Habit chinois

L'habit chinois a connu des variations selon les époques et les endroits. il fait partie de la culture chinoise.

LES DYNASTIES DE CHINE

Le hanfu est l'habit traditionnel de référence avant la dynastie Qing. Il est différent selon les classes sociales, chacune ayant ses préférences en matière de mode.

Les civils et les officiels militaires

Les civils chinois ainsi que les officiels militaires avaient recours à toute une variété de codes pour montrer leur rang et leur position sociale, le plus reconnu étant le carré mandarin. Un autre code était de fixer des boutons de couleurs sur le haut des chapeaux. Chaque bouton indiquait la position sociale de la personne (9 boutons différents pour 9 rangs différents). Les coiffes officielles Ming pouvaient varier.


Peinture illustrant la vie durant les Cinq Dynasties et les Dix Royaumes

LA DYNASTIE QING (1644-1911)

L'arrivée de la dynastie mandchoue Qing marque une vraie rupture avec le passé. Les citoyens furent priés d'adopter un nouveau style vestimentaire et le port de la queue de cheval. Ce nouveau style, tangzhuang (les vêtements Tang) impliquait le port du changshan (longue chemise) pour les hommes, et du qipao (longue robe ample) pour les femmes.

LA REPUBLIQUE DE CHINE (1911-1949)

Au renversement de la dynastie Qing, qui marque l'abolition de la Chine impériale, la grande majorité des chinois Hans coupèrent leurs queues, qui jusque là étaient obligatoires. Sun Yat-Sen lança un nouveau style de tenues masculines, composées de vestes et de pantalons, au lieu des robes. Adoptée par les étudiants, cette nouvelle tenue est baptisée le costume Zhongshan.

Pour les femmes, le qipao est devenu une robe près du corps, soulignant les formes (cheongsam), bien loin du qipao traditionnel.

LA REPUBLIQUE DE CHINE (1949-1980)

Dès le début de la république de Chine, Mao Zedong a inspiré le style chinois en imposant sa propre variante du costume Zhongshan, appelé en occident, le costume Mao. La veuve de Sun Yat-Sen, de son côté imposa le cheongsam comme la tenue standard féminine. A cette même période, les anciennes pratiques, vues alors comme arriérées et dépassées, sont abolies. C'est ainsi que le bandage de pieds fut interdit aussi bien en Chine qu'en occident.

Durant la période de la destruction des « Four Olds » (quatre anciens), tout ce qui ne rappelait pas la culture traditionnelle chinoise rencontrait l'opposition des gardes rouges communistes. Ainsi tous les objets pouvant attirer dangereusement l'intention comme les jeans, les talons hauts, les manteaux d'un style occidental, les cravates, les bijoux, les cheongsams et les cheveux longs étaient interdits. Ils étaient signe de bourgeoisie et de richesse. Si un citoyen se faisait prendre par les gardes rouges en possession d'un de ces objets, il risquait la torture ou des violences.

L'HABIT DE LA CHINE CONTEMPORAINE (1980 A AUJOURD'HUI)

Depuis l'abandon de la tenue standard de la période communiste, au cours des années 1980, la mode chinoise a évolué au rythme du reste de l'Asie de l'est. La mode urbaine a l'air très axée sur les grandes marques. Dans les grands centres urbains, surtout à Shanghai, on observe un look très occidental, délaissant les tenues plus décontractées au profit des tenues plus officielles. Les marques, elles, trouvent leur succès auprès des adolescents, tandis que les enfants portent souvent des vêtements à l'effigie de leurs héros de dessins-animés.

Cependant, certains essaient de redonner vie aux habits traditionnels comme le Hanfu. Lors de la coopération économique pour l'Asie Pacifique, en 2001, la veste en soie brodée tangzhuang (vêtement Tang) fut présentée comme le costume traditionnel chinois.

GALERIE PHOTOS


Robe de l'empereur Qianlong avec le dragon chinois, marque de
l'empereur de la Chine et de la famille impériale


Deux chinoises porte la qipao à Shanghai dans les années 1930


Femme de Hong Konf avec une qipao traditionnelle


Femmes de la dynastie Tang


Chinois en costumes traditionnels
avec changshan par dessus leur changpao

Le costume Mao


hanfu traditionnel