L'école de Xiang serait née aux alentours de Changsha, aujourd'hui chef-lieu de la province. Les objets brodés de cette région étaient à l'époque de qualité supérieure à ceux du reste du Hunan.
La broderie Xiang est plus vive, plus jolie et plus exacte que la peinture. Pour broder une petite image, une brodeuse doit employer plus de 70 points différents et une centaine de fils de soie, de couleurs différentes. La gradation nuancée des tons ainsi obtenue rend l'ouvrage vivant. Un portrait brodé est ainsi très ressemblant, et les fleurs et oiseaux brodés ressemblent aussi à la nature. Des poètes antiques ont qualifié la finesse de la broderie Xiang d' « ouvrage de fée».
La broderie Xiang est très ancienne. En août 1972, on a exhumé dans une tombe des Han (206 av. J.C.-220) en banlieue de Changsha plusieurs articles brodés, dont les points de broderie sont les mêmes que ceux d'aujourd'hui. Cette découverte a prouvé que la broderie Xiang remontait au moins à plus deux mille ans.
Les archives montrent que de la fin des Ming aux premières années des Qing, la ville de Changsha comptait plusieurs ateliers de broderie. C'est dans les dernières années des Qing que la broderie Xiang s'est distinguée déjà par sa facture toute particulière, en devenant ainsi une école importante en Chine.
Aujourd'hui, elle compte plusieurs variétés : la broderie sur un seul côté, la broderie présentant de chaque côté les mêmes dessins et couleurs, la broderie aux dessins et couleurs différentes des deux côtés...