La soie et le canon: une très belle exposition !!!

Pour ceux qui ne l'auraient pas encore vue, je vous invite à aller visiter l'exposition « la soie et le canon » au Château des Ducs de Bretagne à Nantes d'ici le 7 Novembre !!!
J'ai parcouru cette exposition hier avec beaucoup de plaisir. Elle met en scène dans un parcours en trois parties, les rapports entre l'Occident et la Chine entre 1700 et 1900 environ.
Des rapports exclusivement commerciaux tout d'abord. Seul le port de Canton était autorisé aux bateaux étrangers et le premier consulat de France en chine y fut ouvert en 1776 !!!
Une seconde partie présentait les objets et constructions architecturales à la mode dans les milieux aristocratiques ou la bourgeoisie aisée au 18° siècle.
Enfin, la dernière salle est consacrée aux guerres de l'opium et au sac du Yuanmingyuan. Des objets « volés » y sont présentés, ainsi que des photos ou dessins de l'époque. L'exposition se termine par la célèbre lettre de Victor Hugo
Comme mes photos sont « ratées », voici quelques documents trouvés sur Internet.

Tout d'abord un petit diaporama.
la soie et le canon




Une vidéo du « metteur en scène » de l'exposition qui explique sa scénographie.


Enfin une série de fiches réservées aux enseignants, avec de nombreuses photos et explications !!!

http://www.chateau-nantes.fr/fichier/t_rdoc_download/365/rdoc_download_fichier_fr_textes.didactiques.et.docs.pour.les.enseignants.coll.ge.pdf

merci beaucoup, Michelem !!
pour ceux qui, comme moi, ne pourront pas visiter cette intéressante expo à Nantes, je vous invite vivement à consulter les vidéos proposées , qui donnent des explications (en plus, on voit un peu... )par différents intervenants.
sur l' une de ces vidéos, on voit aussi quelques objets du musée de Fontainebleau (dont on a déjà parlé dans d' autres discussions..), issus du sac du palais d' été.

d' autre part, le fichier PDF cité lui aussi en lien par Michelem, (fiches pour les enseignants ) est très complet et bien documenté !

Merci, Michelem, l'image que vous avez mise en ligne, à elle seule, donne très envie de voir la suite - ce que je ferai ... pendant les prochaines vacances !

j'ajoute quelques phrases notées durant cette visite. Elles reflètent la xénophobie de nos « penseurs » vis-à-vis des Chinois au 18° siècle.

« Les Chinois, dont la vie est entièrement dirigée par les rites, sont néanmoins le peuple le plus fourbe de la Terre. Cela parait dans le commerce qui n'a jamais pu leur inspirer la bonne foi qui lui est naturel »
Montesquieu dans « L'esprit des lois »

« Lettré, lâche, hypocrite et charlatan, parlant beaucoup sans rien dire, plein d'esprit sans aucun génie, abondant en signes et stériles en idées, poli, complimenteur, adroit, fourbe et fripon, qui met tous les devoirs dans l'étiquette, toute la morale en simagrées et ne connaît d'autre humanité que les salutations et les révérences »
J.J. Rousseau « La nouvelle Héloïse »

« Les Chinois, les plus stupides de tous les asiatiques «
C. de Constant, négociant « Mémoires »

« Le Chinois, avili par le despotisme du bambou, aveuglé par la superstition astrologique ne m'offre dans sa civilisation avortée, qu'un peuple automate »
Constantin François de Chasseboeuf, comte de Volney «Les Ruines, ou méditations sur la révolution des empires »

Edifiant ...

michelem a écrit :

Pour ceux qui ne l'auraient pas encore vue, je vous invite à aller visiter l'exposition « la soie et le canon » au Château des Ducs de Bretagne à Nantes d'ici le 7 Novembre !!!
J'ai parcouru cette exposition hier avec beaucoup de plaisir. Elle met en scène dans un parcours en trois parties, les rapports entre l'Occident et la Chine entre 1700 et 1900 environ.
Des rapports exclusivement commerciaux tout d'abord. Seul le port de Canton était autorisé aux bateaux étrangers et le premier consulat de France en chine y fut ouvert en 1776 !!!
Une seconde partie présentait les objets et constructions architecturales à la mode dans les milieux aristocratiques ou la bourgeoisie aisée au 18° siècle.
Enfin, la dernière salle est consacrée aux guerres de l'opium et au sac du Yuanmingyuan. Des objets « volés » y sont présentés, ainsi que des photos ou dessins de l'époque. L'exposition se termine par la célèbre lettre de Victor Hugo
Comme mes photos sont « ratées », voici quelques documents trouvés sur Internet.

Tout d'abord un petit diaporama.
la soie et le canon




Une vidéo du « metteur en scène » de l'exposition qui explique sa scénographie.


Enfin une série de fiches réservées aux enseignants, avec de nombreuses photos et explications !!!

http://www.chateau-nantes.fr/fichier/t_rdoc_download/365/rdoc_download_fichier_fr_textes.didactiques.et.docs.pour.les.enseignants.coll.ge.pdf

un grand merci Michelem pour vos documents ( diaporama et lien pour les enseignants)

Merci
J'aurais aimé pouvoir mettre d'autres photos, mais le déclenchement intempestif du flash dans les salles assez sombres les rend peu lisibles !!! (reflets sur les vitrines)
C'est vraiment une exposition très intéressante ,et j'ai découvert à cette occasion que Nantes et Lorient avaient joué un grand rôle dans le commerce avec la Chine !!!

L'exposition montrait aussi qu'il y a eu au 18° siècle, une vogue des jardins chinois en Europe.
Peintre officiel de la cour de Qianlong, le jésuite Jean Denis Attiret fait une description émerveillé des jardins du Yuanmingyuan où il a eu le rare privilège de pénétrer. Pour rappel, la mode en Occident était aux « jardins à la française » aux allées rectilignes, tirées au cordeau !!!



« [...] tout est grand et absolument beau [...] consistent en un vaste terrain, où l'on a élevé à la main de petites montagnes [...] ce qui forme une variété de petits vallons. Des canaux d'une eau claire arrosent le fond de ces vallons, et vont se joindre en plusieurs endroits pour former des étangs et des mers [...] On sort d'un vallon non par de belles allées droites comme en Europe, mais par des zigzags, par des circuits, qui sont eux-mêmes ornés de petits pavillons, de petites grottes[...]C'est un vrai paradis terrestre. Les canaux ne sont point comme chez nous bordés de pierres de taille tirées au cordeau, mais tout rustiquement avec des morceaux de roche, dont les uns avancent, les autres reculent, et qui sont posés avec tant d'art qu'on dirait que c'est l'ouvrage de la nature. »

Merci de nous faire partager cette belle page culturelle. J'ai pris grand plaisir à la lire !
Moi-même je regarderai (ici à Lyon ^^) s'il n'y a pas au Musée des Beaux Arts quelques morceaux du patrimoine chinois à vous faire partager !
Le descriptif de Jean Denis Attiret est très beau, moi qui rêve de pénétrer dans un jardin façonné comme un petit paradis du rêve chinois.
D'ailleurs ce jésuites à l'air complètement apaisé et émerveillé en racontant ce qu'il a vu.
En France, on manque cruellement d'exotisme !
(même en ce qui concerne nos cérémonies !)
"Pour rappel, la mode en Occident était aux « jardins à la française » aux allées rectilignes, tirées au cordeau !!!" : C'est vrai :
Chacun est fasciné par la mode et les visages du pays voisin !

R.C.

Lors de cette visite, j'ai été interpellée par la vision de médailles trônant dans une vitrine.En cherchant un peu, j'ai trouvé les explications.
Les expéditions franco-Anglaises en Chine lors de la deuxième guerre de l'opium qui s'est achevée par le sac du Yuanmingyuan ont valu aux combattants des décorations !!! (Je suppose que c'était pour acte de bravoure ...)



A gauche :La Médaille commémorative de l'expédition de Chine est une décoration militaire française du Second Empire
Napoléon III et le Royaume-Uni ont mené deux actions militaires en Chine durant la seconde guerre de l'opium pour ouvrir ce pays au commerce étranger. La première intervention, en 1857, aboutit à la prise de Canton et au traité de Tien-Tsin. La seconde, en 1860, s'acheva par le sac du Palais d'Eté, à Pékin, et un nouveau traité imposa aux Chinois l'ouverture de onze ports au commerce.
C'est pour commémorer cette dernière intervention que fut créée la Médaille commémorative de l'expédition de Chine, par un décret du 23 janvier 1861.
Ruban : jaune avec l'inscription en chinois du mot « Pékin ».
Médaille Á l'avers, au centre, l'effigie de Napoléon III couronné de lauriers et l'inscription Napoléon III Empereur
A droite :China War Medal (1861)
La China War Medal (1861) ou, Deuxième Guerre de Chine est une décoration relative à une campagne militaire britannique approuvée le 6 mars 1861 qui récompense les forces britanniques impériales ayant combattu durant cette période pendant les campagnes ci dessous.
Canton 1857
Taku Forts 1858
Taku Forts1860
L'avers est formé du buste de Queen Victoria couronné et entouré de l'inscription : "VICTORIA REGINA ET IMPERATRIXIl .Elle peut être décernée avec des barrettes
Le ruban est rouge liseré de jaune sur les cotés.

Merci pour les informations supplémentaires que tu viens d'apporter.
Tu continues d'enrichir notre connaissance à tous !