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Oroqen

© Chine Informations - La Rédaction

Les Oroqen 鄂伦春族 (également écrit Oroqin ou parfois Orochen et Orochon) sont un groupe ethnique du nord de la Chine, originaire de Russie. Ils constituent l'un des 56 groupes ethniques officiellement identifiés par la République populaire de Chine. Ils vivent en Mongolie intérieure et le long du fleuve Heilongjiang.

Leur population a été estimée à 7 004 individus en 2000. Les oroqen maintiennent leurs traditions et espèrent pouvoir préserver leur langue, l'oroqen.

Histoire

OroqenLes Oroqen sont originaires de la région située au nord du fleuve Heilong et au sud des monts Hinggan extérieurs. Mais les agressions de la Russie tsariste après le milieu du XVIIe siècle ont forcé les Oroqen à se déplacer. Cette ethnie formait alors sept tribus, vivant dans une société de clan. Chaque commune de clan, appelée wulileng, consistait en cinq à douze familles descendant d'un même ancêtre mâle. Le chef de la commune était élu. Dans la commune, qui était alors le mode économique de base, tous les outils de production étaient partagés.

Pendant des générations, les Oroqen ont vécu de la chasse et de la pêche dans les forêts. Ils faisaient des expéditions de chasse en groupe et les fruits de leur chasse étaient répartis également non seulement parmi les membres de l'expédition mais aussi parmi les infirmes et les personnes âgées. Les têtes, les entrailles et les os des animaux tués n'étaient pas distribués mais cuits et mangés par tous. Par la suite, les bois de cerfs recevant un prix relativement élevés, ceux-ci ne furent pas partagés mais revinrent à ceux qui avaient tués l'animal. Peu à peu, apparut une nette polarisation parmi les chasseurs : les plus riches possédaient plusieurs chevaux alors que les plus pauvres, quelques-uns.

L'introduction des articles en fer et des fusils et l'usage des chevaux durant la dynastie des Qing (1644-1911) ont amélioré les forces productives et ont donné naissance à la propriété privée, ce qui a engendré des changements sociaux profonds. Des familles ont alors quitté le clan pour devenir des unités économiques distinctes, ce qui causa la désintégration des communes.

Durant les Qing, les Oroqen furent organisés sous le système des Huit Bannières et enrôlés dans l'armée. Après la chute des Qing, les seigneurs de guerre procédèrent à des modifications administratives. Les jeunes devinrent des unités de guérilla et on tenta de sédentariser les Oroqen. Par la suite, beaucoup d'entre eux retournèrent dans les forêts. Puis l'occupation japonaise et ses expériences bactériologiques fit en sorte que la population oroqen se décima jusqu'à quelque 1 000 personnes.

Maintenant, tout en conservant la chasse, les Oroqen ont une économie plus diversifiée. Ils cultivent, exploitent la machinerie agricole et ont ouvert des ateliers.

Us et coutumes

Les Oroqen excellent à la chasse. Tant les hommes que les femmes chassent à dos de cheval et visent juste. Les enfants commencent à chasser avec leurs parents dès l'âge de 7 ou 8 ans, seuls vers 17 ans. Un bon chasseur attire toujours le respect. Les chevaux sont indispensables aux Oroqen lors des expéditions de chasse. Ils transportent à cheval leurs provisions et leur capture. La race de chevaux qu'ils emploient est une race très robuste, avec des sabots très larges, ce qui les empêchent de s'enfoncer dans les marais.

Les femmes oroqen, qui chassent également, excellent à broder des motifs de chevreuils, d'ours et de chevaux sur les vêtements, tels que gants, bottes, chapeaux,etc. Elles confectionnent également des bols, des boîtes et d'autres objets à l'aide d'écorce de bouleaux. Les filles oroqen apprennent de leur mère, dès l'âge de 13-14 ans, à brosser la fourrure, à faire sécher la viande et à faire la cueillette des fruits sauvages. Les peaux d'animaux traitées par les femmes oroqen sont douces et lègères, et sont utilisées dans la confection des vêtements, des chapeaux, des gants, des chaussettes, des couvertures et des tentes.

Les Oroqen sont des gens honnêtes et amicaux qui reçoivent toujours bien leurs invités. Quelqu'un qui loge chez un Oroqen peut souvent entendre la femme de la maison dire à son mari, tôt le matin, : " Je vais chasser pour le déjeuner de nos invités; vous, allez chercher l'eau. ". Les invités à peine levés, ils verront la femme revenir, fusil sur l'épaule, en traînant un chevreuil.

Lorsqu'ils menaient une vie primitive, les Oroqen avaient de nombreux tabous. Par exemple, on interdisait à la femme de donner naissance à l'intérieur de la maison. Elle devait le faire dans une petite hutte construite à l'extérieur, dans laquelle elle restait confinée durant un mois, avant de revenir à la maison avec son nouveau-né.
Les Oroqen forment une race de danseurs et de chanteurs. On se réunit souvent pour chanter et danser lorsque les chasseurs reviennent ou lors des fêtes. Le folklore des Oroqen est riche et varié : ils chantent la nature et l'amour, la chasse et les luttes de la vie d'une manière vivante et rythmée. Parmi les danses les plus populaires chez les Oroqen, on note : La lutte avec l'ours noir, La danse du coq en bois dans lesquelles les danseurs exécutent des mouvements qui ressemblent à ces animaux. Également populaire, on retrouve cette danse dans laquelle les membres d'un clan présentent des danses qui décrivent des événements de l'histoire du clan.
La pengnuhua (une sorte d'harmonica) et le wentuwen (tambour à main) font partie des instruments traditionnels. Ces instruments produisent des sons qui ressemblent au chant des oiseaux ou au bramement du cerf. On les utilise aussi pour attirer les bêtes sauvages.

Les Oroqen ont plusieurs contes, fables, légendes, proverbes et devinettes qui ont été transmis de génération en génération. Croyant au chamanisme ou à l'animisme, les Oroqen vénèrent la nature et leurs ancêtres, et ils croient dans l'omniprésence des esprits. Leurs objets de culte sont préciusement conservés dans des boîtes en écorce de bouleau, bien haut dans les arbres ou derrière leur tente.

Les Oroqen possèdent une longue liste d'interdiction. Par exemple, ils n'appellent pas le tigre par son nom mais " longue queue " et l'ours " grand-père ". On honore habituellement l'ours tué par une série de cérémonies; leurs os sont enveloppés dans de la paille, placée bien haut dans un arbre, et on fait des offrandes à l'esprit de l'ours mort. Les Oroqen ne préparent pas d'avance leur plan de chasse, parce qu'ils croient que les omoplates des bêtes sauvages ont le pouvoir de déceler un plan, lorque quelqu'un en a un. Les Oroqen pratiquent des inhumations éoliennes. Lorsqu'un personne meurt, son cadavre est déposé dans un tronc d'arbre vide, sa tête pointant vers le sud, et ce tronc est placé sur un support placé à quelque deux mètres de haut dans la forêt. Parfois, on tue le cheval de la personne décédée pour qu'il accompagne son esprit dans l'autre monde. On incinère seulement le cadavre des jeunes qui meurent de maladies contagieuses.

Les Oroqen pratiquent la monogamie et ils ne peuvent se marier qu'avec des personnes n'appartenant pas au même clan. Règle générale, les propositions de mariage sont faites par des entremetteurs qui sont envoyés dans la famille de la jeune fille par la famille du garçon.

Danses

Ils ont le caractère jovial et généreux et aiment chanter et danser. Ils excellent à improviser des chants. Pour les raisons géographique et du mode de vie particulier, la danse se caractérise par l'imitation des postures et des mouvements des animaux

Danse des ours se battant

Les Oroqens vouent le culte du totem d'ours noirs. Tous les Oroqens, jeunes et vieux, peuvent exécuter la « danse des ours se battant », une des danses qu'ils préfèrent. La danse est exécutée par trois personnes et les mouvements sont simples. Les trois personnes mettent leurs mains aux genoux pliés et imitent des rugissements d'ours en lançant de tonitruants « hum ! hum !. Deux d'entre elles interprètent un ours, en secouant la tête et les épaules pour prendre l'offensive l'un contre l'autre. Le tiers « ours » essaie de s'entremettre dans la dispute acharnée.

Danse du coq

La Danse du coq est, elle aussi, amusante. Tout le monde, en particulier les enfants, aime ce genre de danse-jeu. Les participants s'arrangent en une ligne, en s'accroupissant, les mains mises sur les genoux. L'arbitre juge à environ dix mètres de la ligne de départ. Avec l'ordre de commencement de l'arbitre, les gens chantent à haute voix : « Le premier qui arrive à la ligne d'arrivée est daim ; qui se fuit à mi-chemin est lapin ; qui rit à mi-chemin est prune puante et le dernier qui arrive à la ligne d'arrivée est coq gros, maladroit et paresseux ! » Une fois qu'on finit de chanter, on se met à bondir en avant les pieds joints. Le joueur qui mène la file imite un coq en mouvant les bras de haut en bas et en tournant, pour manifester sa capacité et se moquer des retardataires.

Yihanen

Cette danse est exécutée par deux personnes ou plus lors de la célébration de la bonne chasse. Les participants commencent la danse en imitant les gestes de la chasse : traction de cheval, chasse du cheval, observation, descente du cheval, tir, ramassage de proie et rentrée. Puis, les spectateurs se joignent aux danseurs en faisant un cercle et marchent au rythme de la chanson au sens inverse des aiguilles d'une montre. La danse montre la joie des Oroqens.

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