pyramides » en Chine est restée totalement inconnue du monde occidental jusque dans les années 1910. Elles furent découvertes en grand nombre autour de Xi'an, d'une part en 1912 par Fred Meyer Schroder et Oscar Maman, et d'autre part en 1913 par la Mission Segalen.

En 1945, un pilote américain du nom de James Gaussman aurait pris dans les Monts Qinling une photographie aérienne de ce qu'il qualifia de « grande pyramide blanche », qu'il n'a pas été possible d'identifier ni de situer avec certitude jusqu'à présent.

Il fallut attendre encore une cinquantaine d'années (1994) pour qu'un occidental, l'écrivain et chercheur allemand Hartwig Hausdorf, obtienne une autorisation de visite. Dans son livre Die Weisse Pyramide (traduit en anglais sous le titre The Chinese Roswell), il se servit de l'existence des pyramides pour étayer ses théories sur de supposées visites d'extra-terrestres dans ces régions.

Les « pyramides chinoises », contrairement à leurs homologues égyptiennes ou mayas qui sont bâties en pierre, sont aujourd'hui, pour leur grande majorité, constituées uniquement d'argile et de terre. En raison de l'érosion naturelle, et de l'activité destructrice des paysans alentour, elles sont souvent en mauvais état de conservation, et parfois difficiles à distinguer de tumulus sans forme particulière. Les hypothèses de chercheurs chinois font remonter les plus anciennes à 4500 ans avant notre ère.

Leur hauteur varie généralement de 25 à 100 mètres, et leur sommet est souvent tronqué; la « Grande pyramide blanche », dont l'existence est controversée, aurait une hauteur de 300 mètres, ce qui la placerait en tête de toutes les pyramides du monde. Selon l'hypothèse la plus courante, confirmée par les rares fouilles effectuées, ce sont des mausolées dont les plus grands renferment les sépultures des empereurs et d'autres hauts personnages de l'Empire chinois.

Les plus nombreuses se trouvent dans la région de Xi'an, jadis capitale de la Chine, et point de départ de la route de la soie, mais que l'on connaît surtout aujourd'hui grâce au mausolée de l'empereur Qin et aux milliers de statues de guerriers en terre cuite qu'il renferme.

Il existe au moins une pyramide de pierre, la pyramide à degrés de Zangkunchong, située près de Ziban, ville anciennement coréenne; on ignore si d'autres étaient à l'origine recouvertes de pierres, qui auraient alors été réutilisées à d'autres fins. Parmi les plus grands mausolées connus, celui de l'Impératrice Wu Zetian, de la dynastie Tang, est une ancienne colline naturelle façonnée par l'homme pour lui donner une forme régulière.

L'AUTEL DU CIEL DE XI'AN
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En plein coeur de la ville, " l'Autel du Ciel de X'ian " est le plus vieux de sa sorte trouvée en Chine jusqu'ici. Il a été réenseveli peu de temps après son excavation par l'académie chinoise des sciences sociales, par peur de pratique religieuse de la part des habitants de la région et par manque de fond pour communiquer. Léétat chinois a donc réenseveli l'ouvrage.

Construit pendant la courte dinastie ' Sui Dynasty ' ( 581-618 ), l'autel du Ciel est plus ancien de 1000 ans qu'un autel similaire découvert à Pekin, de la dinastie "Quing " ( 1644-1912 ). On estime que 17 empereurs chinois ont conduit des rites religieux ici. La religion chinoise d'état, dont les origines s'étendent de la dynastie de Han ( 206-220 ) et peut-être dès la dynastie occidentale de Zhou (1050-771), impliquée le culte du ciel par les empereurs, qui ont un lien entre les royaumes terrestres et les royaumes célestes.

Les empereurs ont monté les étapes de l'autel du ciel nu-pieds, accompagné d'un orchestre jouant les hymnes religieuses, pour se prosterner avant les divinités célestes. Leur efficacité à réaliser l'exécution appropriée du rituel doit être grande, autrement ils pourraient être blâmés d'une mauvaise moisson et ne plus plaire.

Construit en terre et composé de quatre plateformes circulaires pour une hauteur de 26 pieds de haut, l'autel a été découvert au sud-est de la porte méridionale de Xi'an, confirmant d'ancienne légendes des dinasties "Tang" et "Sui". Les côtés et les surfaces des plateformes de l'autel ont été couverts de couche d'argile jaune, complétés avec une autre couche épaisse de de pâte gris-blanche, faite à partir des cosses de graine et de paille, qui ont donné à l'autel un aspect blanc. Il y a douze escaliers équidistants, représentant la division des astronomes chinois des "cieux" en 12 parties. Ils montent de la terre à la plateforme la plus élevée. L'interprétation et l'arrangement de ces autels ont changé du disciple au disciple et de la dynastie à la dynastie, dit An Jiayao de l'académie chinoise de l'archéologie social des sciences qui a édité le rapport.

L'autel est tombé en désuétude pendant la dynastie Tang au dixième siècle. L'autel n'est plus visible aujourd'huio car l'académie chinoise de l'archéologie social des sciences a été forcée de réensevelir l'autel peu après sa découverte, dû à un "manque de fonds pour un affichage public d'information".