La situation officielle des enfants en Chine

La Chine est un pays en voie de développement. Elle compte plus d'un milliard deux cents millions d'habitants dont trois cent millions d'enfants de moins de 16 ans, soit le cinquième des enfants du monde.

Comment regarder la situation des enfants chinois d'aujourd'hui? Des chiffres publiés par l'ONU dans le "Rapport sur la situation des enfants du monde en 1996" reflètent déjà la situation concrète dans plusieurs domaines:

- Concernant la norme fondamentale des enfants. En 1994, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans des pays en voie de développement était en moyenne de 101‰ ; celui des pays d'Asie orientale et de la région Pacifique, de 56‰; et celui de la Chine, de 43‰.

- Concernant l'état de nutrition des enfants. De 1980 à 1994, le taux des enfants malnutris des pays en voie de développement était en moyenne de 35%; celui des pays d'Asie orientale et de la région Pacifique, de 23%; et celui de la Chine, de 17%.

- Concernant la santé des enfants. Le taux des enfants d'un an ayant reçu le BCG, le vaccin contre la coqueluche, la diphtérie et le tétanos et le vaccin contre la poliomyélite et la rougeole des pays en voie de développement était respectivement de 87%, 80%, 80% et 78%; celui des pays d'Asie orientale et de la région Pacifique, respectivement de 94%, 91%, 92% et 89%, et celui de la Chine, respectivement de 94%, 93%, 94% et 89%.

- Concernant l'éducation des enfants. De 1986 à 1993, 87% des garçons et 80% des fillettes des pays en voie de développement fréquentaient l'école primaire; 99% des garçons et 94% des fillettes des pays d'Asie orientale et de la région Pacifique, et 99% des garçons et 94% des fillettes en Chine.

Nous portons à la connaissance de tous la situation des enfants chinois, la protection de leur existence et de leur développement par le gouvernement et la soicété chinoise et les problèmes à résoudre dans ce domaine pour un pays en voie de développement comme la Chine.

La garantie des droits et intérêts des enfants

L'enfant est l'avenir et l'espoir de l'humanité. Les enfants d'aujourd'hui seront les maîtres du XXIe siècle. L'existence, la protection et le développement des enfants sont le point de départ pour améliorer la qualité de la population et une condition préalable pour le développement humain, intéressant directement l'avenir et le destin d'un pays. La nation chinoise a une vertu traditionnelle de "tenir par la main et d'aimer les enfants", et revalorise le proverbe ancien "aimer l'enfant d'autrui comme le sien". Le gouvernement chinois a toujours une attitude sérieuse et responsable et attache une grande importance à l'existence, à la protection et au développement des enfants. "Pour améliorer la qualité de toute la nation, il faut mettre l'accent sur les enfants", tel est le projet considéré en Chine comme fondamental pour l'édification de la modernisation socialiste. Le gouvernement implante et préconise, dans toute la société, une conscience civique - "aimer les enfants, éduquer les enfants, donner l'exemple aux enfants et faire un travail concret pour les enfants"- et il s'efforce en même temps de créer des conditions sociales très favorables pour le développement des enfants. Depuis la mise en application de la réforme et de l'ouverture en Chine, le travail pour les enfants s'engage davantage dans la modernisation de la société, des sciences et des lois, devenant ainsi une part importante de l'édification du pays et des devoirs sociaux.

Le programme de travail pour les enfants en vue du XXIe siècle

Le 16 février 1992, le gouvernement chinois a promulgué le "Programme sur le développement des enfants chinois pour les années 90". La définition de ce programme témoigne totalement de l'attitude sérieuse et responsable du gouvernement chinois pour la cause des enfants. Selon le Plan décennal de l'économie nationale et du développement social de Chine et le 8e Plan quinquennal (1991-1995), ont été stipulés, dans le Programme sur le développement des enfants chinois pour les années 90, des tâches et des objectifs, d'après l'essentiel des deux documents adoptés par la Conférence mondiale au sommet sur les enfants, et en tenant compte de la situation réelle des enfants chinois. Dix principaux objectifs à atteindre et les mesures pour les réaliser avant l'an 2000 ont été adoptés: réduire d'un tiers le taux de mortalité des nouveau-nés et des enfants de moins de 5 ans à partir de 1990, abaisser de moitié le taux de malnutrition moyenne et grave des enfants de moins de 5 ans. Les 30 provinces, municipalités relevant directement de l'autorité centrale et régions autonomes de Chine ont défini, selon le Programme, et en tenant compte de la réalité de leur région, un plan sur le développement des enfants. Les mesures et le travail pour réaliser le Programme, dans l'ensemble du pays, sont sérieux et efficaces.

La protection législative

Depuis de longues années, la Chine s'efforce de protéger, à travers la législation, les intérêts légitimes des enfants, afin de normaliser la protection de leurs droits.

Partant de la situation réelle du pays et en référence à la législation internationale, aux lois et aux documents internationaux concernant la protection des droits et intérêts des enfants en particulier, la Chine a défini une série de lois concernant l'existence, la protection et le développement des enfants et un grand nombre de règlements et de mesures politiques en découlant comme la Constitution de la République populaire de Chine, le Code pénal, les principes généraux du Code civil, la Loi sur le mariage, la Loi sur l'éducation, la Loi sur l'enseignement obligatoire, la Loi sur la protecton des handicapés, la Loi sur la protection des mineurs, la Loi sur la garantie des droits et intérêts des femmes, la Loi sur la protection de la santé de la mère et de l'enfant, la Loi sur la prévention et le traitement des maladies contagieuses et la Loi sur l'adoption, formant ainsi un système légal relativement complet sur la protection des droits et intérêts des enfants. Dans la Constitution de Chine, il est très clairement stipulé que " l'Etat donne une formation aux enfants, aux adolescents et aux jeunes sur le plan moral, intellectuel et physique pour leur permettre un épanouissement total", "L'enfant est protégé par l'Etat", "Il est interdit de maltraiter les enfants". Selon la Constitution, ont été stipulées des lois sur le droit de vie, l'existence et le développement, la protection de la santé, l'environnement familial, les soins de substitution, l'éducation, les loisirs et les activités culturelles des enfants, et tout particulièrement sur la protection des enfants handicapés. Ceux qui maltraitent les enfants, les abandonnent, les tuent volontairement, les kidnappent, les vendent et les achètent seront sévèrement punis. La Constitution, les lois et les règlements administratifs de Chine définissent aussi les fonctions et les devoirs du gouvernement sur la protection des droits et intérêts des enfants, la contribution de la société, les principes de travail et les responsabilités légales s'y rapportant. Ainsi, peut-on voir clairement que les lois et le système d'assurance sociale définis par la Chine pour protéger les intérêts des enfants sont efficaces.

La protection judiciaire

Dans la procédure judiciaire, la Chine attache de l'importance à la protection des droits et intérêts des mineurs et un grand nombre de lois importantes ont des règlements particuliers. A l'éard des criminels mineurs, la Chine applique une politique de rééducation pour les aider à se corriger et prend l'éducation comme moyen principal et la punition comme moyen d'appoint. Au moment de traiter l'affaire judiciaire d'un mineur, les services de sécurité publique, les parquets populaires et les tribunaux populaires tiennent compte des caractéristiques physiques et mentales du mineur, respectent sa personnalité et sa dignité et protègent ses droits et intérêts légitimes. Pour les mineurs détenus avant jugement, on les sépare des adultes. De même pour les mineurs qui sont condamnés par les tribunaux populaires et qui doivent purger une peine, on adopte aussi le principe d'emprisonnement et de gestion séparés. Les jugements des mineurs de 14 à 18 ans ne se déroulent pas en public. Avant le jugement, les mass media ne peuvent révéler ni le nom, ni l'adresse, ni la photo et tout ce qui concerne les criminels mineurs.

La garantie des organisations

Pour protéger sérieusement les droits et intérêts des enfants, les départements législatifs, judiciaires et gouvernementaux de Chine et les organisations sociales ont créé des institutions pour surveiller, réaliser et promouvoir le développement de la protection des enfants.

La Commission judiciaire des affaires intérieures de l'Assemblée populaire nationale, l'organe suprême du pouvoir d'Etat est chargée de protéger les droits et intérêts des femmes et des enfants et de contrôler l'application des lois concernées, elle a instauré un groupe spécial "femmes et enfants", composé de personnel compétent. La Conférence consultative politique du Peuple chinois a mis en place une commission de travail pour la société et la législation. Ses principaux devoirs sont les suivants: surveiller et stimuler la mise en application des lois et des règlements concernant les femmes, les jeunes et les enfants, présenter ses propositions concernant les problèmes apparus dans le travail pour les femmes et les enfants aux départements législatifs et administratifs de l'Etat.

Le Conseil des Affaires d'Etat a créé la commission du travail concernant les femmes et les enfants, composée de responsables des départements compétents de l'Etat et des organisations et groupements sociaux. Un conseiller d'Etat occupe le poste de directeur. Ses fonctions sont les suivantes: coordonner et développer la mise en application du "Programme sur le développement des enfants chinois pour les années 90", et pousser les départements concernés à faire un travail concret pour les femmes et les enfants. Les départements concernés des autorités centrales et locales, comme les organismes d'éducation, de santé, de culture, de sécurité publique, de sport et des affaires civiles, ont aussi établi des services fonctionnels pour enfants. Les provinces, municipalités relevant directement de l'autorité centrale et régions autonomes ont créé un comité de travail pour femmes et enfants ou une commission de protection des mineurs pour organiser et diriger le développement de la protection des droits et intérêts des enfants dans leur région. Certaines organisations et groupements assument un grand nombre de tâches pour assurer le développement de la cause des enfants.

La coopération internationale

Le gouvernement et la société chinoise participent activement à la coopération internationale et aux échanges à l'échelle mondiale et interrégionale concernant l'existence, la protection et le développement des enfants. Depuis de longues années, la Chine, le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont coopéré efficacement pour la protection des enfants; coopération très appréciée des organisations internationales concernées et des personnes autorisées.

Li Peng, premier ministre chinois, a signé, au nom du gouvernement chinois, deux documents: "Déclaration mondiale sur l'existence, la protection et le développement des enfants" et "Plan d'action pour l'exécution de la déclaration mondiale sur l'existence, la protection et le développement des enfants pour les années 90", adoptés en 1990 lors de la Conférence mondiale au sommet sur les enfants, par lesquels il s'est engagé à s'acquitter de cette obligation devant la communauté internationale. La Chine a participé activement à l'élaboration de la "Convention des droits des enfants". En 1989, la 44ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies a examiné et adopté cette convention. La Chine est l'un des pays coauteurs du projet de la résolution. Le 29 décembre 1990, la Chine a signé officiellement cette convention, et l'année suivante, la convention a été approuvée par l'Assemblée populaire nationale de Chine et est entrée en vigueur le 1er avril 1992. La convention est un modèle universellement applicable défini par la communauté internationale pour protéger les droits des enfants, et le gouvernement chinois assume et exécute les obligations de la convention.

La santé et la protection de la santé des enfants

Le gouvernement chinois et la société accordent une grande importance à la santé et à la protection de la santé des enfants; et pour protéger la vie et la santé des enfants ils ont déjà effectué un grand travail minutieux et obtenu un résultat sensible.

La naissance et la mortalité

En 1995, le taux de naissance en Chine était de 17,12‰, soit 20,63 millions. Le taux de croissance naturelle de la population était de 10,55‰.

La mortalité des enfants de moins de 5 ans est une estimation importante de la situation de l'enfant dans un pays. Selon le rapport de contrôle de la santé des femmes et des enfants de Chine en 1994, la mortalité des nouveau-nés a passée de 200‰ au début des années 50 à 37,79‰, la mortalité des enfants de moins de 5 ans est de 46,75‰. De 1950 à 1980, l'indice de la baisse de mortalité des nouveau-nés de Chine était au-dessus de 5%, une vitesse de baisse plus grande que celle de la baisse moyenne de la mortalité des pays en voie de développement (2,5%) dans la même période et également plus grande que celle de la baisse moyenne des pays développés (4,6%). A partir des années 90, le taux moyen annuel de la baisse de mortalité des nouveau-nés et celui des enfants de moins de 5 ans en Chine représentent respectivement 6,50% et 5,85%. Actuellement, aucun pays où le revenu annuel moyen par habitant est approximativement égal à celui de la Chine n'a atteint ce niveau.

Les soins médicaux et le service sanitaire

La Chine a créé un système de service sanitaire pour les femmes et les enfants qui répond aux conditions du pays. Un réseau sanitaire à trois échelons de soins médicaux et de prophylaxie couvrant les régions urbaines et rurales assure à un grand nombre d'enfants le service sanitaire et une vaccination planifiée, suivant la stratégie au niveau mondial de "permettre à tout le monde de bénéficier d'un service sanitaire en l'an 2000".

L'utilisation de vaccins bon marché constitue un moyen aussi économique qu'efficace pour la prévention des maladies contagieuses et la baisse de la mortalité infantile. En Chine, la vaccination antivariolique a été généralisée dans l'ensemble du pays depuis les années 50 et, au début des années 60, la variole, maladie contagieuse qui ravageait sérieusement les enfants, a été éliminée avec succès. A la fin des années 60, la Chine a entamé dans les villes un travail de vaccination avec le B.C.G., vaccination contre la coqueluche, la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos et la rougeole. Au cours des années 70, se déroulait annuellement la vaccination en hiver et au printemps, et à partir de 1978, la vaccination planifiée des enfants a été étendue à l'échelle nationale, ce qui a permis une baisse efficace des maladies contagieuses et de la mortalité.

Dans les années 80, la Chine a répondu activement à l'appel lancé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) d'élargir le programme de prévention, en amplifiant le processus de vaccination infantile, en développant la prophylaxie par inoculation, en créant une commission de travail planifié composée d'immunologistes, en renforçant la technique de vaccination planifiée. La Chine s'est associée avec l'UNICEF pour développer la fabrication de vaccins gelés permettant de faire progresser encore la vaccination planifiée. En 1985, le gouvernement chinois a déclaré officiellement de faire en sorte d'arriver à la généralisation de la vaccination infantile en deux étapes: en 1988, le taux de vaccination infantile atteindrait 85% au niveau de la province, et ce pourcentage devrait être réalisé au niveau du district en 1990. En 1989 et en 1991, l'UNICEF et l'OMS, en coopération avec le Ministère de la Santé publique de Chine, ont effectué par deux fois un examen et une évaluation de la vaccination planifiée en Chine. La conclusion révèle que la Chine a réalisé comme prévu l'objectif du taux de vaccination infantile, entre autres, le taux d'inoculation de divers vaccins calculé au niveau du district atteint 90%.

En Chine, pour éliminer la poliomyélite, on a intensifié la vaccination infantile conventionnelle et le contrôle de la poliomyélite. De décembre 1993 à janvier 1996, chaque 5 décembre et 5 janvier, on a donné aux enfants de moins de 4 ans, par trois fois, six vaccins de rappel dans l'ensemble du pays; à chaque rappel, on comptait 80 millions d'enfants vaccinés. Ces séances de vaccination contribuent à accélérer l'élimination de la poliomyélite.

Des succès remarquables ont été obtenus depuis que la Chine se livre à la vaccination planifiée; des maladies contagieuses ont diminué dans une grande proportion. D'après le rapport sur les maladies épidémiques du pays, par rapport à 1978, le taux de fréquence de la rougeole, de la diphtérie, de la coqueluche et de la poliomyélite a baissé respectivement de 96,4%, 99,4%, 99,3%, 97,5%, en 1994; le nombre de morts par maladie a baissé de 97,4%, 99,3%, 96,5%, 97,7%; en 1994, il y avait 3 517 000 cas de moins qu'en 1978; le nombre de morts par maladie a diminué de 13 000. En 1995, à l'exclusion d'un seul cas de polyomyélite, d'origine étrangère, dans la province du Yunnan, ( on a trouvé dans l'analyse des selles de l'enfant le virus de poliomyélite), on n'a trouvé aucun cas de poliomyélite aiguë de cet espèce dans le reste du pays.

La Chine a reçu les éloges de la communauté internationale pour ses succès obtenus dans la vaccination planifiée. Le 16 octobre 1989, James. P.Grant, directeur exécutif de l'UNICEF de l'époque a décerné une médaille d'argent des Nations Unies au département de l'hygiène et de prévention des maladies contagieuses du Ministère de la Santé publique pour le grand succès obtenu par la Chine dans son travail de vaccination infantile. Le 24 novembre 1994 et le 8 août 1995, Dr. Hiroshi Nakajima, directeur général de l'OMS et Dr. S.T.Han, directeur de la région du Pacifique occidental de l'OMS, ont écrit une lettre respectivement au premier ministre Li Peng et au président de l'Assemblée populaire nationale Qiao Shi, pour louer le succès obtenu par la Chine, et au nom de l'OMS, ils ont exprimé leur grande satisfaction des progrès de la Chine pour l'élimination de la poliomyélite, considérant que la Chine a joué encore une fois un rôle important pour la santé mondiale.

La Chine a pris la baisse de la mortalité causée par le pneumonie et la diarrhée pour tâche importante et urgente dans la protection de la santé infantile. Ainsi, le Ministère de la Santé publique a fixé un "Programme pour le contrôle de l'infection par voie respiratoire des enfants du pays (1992-1995)" et un "Programme pour le contrôle de la diarrhée (1990-1994)". Avec la généralisation d'une technique convenable, des stages de formation à divers échelons, l'éducation au niveau sanitaire et un système de contrôles et d'examens, on parvient à baisser la mortalité des nouveau-nés, notamment à la campagne. Le programme pour gérer les cas standard de maladies d'infection aiguë par voie respiratoire a été mis en application en 1994 dans 53 districts de 24 provinces, régions autonomes et municipalités relevant directement de l'autorité centrale; on a étendu le programme pour le contrôle de la diarrhée dans 17 provinces, régions autonomes et municipalités relevant directement de l'autorité centrale. Dans 300 districts déshérités a eu lieu un stage de formation concernant ces deux programmes; 360 000 médecins de campagne y ont participé.

En Chine, avant 1949, le tétanos était la principale cause de mortalité des nouveau-nés. Dans les années 50 et 60, ont été créés dans l'ensemble du pays des services sanitaires de la mère et de l'enfant, et l'accouchement sans douleur, principale méthode destinée à contrôler la fièvre puerpérale et le tétanos du nouveau-né a remporté de grands succès. En 1993, le Ministère de la Santé publique a avancé qu'il fallait continuer à baisser la mortalité causée par le tétanos du nouveau-né de sorte à atteindre le niveau international dans l'élimination du tétanos en l'an 2000. En 1995, le Ministère de la Santé publique a promulgué un "Projet d'action pour éliminer le tétanos du nouveau-né dans l'ensemble du pays". Selon un document d'enquête, dans les régions à haute fréquence de tétanos du nouveau-né, avec la généralisation progressive de l'accouchement sans douleur et l'augmentation d'accouchements à l'hôpital, la vaccination contre le tétanos des femmes en âge de procréer se développe rapidement.

La nutrition

La Chine s'attache à améliorer sans cesse la nutrition de l'enfant, en adoptant diverses méthodes médicales et sanitaires. Dans les premières années de la fondation de la République populaire, le gouvernement chinois a distribué dans certaines régions les aliments du nouveau-né; dans les années 60 et 70, il a donné une impulsion à la généralisation d'une alimentation scientifique; depuis les années 80, la mise en exploitation d'aliments complémentaires et dans les années 90, l'allaitement maternel encouragé ainsi qu'une alimentation diversifiée, toutes ces mesures ont permis d'élever progressivement la nutrition des enfants. En Chine, il est rare de voir des cas de malnutrition grave causée par une insuffisance alimentaire ou par carence de vitamine A.

A partir des années 80, dans certaines régions de Chine, on commence à utiliser le tableau de croissance pour vérifier la croissance des enfants et en plus avec l'enquête sur une "région en observation", on cherche à découvrir le plus tôt possible le problème de malnutrition pour y remédier au plus vite. La pratique prouve que c'est une méthode appropriée pour la protection de la santé des enfants.

Sur les propositions de l'OMS et de l'UNICEF, la Chine a fait de grands efforts pour encourager l'allaitement maternel et créé à l'hôpital un entourage chaleureux. La Chine a prévu que le taux d'allaitement maternel atteindrait 80% au niveau des provinces en l'an 2000, ce qui est l'objet principal du "Programme du développement des enfants chinois pour les années 90", et elle a promis de créer mille hôpitaux "Aiying" (l'amour du bébé) en 1995. Ce faisant, le Ministère de la Santé publique a émis, en mai 1992, un "Avis concernant l'intensification de l'allaitement maternel" et a défini une série de règlements juridiques pour renforcer la gestion et la limitation de vente des produits remplaçant le lait maternel. Sous la direction des autorités centrales et locales, la Chine voit apparaître un mouvement d'amour pour le bébé axé sur la création à une grande échelle des hôpitaux "Aiying". Depuis trois ans, 2 957 hôpitaux de ce type ont été créés dans tout le pays. La Chine est le premier pays à créer ce genre d'hôpitaux dans le monde, et a apporté une grande contribution au développement de l'amour du bébé dans le monde entier. Ce geste a mérité la haute estime de l'UNICEF et de l'OMS.

L'Etat intensifie "les trois constructions" (le service sanitaire du canton et du bourg, le service antiépidémique au niveau du district, le centre de protection de la santé de la femme et de l'enfant au niveau du district) pour renforcer la protection de la santé des enfants à la campagne et améliorer leur nutrition. Depuis 1991, les finances centrales ont investi 300 millions de yuans, suivies par les finances à divers échelons du pays, les collectivités locales et la masse paysanne qui ont réuni au total 8,65 milliards de yuans. Fin 1994, a été améliorée à différents degrés la situation de 36% des services sanitaires ruraux, de 29,8% de services antiépidémiques au niveau du district, de 27,7% de centres de protection de la santé de la femme et de l'enfant au niveau du district dans l'ensemble du pays.

Selon une enquête, la nutrition des enfants chinois s'est relativement améliorée. En 1995, le taux de malnutrition des enfants de moins de 5 ans a baissé de 23,82% par rapport à 1990, ayant ainsi anticipé l'objectif à moyen terme du "Programme du développement des enfants chinois pour les années 90".

L'éducation des enfants

Le gouvernement chinois met depuis toujours l'éducation des enfants à une place prioritaire dans le développement de l'éducation. Grâce aux efforts déployés en commun par le gouvernement et toute la société, l'éducation des enfants a connu, ces dernières années, un développement considérable en Chine et de nombreux indices sont meilleurs par rapport à d'autres pays en voie de développement, certains approchant du niveau des pays développés.

Importante augmentation des crédits accordés à l'éducation

Ces dernières années, la Chine a instauré un système consistant à s'appuyer principalement sur les crédits d'Etat et à recueillir les frais d'enseignement par des voies diverses, et préscrit que l'augmentation des crédits accordés par les autorités centrales et locales doit être supérieure à celle des recettes financières régulières, afin que les dépenses moyennes calculées d'après le nombre d'écoliers inscrits augmentent d'année en année.

D'après les statistiques, le budget destiné à l'enseignement primaire a atteint 59,4 milliards de yuans en 1994 en Chine, la moyenne des frais d'utilité publique par élève, 89,47 yuans; le budget destiné à l'enseignement secondaire s'élevait à 43,5 milliards de yuans, la moyenne des frais d'utilité publique par lycéen, à 239,89 yuans.

Le gouvernement chinois accorde une grande importance au développement de l'éducation dans les régions frontalières, les régions déshéritées ou d'ethnies minoritaires. A partir des années 80, l'Etat a alloué une subvention pour la généralisation de l'enseignement primaire, pour le développement de l'enseignement professionnel, pour la formation pédagogique et pour l'enseignement des ethnies minoritaires, etc. La Commission d'Etat de l'Education et le Ministère des Finances ont décidé d'affecter des crédits spéciaux de l'Etat à la généralisation de l'enseignement obligatoire et les capitaux complémentaires investis par les autorités locales pour organiser et appliquer, de 1995 à 2000, le "projet national de l'enseignement obligatoire dans les régions déshéritées". L'investissement global destiné à ce projet est estimé à plus de 10 milliards de yuans. Il sera utilisé en priorité pour améliorer les conditions des écoles primaires et secondaires du premier cycle dans les régions déshéritées.

En outre, la Chine s'efforce de recueillir les frais d'enseignement de diverses manières. D'après des statistiques, entre 1991 et 1994, les frais d'enseignement réunis par diverses voies ont atteint 33,8 milliards de yuans, ils ont permis d'améliorer et de compléter à des degrés différents le matériel pédagogique, les livres et les dossiers, le matériel culturel et sportif, ainsi que d'autres équipements, dans la plupart des écoles primaires et secondaires du premier cycle.

Développement de l'enseignement préscolaire

Mobiliser les forces de toute la société pour promouvoir l'enseignement préscolaire sous diverses formes et encourager les unités de travail, les collectivités et les individus à créer des jardins d'enfants conformément aux réglementations concernées, constituent l'un des principes du développement de l'enseignement préscolaire en Chine. Ces dernières années, avec le soutien et la participation des autorités centrales et locales et de toute la société, l'enseignement préscolaire a connu un développement constant et la création des jardins d'enfants par l'Etat, les collectivités et les individus commence à prendre forme. En 1995, 27,112 millions d'enfants fréquentaient 180 000 jardins d'enfants, le taux de fréquentation atteignant 42,2% parmi les enfants de 3 à 5 ans. Quant aux formes de l'enseignement préscolaire, la plupart des jardins d'enfants, en ville, sont à plein temps, certains sont complétés par l'internat et d'autres par des classes préscolaires. A la campagne, les régions où l'économie est assez développée ont réussi à créer un jardin d'enfants principal dans chaque canton, des classes préscolaires dans chaque village; les régions de montagne et d'élevage caractérisées par un développement économique en retard, une répartition dispersée de la population et des transports et communications difficiles, s'efforcent d'une part de créer des conditions nécessaires dans le but d'organiser des cours préscolaires, essaient d'autre part de recourir à des formes telles que salles et groupes de jeux pour enfants, équipes itinérantes pour donner des leçons particulières, etc.

Augmentation du taux de scolarité

La généralisation de l'enseignement obligatoire sur neuf ans représente l'objectif principal de l'enseignement de base. Grâce aux efforts du gouvernement et au soutien de toute la société, en 1995, l'on recensait, dans l'ensemble du pays, 131,95 millions d'élèves dans les écoles primaires, avec un taux de scolarité de 98,5%, un taux d'interruption des études de 1,49%. Toujours en 1995, 90,8% des écoliers ont intégré une école d'un niveau supérieur. D'après les normes actuellement en vigueur en Chine sur l'estimation de la généralisation de l'enseignement primaire obligatoire, celui-ci a été généralisé essentiellement dans 91% des régions habitées. Les dossiers de l'UNESCO prouvent que le taux de scolarité en Chine est manifestement supérieur à celui des autres pays en voie de développement.

L'instruction des filles est un problème important auquel font face les pays en voie de développement. A la fondation de la Chine nouvelle, le taux de scolarité était de 15% seulement parmi les filles en âge scolaire. Depuis 1949, le gouvernement chinois a pris de nombreuses mesures en vue de promouvoir l'instruction des filles, de diminuer d'année en année l'écart entre le taux de scolarité des garçons et des filles, ce qui a permis de résoudre ce problème qui existe encore dans de nombreux pays en voie de développement. D'après les statistiques, le taux de scolarité des filles en âge scolaire s'est élevé à 98,2% en 1995 dans l'ensemble du pays, avec seulement 0,7 point de moins par rapport au taux de scolarité des garçons. Les filles représentent 47,3% du nombre total des écoliers.

Assistance aux écoliers abandonnant leurs études

Dans les régions déshéritées, des élèves sont obligés d'interrompre leurs études. Les autorités locales à différents échelons intègrent le projet d'aider les enfants de famille pauvre à fréquenter l'école dans leur plan d'assistance aux pauvres et prennent différentes mesures pour qu'ils puissent poursuivre leurs études. En même temps, divers groupements sociaux aident également ces enfants à retrouver leur droit fondamental à l'instruction.

En octobre 1989, la Fondation du développement de la jeunesse chinoise a proclamé à Beijing la mise en œuvre du projet "Espoir" destiné, au moyen de bourses d'études, à aider à long terme les écoliers nécessiteux, à construire ou restaurer des écoles pour des cantons ou villages pauvres et à acheter du matériel pédagogique. Le projet "Espoir" mobilise toute la société, en organisant des activités telles que "tout le monde offre son amour" et "chaque famille aide un enfant pauvre à retourner en classe". Fin 1995, le projet "Espoir" a réuni 690 millions de yuans, avec lesquels on a pu aider 1 million 250 mille écoliers à retourner à l'école primaire, et construire plus de 2 000 écoles "Espoir".

Depuis 1989, la Fondation des enfants et adolescents chinois a mis en œuvre le projet "Bouton de fleur du printemps", destiné à aider les filles des régions déshéritées à recevoir l'enseignement primaire gratuit en créant un fonds spécial. Le projet "Bouton de fleur du printemps" a aidé, en 1994 et 1995, 100 000 filles à retourner à l'école.

La protection des enfants handicapés

La Chine attache une grande importance à la protection des enfants handicapés et s'efforce de créer des conditions favorables pour leur existence et leur développement.

Protection des droits et intérêts

La Chine porte attention à la protection des droits et intérêts des enfants handicapés. Il y a 9 millions d'enfants handicapés de 0 à 14 ans, soit 2,66% des enfants chinois. La Constitution de Chine et les lois concernées ont défini des règlements très précis sur la protection des droits et intérêts légitimes des handicapés, y compris les enfants handicapés. La "Loi sur la garantie des handicapés" stipule que les handicapés jouissent de droits égaux à ceux des autres citoyens dans les domaines politique, économique, culturel, social et familial. Il est interdit de traiter de façon discriminatoire, d'outrager et de porter préjudice aux handicapés. L'Etat a arrêté un plan de prévention des maladies handicapantes, et protège les droits et intérêts des handicapés pour la rééducation, l'éducation, le travail, les loisirs et le bien-être. Ces règlements sont tous valables pour les enfants handicapés. Cette Loi a encore arrêté une clause particulière pour la protection des enfants handicapés.

Pour protéger les droits et intérêts des handicapés et promouvoir leur développement, le gouvernement chinois a approuvé la création de la Fédération des Handicapés de Chine, dont l'une des principales tâches est de protéger les droits et intérêts légitimes des enfants handicapés. Des branches ont été aussi créées dans les provinces, les régions autonomes, les municipalités relevant directement de l'autorité centrale, les préfectures, les districts, les cantons et les bourgs pour gérer les affaires des handicapés de leurs régions.

La prévention de l'infirmité et la rééducation

Le gouvernement chinois met l'accent sur la prophylaxie et a adopté une série de mesures pour prévenir l'infirmité congénitale. La Chine se met à renforcer la vaccination planifiée et fournit de l'iode aux enfants et adolescents de façon planifiée et à grande échelle.

La Chine continue à accentuer le traitement des maladies endémiques et contrôler la pollution. Pour les régions où se répandent le goitre endémique, le crétinisme, la maladie de Kaschin-Beck, etc., on adopte des mesures comme l'apport d'iode, l'aménagement du sol, l'épuration de l'eau, etc. En même temps, les gouvernements locaux et les organismes sanitaires appliquent strictement la "Loi sur le mariage", la "Loi sur la protection de la santé de la mère et de l'enfant" et les lois et règlements concernant la prévention de l'infirmité congénitale, contrôlent les maladies héréditaires et renforcent la gestion sur le mariage, la grossesse et l'accouchement. Il faut accomplir correctement l'examen et l'éducation prénuptiale, l'examen prénatal, la consultation des maladies héréditaires, la protection de la santé des femmes en couches, la protection de la santé des mères et des nouveau-nés, et la première éducation.

Le gouvernement chinois a fait un très grand travail pour aider les enfants handicapés à se rétablir pour renforcer leur capacité de participation à la vie sociale. Des progrès remarquables ont été obtenus.

Développer le travail de rétablissement (la rééducation après la poliomyélite, l'entraînement de la fonction auditive et du langage des enfants sourds-muets, et le recouvrement de la vue après cataracte). Fin 1995, 360 000 enfants avec séquelles de poliomyélite ont amélioré leur capacité, après opération et rééducation; le taux d'efficacité s'élevant à 98%. Après rééducation, plus de 60 000 enfants sourds-muets ont pu ouvrir la bouche et 10% d'entre eux sont admis dans des jardins d'enfants ou des écoles primaires. 30 000 enfants ont eu leur vision améliorée grâce à des appareils appropriés. 100 000 enfants débiles mentaux ont reçu des cures de rééducation permettant d'améliorer leur intelligence et leur capacité de vivre autonomes. A l'heure actuelle, la Chine a créé un Centre national d'étude sur la rééducation des enfants sourds-muets, 26 centres de rééducation pour sourds-muets en province et plus de 1000 centres (la rééducation, maternelles et classes de formation) pour les enfants handicapés.

Etablir en ville et à la campagne un système de rééducation pour enfants. La Chine utilise pleinement son réseau de prophylaxie et développe la rééducation en ville comme à la campagne, faisant profiter à la plupart des enfants handicapés d'un service de rééducation fondamentale. En même temps sous la direction des gouvernements locaux, a été créé un groupe dirigeant pour la rééducation des handicapés citadins et ruraux, constitué par les départements concernés du Ministère de la Santé publique, du Ministère des Affaires civiles et de la Fédération des Handicapés de Chine, pour partager le travail, définir ensemble le plan de rééducation des handicapés et en organiser la réalisation.

En 1982, en coopération avec l'UNICEF, le Ministère des Affaires civiles de Chine a mis sur pied un projet sur la rééducation des enfants handicapés. Fin 1994, un réseau pour la rééducation des enfants handicapés a été créé dans 32 municipalités et districts de 23 provinces. Tout le personnel travaillant pour les enfants handicapés et leurs parents ont reçu une formation systématique élevant très efficacement le niveau de travail et de gestion de rééducation.

L'éducation des enfants handicapés

Dans les lois et les règlements de Chine comme la "Loi sur l'éducation", la "Loi sur l'enseignement obligatoire", la "Loi sur la protection des handicapés", le "Règlement sur l'éducation des handicapés", etc., ont été définies des stipulations complètes et systématiques sur la responsabilité, le caractère, l'orientation du développement et les différents modes de geston de l'éducation des enfants handicapés. Selon les lois et règlements concernés, le gouvernement chinois a intégré l'enseignement des enfants handicapés dans le système d'instruction obligatoire.

Après de longues années d'efforts, une structure d'enseignement obligatoire pour enfants handicapés a pris forme, avec des classes pour enfants handicapés ouvertes dans des écoles ordinaires et des écoles d'enseignement spécial. Fin 1995, on comptait en Chine 1 379 écoles spécialisées pour handicapés, soit 4 fois plus qu'en 1980. 6 510 classes d'enseignement spécial sont ouvertes dans des écoles ordinaires, avec un effectif de 296 000 écoliers, soit 8 fois plus qu'en 1980. Le taux de scolarité des enfants handicapés (aveugles, sourds-muets et débiles mentaux) s'est élevé à 60% dans l'ensemble du pays, et à 80% dans les régions économiquement développées.

L'environnement social

La Chine a adopté divers moyens pour prendre à cœur la formation des enfants handicapés et propose vivement de faire rayonner l'esprit des enfants handicapés qui font des efforts inlassables pour se perfectionner et préconise une conduite sociale d'union, d'amitié et d'entraide. Les mass media reflètent activement la vie des enfants handicapés et rapportent l'évolution de leur situation. La télévision et la radio diffusent de nombreux programmes spécialisés avec langage par signes et sous-titres. On normalise petit à petit la conception des routes et des édifices dans les villes pour faciliter les handicapés et on construit des installations sans obstacle, créant ainsi un bon environnement social pour les enfants handicapés.

Le gouvernement chinois a décidé, à partir de 1991, que le 3e dimanche du mois de mai serait le "Jour national de l'assistance aux handicapés". Les enfants sont mobilisés dans les "activités des jeunes pionniers pour aider les handicapés"; et les jeunes, dans les "activités des volontairs pour aider les handicapés". Différents groupements sociaux participent aussi aux activités pour aider les handicapés sous diverses formes. Ainsi les enfants handicapés bénéficient d'une aide réelle dans tous les domaines.

Les établissements de bienfaisance pour enfants

En Chine, l'orphelinat est un secteur particulier des services pour enfants. Les enfants recueillis et élevés par les orphelinats ou par d'autres maisons sociales de bienfaisance qui adoptent aussi un certain nombre d'enfants sont pour la plupart des orphelins qui ont perdu leurs parents par suite de calamités naturelles ou d'accidents imprévus; d'autres sont des débiles mentaux, des handicapés ou des malades qui n'arrivent pas à se rétablir tout à fait et qui, par conséquent, sont abandonnés par leurs parents. A l'heure actuelle, on compte environ 20 000 enfants ainsi recueillis dans les orphelinats, soit environ 5/ 100 000 du nombre total des mineurs chinois.

La tutelle et l'entretien

En Chine, les départements des affaires civiles prennent la responsabilité de la garde et de l'entretien des orphelins et des enfants malades ou handicapés abandonnés.

Les méthodes d'adoption en vigueur sont comme suit: les établissements de bienfaisance publics et collectifs pour recueillir des orphelins et les élever jusqu'à l'âge adulte, et entretenir à vie les orphelins débiles mentaux ou gravement malades ou handicapés; l'entretien d'une partie des orphelins dans les familles sous la tutelle des orphelinats; l'adoption par des citoyens chinois selon les lois et les règlements; et l'adoption en petit nombre par des étrangers, en fonction des lois.

Fin 1995, on comptait 73 orphelinats créés avec des investissements de gouvernements locaux, qui ont recueilli et élevé 8 900 orphelins ou enfants malades ou handicapés abandonnés. Certains orphelins ou enfants malades ou handicapés abandonnés sont entretenus et sous la tutelle de 1 200 maisons sociales de bienfaisance ou de certaines maisons de retraite; d'autres, sont soit entretenus, soit adoptés par des familles selon la loi. D'ailleurs, dans les différentes régions du pays ont été créées près de dix mille organisations au service des orphelins et des handicapés, telles qu'écoles pour orphelins, centres de convalescence, stages pour enfants débiles mentaux, maisons de convalescence pour enfants handicapés et maisons de convalescence du quartier, etc. Il existe encore plus de 100 institutions de bien-être sociales fondées par des particuliers ou des organisations.

Outre les orphelinats créés par le gouvernement et la société, la Chine développe aussi activement l'adoption par les citoyens afin que les enfants sans foyer puissent retrouver le bonheur de la famille et grandir sainement. Pour protéger l'adoption légitime, sauvegarder les droits légaux des intéressés et assurer la formation et le développement des mineurs adoptés, le Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale de Chine a élaboré la "Loi de l'adoption". S'appuyant sur cette loi, avec l'approbation du Conseil des Affaires d'Etat, le Ministère de la Justice et le Ministère des Affaires civiles mettent en application des "Méthodes sur l'adoption par des étrangers en République populaire de Chine", fournissant ainsi des lois auxquelles on peut se référer tout en s'adaptant aux principes présentés par l'ONU dans la "Convention des droits de l'enfant".

Toutes les procédures d'adoption s'exécutent en se conformant strictement aux lois. Tout parent adoptif, qu'il soit citoyen chinois ou étranger, doit remplir les conditions et les formalités fixées par les lois. Les frais de formalités d'adoption sont versés aux départements concernés du gouvernement chinois conformément aux lois. D'après les lois, les frais d'adoption payés par la famille adoptive à l'orphelinat sont généralement réglés par moyen de consultation et sont utilisés pour améliorer les équipements de bien-être et la vie des enfants.

Les frais

Les frais des orphelinats sont couverts principalement par les crédits nationaux et locaux, et les fonds de la collectivité, la vente des billets de loterie de bien-être et la souscription sociale comme moyens d'appoint, ces crédits, inscrits au budget financier de l'année, sont toujours affectés entièrement. Pendant les cinq années de 1990 à 1994, les investissements directs destinés aux dépenses d'entretien des enfants, affectés par les finances locales aux divers orphelinats municipaux, ont atteint, seuls, une somme de 515 millions de yuans, dont 40% environ ont été directement utilisés pour la vie des enfants, soit une augmentation moyenne annuelle de 25,5%, ce qui a permis d'assurer les besoins fondamentaux de la vie des enfants. Les capitaux de ces cinq années placés spécialement par l'Etat pour améliorer les conditions des orphelinats comptaient 740 millions de yuans, dont 240 millions sont des capitaux de bien-être souscrits au moyen de la diffusion de billets de loterie par les autorités centales et locales, 150 millions sont des investissements financiers locaux et 350 millions, des souscriptions.

Etant donnés les différents niveaux de développement économique des régions, les crédits accordés aux différents orphelinats ne sont pas identiques. Dans les régions dont l'économie est bien développée, les dépenses moyennes mensuelles pour chaque enfant en pension sont de 400 à 500 yuans, tandis que dans les régions sous-développées, elles ne sont que de 200 à 300 yuans. Les prix étant en général relativement bas en Chine, le coût de la vie des enfants dans les orphelinats n'est pas au-dessous du niveau moyen de la population.

La gestion

Le système de gestion des orphelinats est assez perfectionné. Selon les règlements, par exemple, l'enfant admis à l'orphelinat passe par une période d'observation qui dure de 2 à 3 mois, pendant laquelle les départements concernés doivent chercher ses parents ou essayer d'établir son identité. L'enfant doit subir un examen médical et être isolé sous soins médicaux pour éviter toute maladie contagieuse. Les orphelinats doivent avoir un certain nombre de spécialistes. Pour les orphelinats nationaux de première catégorie, le nombre de spécialistes doit représenter plus de 70% du total du personnel; pour les orphelinats de deuxième catégorie, plus de 65%. Les diverses maisons ont également leurs propres règlements. De plus, il y a des exigences strictes concernant toutes les procédures du travail. Ces règlements portent sur tous les aspects de la gestion intérieure des orphelinats et de la vie des enfants: l'entretien, les soins, les traitements médicaux, la convalescence, la recherche scientifique, les stages, les maisons de convalescence de quartier et la garantie de l'intendance.

Afin de surveiller l'application de ces méthodes de gestion, les départements des affaires civiles exercent des vérifications régulières et citent en exemple les unités appliquant bien ces méthodes, tout en punissant les unités et les individus qui ont sérieusement enfreint les règlements.

Le principe "élever, soigner et éduquer"

Les orphelinats chinois ont pour objectif: élever, soigner et éduquer et attachent la même importance à ces trois aspects.

Les orphelins de santé frgile et sans aide et les enfants malades ou handicapés abandonnés peuvent être bien soignés et bien élevés dans les orphelinats. Nombreux y ont grandi et sont entrés dans la société. Parmi les 4 200 orphelins sinistrés du grand séisme de Tangshan qui a eu lieu en 1976, le plus âgé n'avait, à cette époque-là, que 16 ans, et le plus petit, quelques mois seulement. Grâce à la sollicitude et à l'assistance du gouvernement et de divers groupements sociaux, ces orphelins, sauf ceux qui ont été adoptés, ont été tous installés à l'orphelinat de Xingtai, ou dans les écoles pour orphelins situées dans les villes de Tangshan et de Shijiazhuang, etc. Leurs dépenses de vie et d'études ont été pour la plupart à la charge de l'Etat. En octobre 1995, Wang An, le dernier orphelin sinistré du séisme de Tangshan, a quitté l'orphelinat qui l'avait bien élevé pour travailler dans un hôpital. L'orphelinat de Jilin, à Changchun, depuis sa fondation, il y a 38 ans, a déjà réinséré 2 478 orphelins dans la société une fois atteint l'âge adulte.

Dès leur entrée dans les orphelinats, la plupart des enfants sont gravement malades ou sont de graves handicapés congénitaux. Les orphelinats font grand cas du traitement et de la convalescence de ces enfants et essaient de les guérir autant que possible. Les enfants très gravement malades ou handicapés, sont soignés dans les hôpitaux locaux. Seulement en 1995, plus de 200 enfants ont été débarrassés de leur handicap après avoir reçu un traitement médical. Les orphelinats possèdent tous des médecins, des kinésithérapeutes et des diététiciens, ainsi que des installations comme infirmerie, salle de rééducation, salle de secours, laboratoire et pharmacie, afin de soigner à temps les orphelins malades. Grâce à la sollicitude du gouvernement et de divers groupements sociaux, beaucoup d'orphelinats sont dotés d'équipements médicaux avancés qui répondent aux besoins médicaux de base des enfants. A l'heure actuelle, la Chine possède déjà un personnel spécialisé qui se dévoue à l'œuvre de protection des enfants orphelins ou handicapés. Le personnel soignant représente 32% du total du personnel dans les orphelinats.

A partir de 1995, le Ministère des Affaires civiles et le Ministère de la Santé publique ont mis en œuvre le Programme de convalescence pour orphelins handicapés et malades. L'hospitalisation des orphelins opérés est gratuite dans les grands hôpitaux, tandis que les frais d'opération et de traitement sont à moitié prix. En même temps, les enfants handicapés ou malades des orphelinats peuvent participer, à des degrés différents, à une rééducation sous de multiples formes. Un certain nombre d'enfants ayant déjà suivi une rééducation ont retrouvé leurs fonctions phyiques normales.

Dans les orphelinats, les enfants sains d'esprit, handicapés ou non, reçoivent l'enseignement obligatoire comme les enfants normaux. Quant aux enfants débiles mentaux, sourds-muets ou aveugles, les orphelinats prennent en charge de les envoyer dans des écoles spécialisées. De plus, l'Etat a créé plus de 30 écoles pour orphelins avec un enseignement adapté à ces enfants selon leurs caractéristiques physiques et mentales. Certaines écoles combinent aussi l'enseignement obligatoire et l'enseignement professionnel pour donner aux orphelins, une fois diplômés, la possibilité de vivre autonomes. Pour faciliter les études des enfants gravement malades ou handicapés, divers orphelinats ont créé des cours spéciaux portant sur leur adaptation à la vie quotidienne. Depuis 1989, le gouvernement a encore accordé des crédits à l'enseignement spécialisé. En 1995, ces crédits étaient de 23 millions de yuans, dont 11 millions destinés aux cours d'enseignement spécialisé des orphelinats.

Les activités populaires pour aider les orphelins

Le gouvernement chinois encourage les activités d'aide aux orphelins et exige de toute la société de se préoccuper et d'aider les orphelins à avoir une croissance normale. Ces dernières années, une campagne d'aide aux orphelins se poursuit en profondeur dans la population chinoise.

- Tout au long des activités charitables, on voit apparaître un bon nombre de volontaires désireux d'aider les orphelins. A Shanghai, à Beijing, et dans d'autres régions, les campagnes telles que "les gens de bonne volonté protègent l'orphelin", "donner un peu d'amour aux orphelins et aux enfants handicapés et faire en sorte qu'ils retrouvent la santé", " la grande action de porter une aide aux orphelins" et "la chaîne d'amour", ont eu une très grande répercussion dans les différents milieux de la société. Durant ces activités, des citadins profitent d'un jour férié ou de congé ou même un jour ordinaire pour accueillir un enfant de l'orphelinat, afin qu'il puisse jouir du bonheur de vivre dans la tendresse chaleureuse d'une famille.

- La Société générale de bienfaisance de Chine a été fondée pour propager la philanthropie et appeler à donner une aide matérielle et financière. Fin 1995, la société générale de bienfaisance de Chine a installé dans différentes régions 44 branches locales, membres de la Société. Le réseau de la Société générale a reçu une aide sociale d'un montant de cent millions de yuans, dont une grande partie est utilisée pour financer la formation professionnelle des orphelins ou pour opérer des orphelins infirmes.

- Divers groupements sociaux se préoccupent des orphelinats et font des dons en argent et en matériel pour améliorer sans cesse les conditions d'entretien, des traitements médicaux et de l'enseignement des enfants. A Qingdao dans le Shandong et dans le district de Qira de la Région autonome du Xinjiang, a été créé un fonds pour le bien-être des orphelins. L'orphelinat de Shanghai a récolté un fonds de 4,4 millions de yuans, rien qu'en 1994 et en 1995, offert par divers groupements sociaux. Actuellement, 8 000 orphelins du pays tout entier ont obtenu une aide financière pour leur scolarité.

- L'engagement individuel pour s'occuper d'orphelinat s'amplifie. Les organisations populaires pour des œuvres de bienfaisance ne cessent d'augmenter. A Guangzhou, le nombre de lits de l'orphelinat privé représente déjà 10% du nombre total de lits de l'orphelinat municipal.

La Chine fait de grands efforts pour l'existence, la protection et le développement des enfants. Le résultat obtenu lui a mérité l'appréciation de l'UNICEF, de l'OMS et autres organisations internationales. Cependant, étant un pays en voie de développement avec une population très nombreuse, la Chine est consciente de sa base économique faible, de son revenu moyen par tête d'habitant inférieur à de nombreux pays du monde, de son développement inégal entre les villes et la campagne et entre différentes régions et de ses difficultés dans le travail pour les enfants; elle s'efforce d'améliorer les conditions dans de nombreux domaines, par exemple, sur le plan médical et sanitaire, la morbidité des enfants de la campagne étant relativement élevée, la nutrition des enfants dans certaines régions déshéritées est encore inférieure à la normale; sur le plan de l'éducation, dans certaines régions frontalières et pauvres, les conditions d'enseignement restent très dures, il y a encore des écoliers et des lycéens qui sont obligés d'interrompre leurs études; sur le plan de la protection des enfants handicapés, l'Etat a du mal à réunir dans un court délai les fonds nécessaires à la protection des enfants handicapés; la croissance économique étant différentes selon les régions, dans certains endroits, l'orphelinat fonctionne bien, et dans d'autres, il est en mauvais état à cause des difficultés économiques. Par conséquent, au fur et à mesure du développement économique et social du pays, améliorer la situation des enfants demeure encore une tâche importante qui s'impose au gouvernement chinois. Le gouvernement chinois continuera à travailler avec ardeur comme précédemment pour que la cause des enfants connaisse un plus grand progèrs.

Annexe

L'émission et la critique de la 4ème chaîne de Télévision de Grande-Bretagne et de l'organisation "Observation des droits de l'homme en Asie" concernant les orphelinats de Chine ne sont pas crédibles

La 4ème chaîne de Télévision commerciale anglaise a diffusé le 14 juin 1995 une émission intitulée "Asie secrète, la maison de mort" (Secret Asia, the Dying Rooms), et le 9 janvier 1996, une émission intitulée "Retour à la maison de mort" (Return to the Dying Rooms) (une copie de la première émission) dans lesquelles, on adopte une méthode deshonnorante et maladroite pour accuser les orphelinats de Chine de "maison de mort" où des enfants sont morts de mauvais traitements. L'enquête révèle que la soi-disant "maison de mort" indiquée dans la première émission est en fait un entrepôt de l'orphelinat de la municipalité de Huangshi, province du Hubei; un grand nombre d'intrigues du téléfilm sont également inventées.

L'auteur du téléfilm, Kate Blewett et son équipe se sont rendus à l'orphelinat de Huangshi au nom de la "Fondation des enfants des Etats-Unis". Liu Qiuliang, jardinière d'enfants de l'orphelinat, se rappelle que, après l'arrivée de Kate Blewett et de son équipe, elle a vu un étranger en train de photographier dans un entrepôt à l'arrière de la cour où étaient entassés à ce moment-là des lits anciens et autres articles. Il ouvrit des paquets, les étala pêle-mêle sur le lit, puis filma. Quand Liu lui demanda pourquoi il était entré dans l'entrepôt et faisait ce remue-ménage, il murmura quelques mots, puis sortit. L'entrepôt devient ensuite la "maison de mort" dans le téléfilm. L'émission "la maison de mort" mentionne qu'en 1994 plus de 80 enfants y moururent. C'est un chiffre purement imaginé. Les statistiques effectuées par cet établissement et la liste des enfants adoptés en 1994 montrent que l'orphelinat comptait cette année-là 161 enfants, et il y a eu 128 enfants adoptés, comment se peut-il qu'il y ait eu plus de 80 enfants morts? Dire que les lits laissés libres par les enfants adoptés sont les lits laissés par les enfants morts et que l'entrepôt est la "maison de mort", c'est dénaturer la vérité.

Dans l'émission, on invente l'histoire d'une enfant "anonyme" malade dont personne ne s'occupe et quand la maladie tourne mal, elle ne peut qu'attendre la mort faute de soins. C'est une scène du téléfilm tournée par Kate Blewett dans l'orphelinat du quartier de Duanzhou de la municipalité de Zhaoqing, province du Guangdong. Selon l'enquête, l'enfant malade est découverte par la police du quartier le 20 février 1995; quand elle a été amenée à l'orphelinat, elle était gravement malade. Après son entrée, elle a été soignée par l'orphelinat. D'après Yang Jinying, jardinière d'enfant chargée de prendre soin de l'enfant "anonyme", Kate Blewett et son équipe la laissèrent au dehors, quand ils entrèrent dans la chambre de l'enfant malade. Cependant, dans le téléfilm, on explique que la jardinière d'enfant ne voulait pas entrer. On était en hiver, une fois entrés dans la chambre, Kate Blewett et son équipe enlevèrent la couverture de l'enfant et ôtèrent son vêtement, malgré l'opposition de Yang Jinying qui leur dit qu'il faisait froid et que l'enfant était malade. Kate Blewett répondit qu'il n'y avait pas d'importance. Kate Blewett portait un vêtement de cuir, mais laissa l'enfant nue et se mit à tourner pendant 15-20 minutes. Une fois fini, ils partirent sans habiller l'enfant malade ni la couvrir de la couverture. Plus tard, l'enfant malade mourut, les soins médicaux étant inefficaces. Kate Blewett et son équipe tentent par des images exagérées de l'état d'une enfant malade de montrer que certains bébés de sexe féminin trouvent la mort dans l'orphelinat à la suite de mauvais traitements. Une telle invention pour tromper sans scrupule les téléspectateurs et leur imposer une idée fausse ne peut que susciter l'indignation.

Le téléfilm "La maison de mort" a inventé une autre "histoire tragique" d'une femme contrainte à l'avortement. Ce téléfilm raconte que cette femme est obligée de se faire avorter et stériliser quand la police apprend qu'elle est à sa deuxième grossesse sans autorisation. La réalité est que cette femme, Xie Lianfeng, habite dans le village de Jinyang à Yangshu, Guangxi, et quand Kate Blewett et son équipe suivirent sa belle-mère de l'entrée du village jusqu'à sa maison, ils lui demandèrent combien elle avait d'enfants. Xie leur dit:" un garçon et une fille". Et ils la questionnèrent "est-il possible d'avoir encore un autre enfant?" Xie répondit "étant ligaturée, c'est impossible". D'après Xie, ni elle ni ses deux belles-sœurs n'ont avorté. Quand on a fait savoir à Xie, jeune femme gentille et honnête, comment Kate Blewett a fabriqué son histoire, elle dit avec fureur "ils disent des bêtises!"

Jiang Zhenghua, membre du conseil de l'IUSSP ( l'Union internationale pour les études scientifiques de la population ), indique que "A en juger selon ce que nous avons vu, quelques scènes du film sont purement une invention, et d'autres entièrement déformées. C'est pourquoi nous sommes étonnés de voir ce document: comment se fait-il qu'un officier qui se vante de sa déontologie va jusqu'à tourner un tel téléfilm. Nombreux de mes amis sont eux aussi, pleins d'indignation après avoir vu le téléfilm". Britt-Marie Nygren, directeur exécutif de l'Association de famille pour l'adoption internationale de Suède (Family Association for intercountry Adoption, Sweden), exprime son opinion:" Nous avons été indignés à la vue de ce film, car 130 familles de notre association se sont rendues en Chine pour l'adoption d'un enfant. Beaucoup de gens estiment que ce film est un reportage injuste sur les orphelinats de Chine. ... J'ai visité plusieurs orphelinats dans le monde, je peux faire des comparaisons avec différents pays, aussi je réagis contre ce reportage injuste sur la situation des orphelinats de Chine."

Kate Blewett et son équipe ont fabriqué un mensong qui peut probablement tromper les gens pour un certain temps, mais pas pour longtemps. La Chine ouverte au monde entier accueille annuellement quelque millions de visiteurs étrangers qui ont l'opportunité de constater une réalité nettement opposée au téléfilm "La maison de mort".

II

Dans un compte-rendu publié le 7 janvier 1996, l'organisation "Observation des droits de l'homme en Asie" (Human rights Watch/Asia ) a blâmé sans raison la situation des orphelinats chinois. Une grande partie de ce compte-rendu est faite de déformation et d'exagération.

L'accusation avancée dans ce compte-rendu, selon laquelle les enfants handicapés sont maltraités dans l'orphelinat de Shanghai est sans fondement. En tant qu'organisme de charité et de bien-être, l'orphelinat de Shanghai recueille à l'heure actuelle quelque 500 enfants, dont la plupart sont handicapés, y compris une centaine d'enfants handicapés dont la garde est confiée à des familles hors de l'orphelinat. L'orphelinat de Shanghai a un personnel de 320 personnes, dont 42 médecins et infirmières, 23 éducateur et éducatrices, et 220 jardinières d'enfants.

Le travail de cet orphelinat consiste en garde, soins médicaux et éducation. En ce qui concerne l'entretien des enfants, l'accent est mis sur le renforcement de la nutrition et de la protection. L'orphelinat a désigné, à cet effet, un diététicien qui étudie spécialement les menus d'après la constitution physique et les âges différents des enfants pour qu'ils puissent avoir une croissance et un développement sains. Ainsi, d'une manière générale, les enfants de cet orphelinat sont bien nourris. Quant aux soins médicaux, un service d'hospitalisation et un centre de rééducation ont été créés dans cet orphelinat. Les enfants malades sont soignés, soit à l'orphelinat, soit dans les grands hôpitaux de la ville. Les enfants qui ont recouvré la santé passent deux examens médicaux par an, ceux qui ont besoin d'une opération orthopédique sont envoyés dans les grands hôpitaux de la ville. Ces deux dernières années, 87 enfants handicapés ont été opérés, les enfants souffrant de troubles moteurs ont suivi une rééducation; le taux de réussite atteint 90%. Sur le plan de l'éducation, l'orphelinat envoie, à ses frais, les enfants en âge scolaire handicapés mais à capacité intellecturelle normale, dans des écoles primaires et secondaires, et les enfants aveugles et sourds-muets dans des écoles spécialisées. A l'heure actuelle, 32 enfants font leurs études en dehors de l'orphelinat. Dans le but de renforcer leur éducation, l'orphelinat a chargé deux instituteurs de leur donner des leçons particulières en dehors des cours de l'école. Grâce aux investissements de la société, l'orphelinat a fondé une école de 2 500 m², avec un terrain de sport de 1 200 m², ce qui permet de créer un bon environnement d'étude pour les enfants handicapés incapables de fréquenter une école ordinaire. Par conséquent, les droits légitimes des enfants handicapés qui vivent dans l'orphelinat de Shanghai sont garantis.

L'organisation "Observation des droits de l'homme en Asie" avoue qu'une grande partie de son compte-rendu provient de documents fournis par une certaine Zhang Shuyun. Celle-ci avait été mutée à l'orphelinat de Shanghai en septembre 1988 et s'occupait des examens des fonctions hépatiques au laboratoire. Elle a donné sa démission en juin 1993. A l'orphelinat, elle n'avait pas le cœur à son travail et ne respectait pas l'organisation du travail. Aussi avait-elle été critiquée maintes fois par les responsables de l'établissement. Poussée par la rancune, elle avait recours à des coups perfides en fabriquant des faits et dénonçait les soi-disant problèmes de travail de cet établissement. Les départements concernés de la municipalité de Shanghai ont spécialement mené des enquêtes minutieuses, et nié les "dénonciations" de Zhang. Cependant, celle-ci poursuivait ses tracasseries. Elle répandait partout des fausses nouvelles sur les responsables de l'orphelinat pour s'en prendre à leur personne. Des dizaines d'employés et ouvriers de l'établissement se sont indignés de la conduite de Zhang, ils l'ont critiquée conjointement à plusieurs reprises. Lorsque la personne intéressée a intenté un procès contre Zhang auprès des autorités judiciaires, Zhang a donné sa démission et est partie aux Etats-Unis via Hongkong. Nourrissant des projets inavouables, elle a continué à forger des faits aux Etats-Unies et à calomnier le travail de l'orphelinat de Shanghai dans des buts intéressés. Comment pourrait-on croire une accusation avancée par une telle personne?

Dans son compte-rendu, l'organisation "Observation des droits de l'homme en Asie" a décrit avec exagération la photo d'un enfant soi-disant mort de mauvais traitements à l'orphelinat de Shanghai, et attaqué l'œuvre de protection des enfants en Chine. Après des enquêtes, nous avons su la vérité. Cet enfant avait été recueilli par l'orphelinat de Shanghai le 24 février 1988 et appelé Jian Xun par l'établissement. Avant d'entrer dans l'orphelinat, il souffrait d'un retard mental très prononcé et d'autres maladies. Après son entrée dans l'orphelinat, il a reçu des soins minutieux et il a pris du poids quelques temps. Mais sa maladie s'est aggravée, accompagnée de vomissements fréquents, si bien qu'il rejetait tout ce qu'il mangeait. Il maigrissait petit à petit. Les médecins lui ont donné des soins, en essayant de le nourrir de lait, et de lui faire des perfusions intraveineuses. Cependant, des troubles graves sont finalement apparus dans sa fonction d'absorption. La médecine ne pouvant plus rien pour lui, l'enfant est mort de maladie le 17 juillet 1992. Tous les soins et traitements peuvent être justifiés par les certificats médicaux établis à cette époque-là. D'après M. Han Weicheng qui avait travaillé comme médecin pendant onze ans et qui était le directeur de l'orphelinat à cette époque-là, la dénutrition de Jian Xun résultait des troubles de la fonction d'absorption causés par la maladie du système nerveux central. Il n'est pas du tout question de dénutrition causée par la famine. L'organisation "Observation des droits de l'homme en Asie" et Zhang Shuyun ont fabriqué des faits à dessein en prétendant que Jian Xun était mort de famine, dans le but de duper le public.

Quant à la scène qu'on voit sur la photo où Jian Xun, poitrine nue, avait les mains ligotées, M. Zhou Zhuqing, directeur actuel de l'orphelinat de Shanghai, et son prédécesseur Han Weicheng ont tous deux signalé qu'il n'était absolument pas possible, dans l'orphelinat de Shanghai, de traiter Jian Xun d'une telle manière, car cet enfant n'avait jamais essayé de se faire du mal et vu son état de faiblesse à ce moment-là, il n'avait besoin d'aucune mesure contraignante protectrice. Même si des mesures contraignantes protectrices sont prises à l'égard de certains malades, on le fait en respectant rigoureusement les conventions médicales. Il n'est absolument pas possible de ligoter les enfants. Ce que montre la photo n'est jamais arrivé dans l'orphelinat de Shanghai. Evidemment, la scène est le résultat de l'arrangement de celui qui a pris la photo. Des enquêtes prouvent que, pendant qu'elle travaillait à l'orphelinat, Zhang Shuyun avait été critiquée par ses supérieurs et collègues à cause de son travail mal fait. Plus tard, on s'est aperçu qu'elle incitait souvent Ai Ming qui a grandi à l'orphelinat de Shanghai à prendre en cachette des photos dans certaines chambres, en faisant prendre certaines poses aux enfants. Ai Ming avait demandé à Zhan et Zhai, deux autres grands enfants de l'orphelinat de l'aider lorsqu'il prenait les photos. D'après Zhan, c'est Zhang Shuyun qui a passé l'appareil photographique à Ai Ming, c'est aussi Zhang qui a demandé à Zhai de déboutonner le vêtement de l'enfant photographié. Par conséquent, c'est Zhang Shuyun qui sait comment la photo présentée par l'organisation "Observation des droits de l'homme en Asie" avait été préparée. Ces méthodes abjectes d'inventer de toute pièce des faits et de fabriquer des mensonges s'attirent le mépris de tout homme droit et de bonne volonté.

Dans son compte-rendu, l'organisation "Observation des droits de l'homme en Asie" prétend que des dizaines d'orphelins gravement malades ont été transférés de l'orphelinat de Shanghai à l'Hospice N° 2 de Shanghai situé sur l'île de Chongming et que l'orphelinat de Shanghai maltraite ainsi les enfants. Mais en réalité, comme on devait entreprendre des travaux importants pour restaurer les vieux bâtiments de l'orphelinat de Shanghai, une partie des enfants ont été transférés temporairement à l'Hospice N°2 de Shanghai. Il s'agissait là d'un déménagement normal. Comment aurait-on pu en déduire que les enfants étaient maltraités? De même, lorsque des travaux du mêm genre ont eu lieu à l'hospice, des personnes âgées ont été également transférées temporairement à l'orphelinat de Shanghai.

Quand les enfants de l'orphelinat de Shanghai ont 16 ans, certains d'entre eux commencent à travailler, d'autres qui ont des déficiences mentales sont répartis dans les quatre autres hospices de la municipalité de Shanghai. Celui de Chongming en reçoit relativement plus par rapport aux trois autres. A ce propos, les accusations que l'organisation "Observation des droits de l'homme en Asie" a avancées dans son compte-rendu sont une pure invention.

Toujours d'après ce compte-rendu, l'organisation "Observation des droits de l'homme en Asie" prétend que parmi les fonds des orphelinats chinois, la plus grande partie est utilisée pour payer le salaire et les primes de leur personnel, qu'une partie minime est réservée à la nourriture, aux vêtements et autres objets indispensables. Quelle est la vérité? Prenons l'exemple de l'année 1994. Les crédits accordés par les autorités centrales et locales et réservés aux différents orphelinats municipaux étaient de 169 millions de yuans dont 40% environ ont été directement utilisés comme frais de fonctionnement pour les enfants orphelins et handicapés, 20% environ dans l'entretien des équipements, la formation du personnel, le travail habituel garanti des orphelinats, et 40% environ pour payer le salaire et les primes du personnel, ainsi que la pension des retraités. L'accusation selon laquelle la majorité des fonds sont utilisés pour le salaire et les primes du personnel est sans fondement. En plus, en 1994, les dépenses par enfant étaient de 281,7 yuans par mois dans les différents orphelinats des villes chinoises, tandis que celles par habitant dans les villes et les bourgs étaient de 264,9 yuans par mois. Les dépenses par enfant des orphelinats étaient supérieures à celle des habitants des villes et des bourgs. Le reproche de l'organisation "Observation des droits de l'homme en Asie" ne tient pas debout.

Le 8 janvier 1996, une trentaine de journalistes venus d'une vingtaine d'agences de presse de pays occidentaux dont les Etats-Unies, l'Angleterre et l'Allemagne ont visité l'orphelinat de Shanghai où ils ont eu des interviews et des causeries pendant 4 heures. Le 25 janvier, les fonctionnaires des consulats généraux à Shanghai de 10 pays occidentaux dont les Etats-Unis, l'Angleterre, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Autriche, le Danemark et le Japon ont visité l'Hospice N°2 de Shanghai. Ultérieurement, des journalistes américains y ont également fait des interviews. Ce qu'ils ont vu et appris était totalement différent de ce qui avait été décrit dans le compte-rendu de l'organisation "Observation des droits de l'homme en Asie". Les mensonges ne demeurent que des mensonges devant la réalité. Par conséquent, la description et les reproches contre les établissements de bienfaisance chinois qu'on a lus et vus dans ce compte-rendu, ainsi que l'émission intitulée "Secret Asia, the Dying Rooms" ( Asie secrète, la maison de mort) diffusée par la 4ème chaîne de Télévision commerciale anglaise ont été critiqués et condamnés à juste titre par des personnalités américaines et anglaises.

Les orphelinats chinois peuvent recevoir des visiteurs, et souhaitent entreprendre des échanges et une coopération avec l'étranger. D'ailleurs, c'est ce qu'ils font depuis toujours. Presque chaque jour, pour ainsi dire, ils reçoivent des visiteurs ou des volontaires. Les gouvernements de certains pays étrangers et des politiciens se mettent à blâmer sans aucune raison valable le gouvernement chinois à partir seulement d'un tel compte-rendu inventé par l'organisation "Observation des droits de l'homme en Asie". Leur attitude est irresponsable.